"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'abbé Francis ne confesse en général que de petites querelles de paroissiennes. Un jour, il reçoit les confidences d'un mystérieux pirate informatique qui s'accuse d'avoir enfreint les Dix Commandements. Avec délice, le prêtre plonge dans des histoires incroyables, comme celles du faux vol de la Joconde, de la romancière à succès piégée par un drone ou de Toulouse privé d'électricité au nom des étoiles. Il met alors le doigt dans un engrenage numérique qui va l'entraîner beaucoup plus loin que prévu... Et, pendant ce temps, c'est également une jolie pagaille dans le paisible petit bourg où tous les secrets semblent impatients de reparaître, fussent-ils enfouis dans les profondeurs du temps ou le coin du pré.
Dans ce quatrième roman, Pierre Raufast allie son talent de conteur à ses connaissances professionnelles en sécurité informatique. Il en résulte un délicieux cocktail d'anecdotes réalistes, d'humour, de suspens et d'espiègleries.
Ne devrais-je pas craindre pour ma vie alors que je vais vous parler d’un livre classé « TLP White » même s’il s’agit d'un document non classifié. J’ose !!!
Le confessionnal de l’abbé Francis(« le bois dont on fait les confessionnaux est tout aussi méritant que celui des cercueils ou des pipes » que ce soit dit) est le haut lieu où Claudine et Georgette avouent leur gros pécher : tricher au Scrabble (vous verrez plus tard que ce jeu a une très grande importance). Mais bon, il s’y ennuie terriblement.
Heureusement, une voix masculine fait irruption dans son confessionnal « Pardonnez-moi mon père, parce que j’ai péché ». La voix, d’une petite quarantaine lui susurre « Je vais bientôt être assassiné. L’affaire de quelques jours ». Que voici une entame intéressante.
De dérouler, aux cours des semaines suivantes, à partir des dix commandements, ses confessions. Cet homme est un hacker, maintenant tout le monde sait de quoi ou qui il s’agit, même si…. Avec un ordinateur, une connexion et le savoir en la matière, notre homme est un as. Ses confessions sont confondantes.
J’apprends beaucoup de choses, je découvre un univers totalement inconnu… Un business rentable si l’on ne franchit pas le pas de trop. Les fortunes changent de compte sans problème. OK, il faut du temps, de la pugnacité, mais c’est quand même moins dangereux que le grand banditisme. Quoique….
Je me suis régalée avec ces dix commandements. Pierre Raufast, en plus de savoir raconter des histoires, travaille dans la cyber sécurité. Il sait donc de quoi il parle et, ça et là, donne quelques conseils de sécurité pour nous quidam.
J’ai dévoré ce livre où le second degré, un bon petit humour noir, l’inventivité animent les pages.
Et si vous saviez ce que fait Framboise avec son Q !! Et attendez, ne soyez pas graveleux (se), il s’agit d’une partie de Scrabble et non de jambes en l’air… Mais…
Vous devinez, ce livre est jubilatoire, même si je n’ai pas tout imprimé concernant la cyber criminalité si ce n’est que c’est un travail au long cours, qu’il faut se tenir informé de toute nouvelle faille ou sécurité.
Rassurez-vous, la cupidité et la luxure restent des valeurs sûres
C'est diablement, divinement jubilatoire
Il y a d’abord le titre "Habemus Piratam", il fallait le faire ! Il y a ensuite le beau manteau dont la maison d’édition habille ses ouvrages. Là, deux petites taches rouges parmi du bleu et blanc sur fond noir. Et il y a l’auteur, Pierre Raufast et sa malice qui font de ce roman pirato-ecclésiastique un moment de lecture absolument jouissif.
Il fallait le faire en effet ! Imaginez ! Un hacker de haut vol vient se confesser auprès du curé d’un petit village de la vallée, désormais célèbre, de Chantebrie. Pain béni forcément pour Francis, le prêtre en question. Les anecdotes sur le dark web, c’est tout de même autre chose que les querelles de scrabble de ses habituelles administrées. Au diable – sans jeu de mots – les Madame Hurette, Georgette et autre Claudine et leur W inutilisable ou leur joker pioché en toute connaissance de cause dans le sac à jetons. Cet homme s’accuse en fait d’avoir enfreint chacun des dix commandements. Et au fil de leur rencontre à l’abri des regards et des oreilles indiscrètes, Francis va découvrir un monde qu’il ne connaissait pas et être entraîné plus loin que prévu.
Ce roman, aux allures de thriller – on y découvre tout de même un crime – est jubilatoire et, ni les quelques longueurs que j’ai pu y déceler, ni le vocabulaire hautement abscons pour moi, ignare que je suis en matière de piratage ou de cybersécurité, ne m’ont arrêtée. Je n’ai pas même eu recours au glossaire (volontairement simplifié dit l’auteur avec humour) si ce n’est à la fin par curiosité. Certes je n’ai pas saisi le sens de tous les détails, … "Nous savons que l’attaquant s’est connecté sur votre réseau…Il a utilisé le logiciel Metasploit, une sorte de boîte à outils pour débutant. Là, il a employé la vulnérabilité 67 de 2008 (MSo8-67), la plus connue pour un windows XP" mais ça ne m’a en rien gênée. Je me suis amusée des jeux de mots "C’était mon « plombier » et j’étais le sien, on s’échangeait des tuyaux.", des phrases sibyllines "Le soir dans mon lit, je songeais à l’admirable puissance de persuasion de cette belle jeune femme. Je compris avec cette affaire-là que, si l’habit ne fait pas le moine, la beauté, elle, ouvre les portes de tous les monastères.", et plus encore de quelques allusions finement croustillantes "Il avait traîné fort tard devant son ordinateur où défilaient les images de la belle Zelda en porte-jarretelles. Il avait fini par se coucher fort perturbé, ne trouvant le sommeil qu’après un exercice manuel peu recommandé dans les bibles du monde entier." C’est du père Francis dont il est question !
Bref ! J'ai adoré cette histoire de pirates informatiques, et notamment la fin, savoureuse, je trouve. Je fais, par ailleurs, miens les propos avancés par Pierre Raufast dans la postface "...le piratage informatique devrait être considéré comme la menace numéro un de chacun."
https://memo-emoi.fr
Le père Francis est un peu las des confessions des « grenouilles de bénitier » qui viennent s’accuser de tricherie au scrabble (ou autres broutilles) afin de pouvoir « innocemment » critiquer les copines … Il est vrai qu’il ne se passe pas grand-chose de palpitant dans ce village de trois mille habitants, situé dans la vallée de Chantebrie …
Jusqu’au jour où un homme prétendant être un pirate informatique vient lui avouer ses forfaits sur le dark web (et autre sites hors la loi) enfreignant ainsi outrageusement les dix commandements, qui vont lui valoir très bientôt de se faire assassiner ! (Du moins le pense-t-il …) Après un premier aveu, l’homme disparait et le père Francis se surprend honteusement à espérer qu’il ne lui arrivera rien de fâcheux … avant qu’il ait eu le temps de tout lui raconter ! (L’homme a promis de revenir détailler ses péchés chaque vendredi …)
Décidément, le lecteur est rarement déçu avec les histoires de Pierre Raufast ! Un auteur que je suis fidèlement depuis sa fameuse « fractale des raviolis ». C’est original, spirituel (voire un brin caustique) et plutôt loufoque … Et le judicieux glossaire (en fin d’ouvrage) – volontairement simplifié, nous indique Pierre Raufast – aide à la compréhension de l’intrigue, quand on est novice en langage informatique, comme en cybercriminalité …
Même si ce n’est pas mon préféré de l’auteur, ce fut un bon moment de lecture. L’épilogue est tout à fait inattendu !
Depuis bientôt 2 ans, Francis - jeune curé de la vallée de Chantebrie- s'ennuie ferme.
Ses journées sont rythmées par les messes et les confessions.
Des confessions pendant lesquelles ses ouailles âgées tentent d'obtenir le pardon pour avoir... triché au Scrabble.
Aussi, quand un beau jour, un pénitent des plus singuliers lui révèle que sa tête est mise à prix, ses jours comptés car il est allez trop loin dans son activité de Hacker informatique , Francis reprend du poil de la bête.
A chaque confession, le récit d'un délit répréhensible mais o'combien passionnant .
Un roman sigulier autour du "Hacking" et de ses dérives. On ne mesure pas à quel point le détournement et le vol de données informatiques peuvent déstabiliser les entreprises et les états. Les intérêts financiers sont considérables et les nuisances sans limites.
L'auteur maîtrise son sujet et y mèle humour et satire sociale.
Cependant, ça ne fait pas un bon roman. Nous sommes plus près d'un "essai romancé, petit polar teinté d'humour" que d'une oeuvre forte.
Certes, les 3 derniers chapitres sont savoureux, on ne s'y attend pas du tout.. .
Un agréable moment de lecture mais pas mécontent de passer à autre chose .
Surtout ne fuyez pas en lisant ce titre latin : nul besoin de se replonger dans ses déclinaisons et ses souvenirs de versions latines pour profiter du joyeux moment que nous offre Pierre Raufast. Si vous m'aviez vue rigoler toute seule sous ma couette la semaine dernière, vous seriez déjà en librairie en train de vous procurer cet ouvrage. Les ingrédients : un curé, un hacker, un petit village et un confessionnal. Pour assaisonner le tout : une pointe de sel, une bonne cuillère de moutarde forte, du poivre et quelques épices dont seul l'auteur a le secret. Et cette fois-ci, pas de raviolis mais une histoire de confiture de figues qui fait que, plus jamais vous ne regarderez cet accompagnement sans qu'une terrible image ne vous traverse l'esprit.
Je suis encore novice en œuvre de Pierre Raufast, je n'ai lu que La fractale des raviolis et je passe donc directement au numéro 4, actualité oblige mais avec la ferme intention de rattraper très vite les lectures manquantes. Néanmoins, si je comprends bien, la vallée de Chantebrie où se déroule l'intrigue de Habemus Piratam est un lieu incroyablement riche en péripéties de toutes sortes et donc particulièrement inspirant pour le romancier. Ceci dit, l'Abbé Francis commençait à s'ennuyer sévèrement dans son confessionnal. Les petits péchés de ses paroissiens, entre tricheries au scrabble et suspicion de mensonge lui semblaient terriblement fades et redondants. Il se prenait à rêver d'une énorme confession, un crime peut-être... Alors, l'arrivée soudaine d'un pirate informatique en cavale et pris d'un besoin irrésistible de confesser ses entorses aux dix commandements a sur l'Abbé comme un effet revigorant. Lui qui a priori ne connait rien à l'univers technologique trouve là l'occasion d'upgrader son expérience des vicissitudes de l'âme humaine enrichie de nouveaux axes d'inspiration.
Je ne raconterai rien ici des confessions du monsieur, secret oblige. Je dirai simplement que cette drôle de rencontre entre la tradition (le curé d'un petit village) et la modernité (l'un des hackers les plus doués) provoque un délicieux décalage. On apprend des tas de choses sur la sécurité informatique (là par contre ça fout un peu la trouille), normal, c'est le métier de l'auteur, mais pas seulement. Car Pierre Raufast est romancier et ceux qu'il observe et qui constituent sa première matière ce sont bien les hommes. La technologie offre des moyens ; elle devient ensuite ce que l'on veut bien en faire. Au fil de l'exploration des dix commandements, bafoués comme il se doit, il nous offre une savoureuse galerie de comportements humains dont la maîtrise de la technologie ne fait qu'exploiter les failles. On s'amuse énormément, y compris lorsqu'il s'agit d'élucider la mystérieuse apparition d'une culotte dans un champ, cinquante ans après que cet épisode ait ému le village entier. Et comme toujours avec Pierre Raufast, il convient de se méfier des apparences...
J'avoue que je prends goût aux histoires pleines d'humour et d'intelligence de Pierre Raufast qui semble mettre un point d'honneur à divertir son lecteur avec des moyens bien loin d'être traditionnels. Sans jamais oublier les plaisirs de la table (enfin ça je dois encore le vérifier avec les romans 2 et 3 pour en être sûre). Habemus ingeniosum scriptorem.
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