"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Cette histoire inédite (initialement une pièce théâtre) nous raconte l'histoire de Gaby, une jeune femme ruinée à cause des dépenses excessives de son père. Comment a-t-elle obtenu toute cette richesse et tous ses biens ? Grâce aux coeurs d'hommes riches qu'elle a conquis. Alors, vous le comprendrez, en séduction, c'est une experte.
Quand on lui propose de séduire et de marier un jeune homme prochainement milliardaire, elle n'hésite pas longtemps avant d'accepter et de mettre en place toute une stratégie.
Cette comédie nous fait voyager à Cannes. J'ai beaucoup aimé la différence de couleurs selon que l'on se trouve en intérieur ou en extérieur. On se retrouve avec deux atmosphères complètement différentes. En intérieur, l'obscurité nous enveloppe dans une atmosphère de stratagème et de cupidité. En extérieur, on se retrouve dans un paysage authentique et pur, un peu comme notre pauvre victime qui ne se doute de rien.
Marcel Pagnol se moque ouvertement de la bourgeoisie des années 50 et j'ai apprécié la fin qui permet une remise en question chez Gaby. J'ai également aimé la description des moeurs de l'époque et l'usage d'un vocabulaire et d'un style littéraires dans les dialogues. L'ancrage historique était plus facile et accessible au lecteur ainsi.
Cependant, les personnages sont tellement cupides que j'ai eu du mal à prendre du recul pour pleinement apprécier l'histoire. C'était la première fois que je lisais du Marcel Pagnol. Je pense réitérer l'expérience à l'avenir, mais cette fois sans adaptation.
Découvrir 50 ans après sa mort une pièce inédite de Marcel Pagnol est une chance incroyable
Avoir la bonne idée de la transformer en bande dessinée est une chance pour les lecteurs que nous sommes.
Bien sûr, le sujet a vieilli. Une jeune femme vit de ses charmes et de l'argent que lui procurent ses différents amants. Poussée en cela par son maquereau de père, qui ne fait que profiter des subsides ainsi offert par sa fille.
Elle habite avec ce dernier, et son cousin qui n'est autre que son amant de cœur.
Mais lorsque son amant officiel décède, chacun s'en mêle pour lui trouver une autre source de revenus, enfin, pour lui trouver un homme riche qu'on pourra plumer allègrement.
C'est tout le sujet de l'intrigue, comment amener un beau jeune homme qui se croit pauvre mais qui devrait devenir rapidement très riche, à tomber amoureux de Gaby et à l'épouser sur le champ.
Lui ne pense qu'à la science, à son métier, et sait qu'il ne pourra jamais espérer conquérir une aussi belle femme.
Elle ne pense qu'à ses hypothétiques millions et à récupérer bijoux et fortune.
Entre Paris et la Côte d'Azur, Marcel Pagnol nous entraîne au cœur des machinations et des jeux de pouvoir et d'argent.
Si la pièce n'avait jamais été montée , on peut penser que c'est parce qu'elle n'était pas assez aboutie. Car on ressort de là avec un petit goût de pas assez. En particulier dans la psychologie des personnages. Mais il est vrai que l'époque à changé et que nous les découvrons avec notre regard d'aujourd'hui.
Quel plaisir de lire cet inédit du grand Marcel Pagnol dont les lectures avaient bercé mon adolescence.
Le dessin de Luc Brahy est en adéquation avec le texte, avec un côté suranné et des gammes de couleurs qui lui conviennent parfaitement.
Gaby ou la belle et l’argent, Véronique Grisseaux, Luc Brahy, Michel Lafon
Scénario de Véronique Grisseaux bâtit sur une pièce inédite de Marcel Pagnol, récemment retrouvée par son petit-fils. Gaby est une belle jeune femme entretenue dont le dernier amant vient de mourir la laissant sans le sou. Son père la somme de se marier avec un bon parti, un jeune homme avec un héritage probable dont lui-même ignore encore l’existence.
C’est l’histoire d’une arnaque à l’héritage, qui, évidemment, ne se déroulera pas comme prévu. Très bien menée, elle se déroule en grande partie su la Côte d’Azur chère à Marcel Pagnol. Même si l’on sent moins la Provence que dans les autres titres de l’auteur, sans est-ce dû au fait que les scènes se déroulent beaucoup à l’intérieur, le charme opère et l’on ne sait qui l’on espère voir gagner la partie : Gaby, la jolie jeune femme coureuse d’héritage ou Ferdinand le naïf pigeon.
Lire un Pagnol, même en adaptation bande dessinée, est toujours un régal. Lorsque l’on connaît le livre, on retrouve toute l’ambiance, le chant des cigales -qui pour ma part m’escagasse un tantinet-, l’odeur de lavande… bref tous les stéréotypes de la région. Découvrir un nouveau titre est tout aussi réjouissant et Gaby, qui sort pour les 50 ans de la mort de Pagnol, est un très bel hommage.
On apprend par le petit-fils de Marcel Pagnol, qu'il est encore possible de dénicher des trésors dans les archives familiales de son grand-père. Voici une pièce inédite, Gaby datée des années 1954, retrouvée alors qu'il entreprenait un inventaire avec le projet d'ouvrir un musée à sa mémoire. Ceci est la petite histoire de cette pièce théâtrale qui nous est proposée en bandes dessinées. En tant qu'inconditionnelle de Pagnol, je me suis fait une joie de la découvrir.
Gaby est une très belle jeune femme qui vit aux crochets d'hommes riches, elle peut ainsi assurer son train de vie, celui de son père et accessoirement celui de son amant. Gaby est une femme entretenue et mène grand train jusqu'au jour où la ruine la menace. Aux grands maux, les grands remèdes, le trio va mettre en place une nouvelle escroquerie avec l'aide d'un notaire véreux. Elle va mettre le grappin sur un jeune homme qui ne sait pas encore qu'il sera bientôt un héritier chanceux.
J'ai aimé cette bande dessinée qui condense cette pièce de théâtre pour nous en restituer la substantifique moelle. On a à peine le temps de s'imprégner de l'ambiance et du contenu des très belles planche de Luc Brahy que déjà l'histoire se termine. Un peu de frustration pour cette pièce qui nous donne un aperçu de ce que pouvait être la vie d'une femme oisive dans un monde d'hommes dans les années 50. Je me demande si on n'aurait pas pu imaginer un livret avec le texte original accompagnant cette BD, pour les curieuses comme moi. Du coup l'histoire apparaît bien simple et sans que le personnage de Gaby ou celui de Ferdinand (sa proie) ne soit véritablement creusé. Il n'empêche que j'ai passé un moment tout en légèreté, comique et truculent, c'est toujours un grand plaisir que de retrouver l'âme de Marcel Pagnol. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/2024/04/gaby-ou-la-belle-et-l-argent.html
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