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Au XVIe siècle, l'espace rhénan représente une zone privilégiée d'échanges commerciaux entre les pays germaniques et la France toute proche ; non seulement la ville de Cologne ne fait pas exception, mais sa situation particulière - elle est très ouverte aux réfugiés politiques chassés des Pays-Bas par la rigueur de Philippe II - en fait un carrefour de première importance. C'est ainsi que des Wallons, mais aussi des Flamands de culture bilingue, y ouvrent des écoles privées pour enseigner le français aux fils de négociants. Gérard Du Vivier, ou de Vivre, est l'un de ces maîtres de langue. Deux ans après avoir obtenu du sénat l'autorisation d'exercer "devant les Frères Mineurs", il publie en 1566, fort de son expérience pédagogique, la première grammaire française en langue allemande, que viendra bientôt compléter une Brève Institution de la langue française destinée à faciliter à ses élèves l'acquisition des rudiments de cette langue. Ces deux ouvrages se caractérisent par une orientation résolument pragmatique : il s'agit de comprendre et d'être compris. Aussi l'auteur attache-t-il une très grande importance à la prononciation ; quant à l'acquisition des structures, répétition, imitation et mémorisation sont les maîtres mots d'une "méthode Assimil" avant la lettre, qui ne s'encombre d'aucune réflexion théorique mais constitue un témoignage intéressant de la façon dont pouvait s'enseigner une langue vivante à l'aube des temps modernes.
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