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Les ennuis du capitaine de gendarmerie Barril commencèrent avec la prise d’otages de La Mecque alors qu’il était conseiller « en coups tordus » auprès des services spéciaux saoudiens. Pour déloger les terroristes cachés dans les immenses sous-sols, il pense d’abord les noyer en les remplissant d’eau. Mais comme cela ne fonctionne pas, il finit par les asphyxier au gaz. 1981 est une année noire pour les dirigeants de la planète : attentat contre Ronald Reagan, contre le pape Jean-Paul II et contre Anouar El-Sadate. En France, les socialistes craignent pour la sécurité du président Mitterrand nouvellement élu. Ils n’ont qu’une confiance relative dans les policiers détachés au service des « Voyages officiels ». D’où l’idée de faire appel à la gendarmerie. Prouteau met en place une émanation du GIGN, le GSPR (Groupement de Sécurité de la Présidence de la République), un groupement d’éléments sûrs qui ne dépend plus que de Gilles Ménage, conseiller particulier du Président, éminence grise tout à fait hostile à Barril et à son ami Grossouvre. Au fil du temps, la mission de ce groupe va évoluer en lutte contre le terrorisme puis en police politique avec le scandale des écoutes téléphoniques et autres.
« Guerres secrètes à l’Elysée » est le témoignage d’un militaire honnête qui, s’estimant injustement accusé de toutes sortes de choses fausses n’a eu de cesse de se défendre pour sauver son honneur bafoué. Il ne fit partie que peu de temps de cette cellule, mais cela ne l’empêcha pas de découvrir des quantités d’affaires louches comme les disparitions étranges de Grossouvre (crime maquillé en suicide au sein même du Palais sans que personne ne se rende compte de rien), de Bérégovoy ou de Roger Patrice Pelat, financier occulte de Mitterand, comme les tristement célèbres écoutes téléphoniques, l’affaire Urba, celle des Irlandais de Vincennes, celle du Carrefour du développement, celle des missiles, celle du sang contaminé et surtout celle du « Rainbow Warrior » qui mit en cause ses frères d’armes, les nageurs de combat de la base d'Aspretto. Barril balance à tout-va, cite des noms, détaille les turpides et la corruption d’un pouvoir qui se permet à peu près tout et n’importe quoi. De nombreuses pages sont consacrées à la défense de l’honneur des nageurs de combat et de celui de son ami Grossouvre. Il pousse l’honnêteté jusqu’à présenter les deux versions de l’engagement dans la Résistance de celui-ci. Nous ne saurons d’ailleurs sans doute jamais la vérité, le manuscrit qu'écrivait Grossouvre et toutes ses archives ayant fort opportunément disparus à sa mort ! Au total, un document passionnant à verser aux archives de l’Histoire contemporaine.
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