80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Du début de la colonisation sous Louis XIII à la départementalisation de la Martinique et de la Guadeloupe en 1946, Paul Butel a écrit une très remarquable histoire générale des Antilles françaises (y compris, naturellement, de Saint-Domingue qui en fut la perle jusqu'à son indépendance, 1804) - histoire qui fera référence.
Le XVIIe siècle fut le temps des pionniers fondateurs, des violences - destruction de l'Indien, introduction de l'esclave africain, heurt des ambitions débridées - et de l'implantation du coton, du sucre, du café, de l'indigo, de l'organisation du négoce. Au XVIIIe siècle, le roi Sucre fit de Saint-Domingue l'Eldorado des Français, mais son histoire se termine tragiquement dans la révolte des esclaves d'août 1791.
Au-delà de la Révolution, une nouvelle identité se forge en Martinique et Guadeloupe. De plus en plus nombreux, les libres de couleur (c'est-à-dire les mulâtres) étaient avides de faire reconnaître leurs droits, cependant que se renforçaient les grandes dynasties békés en Martinique. Malgré l'abolition de l'esclavage en 1848, les préjugés raciaux demeuraient. A la fin du XIXe siècle, l'élite de couleur substitua son pouvoir civil et politique à celui des békés et s'imposa aux Noirs.
Après la Première Guerre mondiale, alors que les joutes électorales et les grèves des travailleurs jalonnaient l'histoire des îles, le débat sur l'assimilation se poursuivit pour aboutir à la départementalisation de 1946. Les Antillais devenaient des Français à part entière.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", suggère Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année