"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le 14 septembre 1943, dans la gare de Rome, Soldati fait ses adieux à sa femme, Jucci, avec le sentiment de vivre un moment historique. Les Allemands étant maîtres de la ville, il est décidé à rejoindre les Américains, qui ont débarqué à Salerne. Dans le train, où s'entassent des femmes partant s'approvisionner à la campagne et surtout des militaires vêtus en civil qui rentrent chez eux après la débâcle, il fait la connaissance d'Agostino. Ce soldat originaire de Campanie devient son compagnon de voyage. Avec lui, il entreprend un périple singulier en train, puis à pied et enfin à bicyclette sur les routes d'une Italie dévastée par la guerre et la pauvreté. En chemin, ils rencontrent paysans, ouvriers, Allemands, fascistes, familles entières qui fuient, tandis que les bombardements font rage. Les deux hommes atteignent leur but, un village voisin de Naples, le 19 septembre, mais Soldati, malade, doit s'aliter. Neuf jours plus tard, il retrouve des amis antifascistes et, le 3 octobre, gagne Naples, libérée par les Américains, en leur compagnie. Ce récit, qui est un peu l'équivalent littéraire des grands films du néoréalisme italien (Rome, ville ouverte), est aussi une occasion pour Soldati de développer un thème marquant dans toute son oeuvre : la fuite, qui n'est pas chez lui synonyme de peur, mais bien de plaisir intellectuel et physique.
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