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Quelle importance Hobbes accordait-t-il à la religion ? Était-il réellement chrétien ou dissimulait-il son athéisme par prudence ? Le temps passé à commenter les Écritures ne tient-il qu'à l'importance de la Bible au XVIIe siècle, désormais accessible à ses lecteurs dans leur langue ? Ces questions ont toujours divisé les interprètes. Les auteurs de cet ouvrage tentent d'y répondre.
Hobbes montre de mieux en mieux que l'homme est et sera toujours un animal religieux. Ce naturel est tributaire de l'imagination : elle peut conduire à la superstition et au « royaume des ténèbres », mais être aussi un instrument précieux d'approche de la divinité.
C'est par la raison que les plus curieux tentent d'accéder à un Dieu conçu comme le garant nécessaire de l'unité et de la cohérence du monde sans pouvoir être l'objet d'un savoir positif. Cette thèse, comme la dénonciation incessante des superstitions, expose son auteur à l'accusation d'athéisme.
Hobbes publie ses vues tardivement, quand il est devenu un philosophe qui compte. Sa critique des théologiens et des clercs a pu se nourrir, dans sa jeunesse, d'une connaissance des idées matérialistes et anti-papistes développées en Italie par le cercle de Paolo Sarpi.
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