Des idées de lecture pour ce début d'année !
D'origine flamande, mais ne s'exprimant qu'en français, Adolphe Martens a subi une éducation religieuse dont l'influence sera profonde. La maladie ayant interrompu ses études, il se met à écrire, sous le nom de Michel de Ghelderode. Connu d'abord pour ses contes, il se consacre ensuite au théâtre.
À partir de 1925, influencé par l'expressionnisme, il collabore avec le Théâtre Populaire Flamand, modernise les mythes de Faust et de Don Juan, traite de la guerre, de la tentation anarchiste et du rêve révolutionnaire (Barabbas, Pantagleize). Au début des années trente, il recrée un univers pré-renaissant et renaissant inspiré des tableaux de Bruegel, où il fait vivre ses fantasmes : prêtres maléfiques, femmes tentatrices, bouffons grimaçants, apparitions du Diable et de la Mort. À Escurial succèdent, parmi d'autres chefs-d'oeuvre, La Balade du Grand Macabre, Hop Signor ! et L'École des Bouffons. Son art, visuel et coloré, allie le grotesque au macabre. Il se réclame, comme Antonin Artaud, d'un théâtre de la cruauté. Découvert à Paris vers 1950, il déchaîne un tel enthousiasme que l'on parle d'une «ghelderodite aiguë ».
À la suite de Paris, la Belgique et bien d'autres pays découvrent l'oeuvre de cet écrivain fécond: une soixantaine de pièces, une centaine de contes (dont l'admirable recueil Sortilèges) et des milliers d'autres écrits qui témoignent de son talent de chroniqueur et d'épistolier.
Il serait sans doute entré à l'Académie royale de Belgique s'il n'avait fait l'objet d'un très injuste ostracisme lié à « l'épuration» de l'après-guerre. On attend pour lui le prix Nobel de littérature de 1962 quand survient son décès.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."