"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dex, moine de thé, parcourt Panga sur son chariot- vélo, allant de communauté en communauté. Iel écoute les tracas quotidiens de chacun - frustration au travail, fatigue extrême après une naissance, peine de coeur - et prépare l'infusion parfaite pour souffler. Être là pour l'autre et le réconforter, voilà son rôle.
Sa vie est bonne mais ne lui convient plus, car une idée s'est imposée : iel ne peut vivre sans entendre le chant des grillons. La solution s'impose de tout plaquer pour réaliser ce rêve et de partir explorer les terres sauvages.
Un soir que Dex a trouvé un endroit pour se poser, un inconnu le surprend - à plusieurs titres : il s'agit d'Omphale Tachetée Splendide, robot de son état.
Voilà des siècles, les robots de Panga ont accédé à la conscience et lâché leurs outils ; voilà des siècles, ils sont partis ensemble dans la forêt, et nul ne les a jamais revus ; voilà des siècles qu'ils se sont fondus dans les mythes de l'humanité.
Omphale est fasciné par Dex. Omphale est aisément fasciné par ce qu'il ne connaît pas. Mais il reprend contact avec l'humanité, comme les robots l'avaient promis lorsqu'ils se sont séparés de la civilisation. Il a une question à poser, et ne rejoindra les siens qu'une fois satisfait de la réponse. La question : « De quoi les gens ont-ils besoin ? » Mais la réponse dépend de la personne à qui on parle et de comment on pose la question.
Une fable philosophique au travers d’une fiction poétique dans un monde ensoleillé et sans brutalité.
Tigo a eu bien raison de m’offrir ce petit livre de fiction, d’imaginaire plutôt que de science fiction. Lors du pique-nique que Babélio a orchestré pour nous, j’ai eu ce petit livre tout neuf qui m’a bousculé plus que je ne l’aurais pensé. Je ne suis pas une adepte du genre, me pensant trop terre à terre pour arriver à me projeter dans des mondes oniriques, tantôt défaitistes, tantôt idéalistes ; termes qui n’engagent que mes projections.
Au fur et à mesure de ma lecture j’ai lentement approché ce que Tigo cherchait possiblement à me transmettre, à savoir que ‘’si le monde n’était résolument pas acceptable en l’état, alors rêvons la vie, voyons le verre à moitié plein et ne regardons qu’en direction du beau’’. J’ai regardé dans son prisme et j’ai réussi à m’évader comme elle me le souhaitait très certainement.
L’écriture est agréable, de type poétique ajouterais-je. Elle est si fluide qu’on ne sent pas qu’on s’envole vers un au-delà mirifique. Les leçons de vie que l’autrice nous donne sur l’écologie comme sur nos relations aux autres qui devraient être plus sereines, nous sont livrées avec doigté, sans cette approche de reproche ou d’engueulade comme le font tant d’écologistes purs et durs. L’esprit écologiste de ce livre me convient mieux.
Nous sommes à une époque post-industrielle bien après celle dite de transition. La technologie n’y a plus la même emprise sur nous qu’actuellement, mais n’a pas pour autant disparue. Les robots ont maintenant une conscience - eh oui ! - et ont eu le droit de se retirer du monde des humains. Tout est harmonieux dans le meilleur des mondes.
Le personnage de Froeur Dex, moine de thé vivait dans un monastère il y a fort longtemps. Maintenant il sillonne le monde à bord d’une roulotte afin d’offrir un peu de paix au travers d’une tasse de thé. Sur sa route et durant sa propre recherche spirituelle, il croise le robot Omphale. S’enclenche alors une discussion que je qualifierais de philosophique entre un moine et un robot, qui dit mieux ?!
L’entrée dans ce livre a été lente pour ma part, j’ai dû m’accrocher mais il est fort possible que l’autrice l’ai fait volontairement afin que nous ayons conscience du temps long entre maintenant et cette époque-là.
Un bémol et un vrai pour moi ; il n’est plus question ici de ‘’il’’ ou ‘’elle’’, mais de ‘’iel’’. L’écriture inclusive me pose encore question.
Livre doux, optimiste, respectueux de la nature et des espèces. Une prose philosophie à lire lorsqu’on se sent perdu.
Freur Dex vit son petit train-train dans un monastère/couvent. Même s’iel a tout pour être heureux.se, il y a un sentiment de vide, d’incomplétude qui ne lea lache pas. Iel décide de changer d'orientation dans l'espoir de se sentir mieux. Saon nouveau choix se porte sur la carrière de moine du thé. Les débuts ne sont pas aisés mais iel persiste et part dans une espèce de roulotte qui avance grâce à un vélo. Cette roulotte maison se transforme en salle accueillant tout le rituel du thé dont le but est de permettre aux gens de se sentir mieux. Le thé personnalisé mais aussi le fait de s’autoriser une pause dans les problèmes du quotidien sont les clés du rituel. Chaque problème va correspondre à un thé compatible avec la personne concernée. Une grande part de ce court roman va concerner l’apprentissage du rôle de moine thé que ça soit la formation théorique autour des plantes que et la mise en pratique avec les aspects relations avec les populations. L’aspect robot apparait très tard dans ce tome mais donne une nouvelle dimension très intéressante à l’histoire. Que faire quand on a tout pour être heureux et que ce n'est pourtant pas le cas ? C’est une très belle quête de la paix intérieure associé à une rencontre avec un robot.
https://bookshowl.blogspot.com/2022/01/a-psalm-for-wild-built-becky-chambers.html
Un tout petit livre, encore plus court qu'Apprendre, si par bonheur de la même auteure, qui nous donne du beaume au coeur, de l'espoir et nous fait réfléchir.
Et c'est très rapidement que nous arrivons à nous plonger dans ce monde futuriste en harmonie, où les robots se sont émancipés et où la religion, très proche de ce qu'est le shintoïsme selon moi, a une importance toute particulière dans la société. Nous allons suivre Dex, un(e) moine qui doute, qui cherche sa place et qui, en partant pour les espaces laissés sauvages, où normalement aucun humain ne s'aventure, va rencontrer un robot et continuer son chemin avec lui.
Cette lecture est toute douce. Comme tous les livres de Becky Chambers, il y a un côté feel good absolument délicieux. C'est bienveillant, contemplatif et pourtant si enrichissant. J'ai vraiment adoré cette religion des six que l'on découvre dans ce livre. Chaque dieu possède un lien tout particulier avec le réel, des objets, un métier, un concept... Ils sont tous importants et se complètent. Il y a une grande harmonie dans la société décrite dans ce livre. Et d'un autre côté, le naturel des espaces sauvages, les maisons laissées à leur merci, en ruine et dangereuses, ont quelque chose de beau et de cohérent également.
Il y a beaucoup de paradoxes dans ce livre. D'éléments mis en parallèle qui nous font réfléchir. Il est très facile de se mettre dans la peau de Dex, d'éprouver les mêmes questionnements et se demander quelle est notre place dans ce monde. Bien sur, il n'y a pas vraiment de réponse à cette question, mais les dialogues de ce livre nous permettent de voir les choses différemment et qu'est ce que ça fait du bien.
Ce livre me semble être le début d'une aventure et j'espère fort qu'il y aura un nombre incalculable de tomes dans cette série car on aurait vraiment besoin de plus de livres dans ce genre, des livres qui nous font du bien.
Il me semble que Becky Chambers et moi ça ne le fasse clairement pas.
Je n’avais pas aimé « Apprendre si par bonheur », beaucoup d’interrogations mais aucune réponse, et je n’ai pas aimé non plus « Un psaume pour les recyclés sauvages » que j’ai trouvé fade et insipide.
Il ne tient franchement pas les promesses du résumé de la 4ème de couverture. Là encore une question à laquelle aucune réponse n’est apportée. Logique dans un sens puisqu’il n’y en a pas.
Bref nous avons une histoire heureusement très courte (seul point positif) où une personne non genrée, froeur (mélange de frère et sœur) Dex qui décide de devenir moine de thé, c'est-à-dire aller de villages en villages avec une cariole pour servir du thé aux gens et leur apporter un moment de réconfort jusqu’au jour où il en a assez et décide de se rendre sur un territoire où les hommes ne vont plus et où se trouvent des robots. Robots qui ont obtenu leur indépendance et qui sont partis faire leur vie loin des hommes.
L’un d’entre eux va entrer en contact avec Dex et ensemble ils vont faire un bout de chemin et papoter. C’est tout.
J’ai trouvé ça inintéressant et ennuyeux, peu de consistance dans les discussions et l’histoire ne mène à rien. Dommage car comme dans « Apprendre si par bonheur » il y avait une idée intéressante, mais mal exploitée, mal racontée.
J’avais espérer me « réconcilier » avec l’auteure mais non, ce sera mon dernier livre d’elle.
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