Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Dans le Londres de 1909, Ursula Winfield est ce qu'on appelle une « forte tête ». Là où toutes les autres filles de la bonne société courent les régates et les afternoon tea, cette belle et brillante jeune femme passe ses journées à multiplier les expériences dans son laboratoire, avec l'espoir d'intégrer un jour la Société de chimie.
Et rien ne peut la détourner de sa mission, ni les conventions sociales ni son amour balbutiant pour le beau Tony Balestier. Jusqu'au jour où la voilà entraînée, bien malgré elle, dans le combat des suffragettes, ces terribles « viragos » qui mettent Londres sens dessus dessous afin d'obtenir le droit de vote...
Les Éditions Belfond sont une de mes maisons préférées, peut-être parce qu'elles éditent les romans d'Haruki Murakami - who knows? -.J'aime beaucoup leur collection vintage, c'est à chaque fois un plaisir renouvelé de découvrir ces romans de littérature classique comme ceux de Barbara Pym. La plume d'Edith Ayrton Zangwill est une découverte totale.
Au début du XXème siècle, Ursula Winfield pourrait être une jeune femme comme les autres, et pourtant. Ce brillant esprit préfère passer ses journées à expérimenter au fond de son laboratoire plutôt que de participer aux party dans la belle société. Son secret espoir est de devenir membre de la Société britannique de chimie. Mais plusieurs événements vont l'obligés à se détourner de sa passion et à entrer dans la vie politique, aux côtés des suffragettes.
Ce roman a été écrit, puis publié en 1924, en plein coeur de cette période de changement. La vie d'Ursula Winfield est plus que mouvementée et pleines de contradictions comme toute humaine qui se respecte. C'est ainsi que d'abord opposée au mouvement des suffragettes, elle s'investit dans ce mouvement militantiste pour l'égalité des droits homme-femme - le travail n'est pas encore terminé, d'ailleurs! - qui représente l'un des moyens pour elle de devenir une scientifique reconnue par ses pairs. Mais rapidement la cause prend le pas sur sa passion première.
Pour son personnage au caractère si fort, Edith Ayrton Zangwill s'est inspirée de la vie de la femme de son père, Hertha Ayrton, une scientifique et suffragette de renom. Cette femme a influencé la façon d'aborder la vie, de l'autrice et lui a permis d'écrire un roman féministe engagé, et ce dans les années 20. Même si sa plume souffre de quelques longueurs, le récit reste captivant par les faits historiques qu'il accompagne et décrit. L'amour, autre forme d'engagement, y est aussi inévitablement présent, avec la mise en balance des convictions d'Ursula face à celles, plus conformistes de son fiancé. (...)
http://lillyterrature.canalblog.com/archives/2020/04/02/38160873.html
Un véritable coup de coeur pour ce roman publié en 1924. Edith Ayrton Zangwill nous raconte la vie de la jeune Ursula Winfield, qui veut intégrer la société de chimie et multiplie les expériences dans son laboratoire afin d'être accepté, un jour, par cette institution très masculine. Un jour, sa vie bascule quand elle découvre une manifestation de suffragettes, des femmes qui militent pour le droit des femmes en Angleterre.
Elle se jettera dans cette cause avec courage, en bravant les dangers, jusqu'à mettre sa santé en péril.
Un livre de combattante qui reste d'actualité quand on voit que des femmes ne sont pas libres dans certains pays, mais aussi pour certaines dans leur foyer.
Un roman passionnant sur une partie de notre histoire.
Jolie découverte que ce roman paru en 1924 en Angleterre qui relate le combat des suffragettes pour obtenir le droit de vote pour les femmes. Mais "Forte tête" est bien plus que cela, c'est un livre consacré à une jeune femme, Ursula Winfield, qui se bat pour ses convictions.
Ursula est une originale, elle a une vingtaine d'années et vient d'un milieu très aisé. Alors qu'elle pourrait se complaire dans une vie d'oisiveté, elle qui a la tête bien faite, préfère se consacrer à ses travaux de chimie dans le laboratoire qu'elle s'est aménagée dans la demeure familiale. Le roman démarre d'ailleurs sur une scène très cinématographique puisque nous entrons dans la maison et remontons les escaliers à l'image d'une caméra qui remonterait jusqu'au dernier étage, celui du laboratoire d'Ursula. Ursula est entièrement dévouée à ses travaux de recherche et attend beaucoup de son passage à la Société britannique de chimie. Elle compte pour cela sur le soutien du Professeur Smee auquel elle voue une complète admiration. Celui-ci, bien que marié, est également fasciné par ce petit bout de femme qui essaye de s'imposer face à un public masculin et naturellement hostile.
Le combat des suffragettes est donc bien loin au début de ce roman et il faut attendre une bonne moitié du roman pour y parvenir. Cette première moitié nous permet de faire connaissance avec sa mère, un personnage haut en couleurs qui aime par dessus tout s'entourer d'une cour de jeunes hommes qui lui sont entièrement dévoués. C'est ainsi qu'elle rencontre Tony dont elle tombera rapidement amoureuse.
Petit à petit, alors que le militantisme lui déplaît a priori, elle commence à mettre le doigt dans le mouvement des suffragettes, d'abord de manière timide. Elle finira par s'y dévouer complètement quitte à s'en oublier elle-même. Car Ursula est une jeune femme de convictions, elle ne peut pas faire les choses à moitié et ne peut dès lors se consacrer qu'à une seule cause. Cette cause varie pendant le cours du livre (chimie, le droit de vote des femmes, Tony, la guerre) mais à chaque fois elle s'y dévoue corps et âme quitte à sacrifier sa liberté voire sa santé.
"Forte tête" est aussi évidemment un roman sur la lutte des femmes pour conquérir le droit de vote, lutte qui prendra un tour très violent devant l'opposition persistante du gouvernement. C'est ainsi que l'on apprend les techniques des suffragettes pour se faire emprisonner puis pour se lancer dans une grève de la faim. Nous découvrons à cette occasion la torture terrible de l'alimentation forcée dont ces femmes ne sont pas sorties indemnes.
La chronique complète sur le blog : https://riennesopposealalecture.blogspot.com/2020/04/forte-tete-de-edith-ayrton-zangwill.html
A Londres, au début du XXème siècle, Ursula, une jeune fille de bonne famille, préfère consacrer son temps à ses recherches scientifiques qu'à se trouver un galant ou un mari. Rien n'a d'importance si ce n'est la science et ce n'est pas le militantisme des suffragettes, en forte progression en 1909 qui va la détourner de son cher laboratoire.
Cependant, plusieurs mésaventures vont amener la brillante jeune femme à réviser son jugement et à se jeter dans la lutte suffragiste avec autant d'ardeur qu'elle en mettait auparavant à démontrer ses théories scientifiques.
Roman résolument moderne, celui-ci a pourtant été publié en 1924. le personnage d'Ursula est en grande partie inspiré de la belle-mère de l'auteure, Hertha Ayrton, désignée récemment par l'Académie des Sciences comme l'une des dix femmes les plus influentes dans le monde de la science. Ces informations nous sont données dans la préface signée Elizabeth Day, que je recommande fortement de lire comme une postface car elle donne beaucoup trop d'informations sur le déroulement de l'histoire et elle peut gâcher le plaisir de la découverte (même si je savais déjà que le droit de vote avait finalement été accordé aux femmes et que la Première Guerre Mondiale s'était terminée, que voulez-vous, je suis un puits de connaissances...).
Les personnages qui se croisent dans Forte Tête, de la mère coquette étourdie à la femme du mentor en proie à une féroce jalousie, reflètent chacun une facette de la société anglaise de cette époque. Mais pas de cliché ici, les descriptions sont toutes en nuances. le professeur Smee par exemple, est un personnage que j'ai beaucoup aimé détester. Il a des bons côtés, il pousse Ursula à s'exprimer devant une communauté de scientifiques, est pour le vote des femmes, mais il m'a également horripilée, et notamment par son comportement envers sa propre femme.
Au-delà de l'aspect romanesque, j'ai appris beaucoup sur les suffragettes, un sujet que je ne connaissais que superficiellement. L'alimentation forcée, la loi du chat et de la souris, m'ont fait frémir d'horreur. Et dire que cela se passait il y a à peine un siècle...
Ursula Winfield est une jeune femme brillante et plutôt libre. Dans le Londres de 1909, elle se consacre à des expériences dans son laboratoire, avec pour but d’intégrer la Société de Chimie. Mais dans cette Angleterre du début du XXème siècle, les jeunes femmes de la bonne société n’ont pas d’autres missions que de s’amuser, de courir les salons de thé et les garden party pour finir par se marier.
Mais Ursula n’entre pas du tout dans ce cadre. Si elle tombe amoureuse, elle ne souhaite renoncer ni à sa liberté ni à sa récente entrée dans le monde des suffragettes dont elle devient très vite un membre actif et reconnu.
Ce roman est encore un petit bijou que Belfond Vintage nous donne enfin le plaisir de découvrir. Paru en 1924, le roman d’Edith Ayrton Zangwill était en effet encore inédit en France.
Le personnage d’Ursula est irrésistible et la romancière nous fait très bien comprendre le cheminement de la pensée de la jeune femme.
Car au début du roman elle est résolument contre le mouvement des suffragettes et condamne leurs méthodes. Puis une série d’événements l’amènent à reconsidérer ses positions puis à épouser cette cause jusqu’à subir des emprisonnements, à mener des grèves de la faim, à mettre en péril son histoire d’amour.
Il est tout à fait passionnant de suivre l’évolution de cette jeune fille dont l’intelligence, l’intuition et l’empathie lui permettent chaque fois de modifier ses vues en fonction de nouveaux faits dont elle a connaissance. Sans doute une déformation de son esprit d’analyse qu’elle a développé grâce à ses expériences chimiques. Ainsi de son rapport avec les hommes et notamment de son amitié avec le professeur Vernon Smee, de vingt ans son aîné qui entretient un amour désespéré pour Ursula ou de son amour pour Tony Balestier pour lequel elle n’est pas prête à renoncer à ses combats
.
Un autre personnage très attachant et diamétralement opposé à celui d’Ursula est celui de Mme Hibbert, la mère d’Ursula. Un personnage qui parait de prime abord très léger, occupé de sorties mondaines et de virées shopping et qui se révèle bien plus profond qu’on ne pouvait le penser.
Le tout est écrit dans un style extrêmement moderne, vif et non dénué d’humour.
A lire impérativement, la préface d’Elizabeth Day (journaliste et romancière) qui éclaire le récit grâce notamment à des éléments biographiques d’Edith Ayrton Zangwill qui donnent un certain nombre de clés sur les sources d’inspiration de l’auteure.
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