"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
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Il n’est pas très malin, Forrest, son QI ne dépasse probablement pas les 75, Mais c’est une force de la nature et il est étrangement capable de prouesses en calcul et dans certains sports comme le ping-pong ou les échecs, sans que lui-même ne sache réellement comment cela est possible. Il est né comme ça, il est naïf, obèse, et n’a pas en lui une once de méchanceté ou de duplicité. Il traverse les années 60 en portant sur son pays comme sur le monde, un regard d’enfant.
Pendant longtemps, le roman de Winston Groom était introuvable en langue française et puis soudain, voila que débarque une édition en livre de poche pour mon plus grand plaisir car j’avais très envie de comparer le film de Robert Zemeckis avec le roman qui l’a inspiré. Au final, même si le cinéma a gardé l’esprit du personnage (plus que son physique), il s’est beaucoup écarté du récit au niveau des péripéties, en inventant certaines, en en éludant d’autres et en modifiant celles qui restent. Lire « Forrest Gump », c’est aller de surprise en surprise et c’est encore mieux ! Dans un style ludique, direct et grâce à u rythme enlevé, Winston Groom nous narre chronologiquement les aventures d’un homme simple qui se laisse porter par les évènements : le football à l’université, la guerre du Vietnam, l’aventure spatiale, les concours de bras de fer, les tournois d’échec, l’expérience du cinéma, l’élevage de crevettes, la musique dans un groupe folk : a chaque fois Forrest met le pied dans un domaine, c’est qu’un autre l’a décidé pour lui. Il réussit sans savoir pourquoi, puis ça tourne invariablement à la catastrophe. Certains épisodes sont (relativement) crédibles (le Vietnam, le cinéma, le bras de fer, les crevettes), d’autres relèvent du (très) grand n’importe quoi (la conquête spatiale, Les cannibales, l’expérience cinéma avec Raquel Welch) mais dans tous les cas tant de naïveté et d’innocence fait sourire, et même davantage. Forrest est perpétuellement dans le rôle du candide, qui regarde le cynisme du monde avec des yeux d’enfant. C’est souvent drôle, cela rappelle pas mal « Le Vieux qui ne voulait pas fêter son Anniversaire ». Comme Alan, Forrest, traverse les années 60, rencontre des célébrités (il change le cours de l’Histoire en sauvant la vie de Mao Tsé Tong quand même !), participe à des évènements historiques qu’il observe naïvement, porte des jugements simples sur des choses compliquées. Il devient vite attachant pour le lecteur, qui se rend vite compte que Forrest n’a pas une once de cynisme en lui, qu’il se comporte au final comme tout homme bon devrait se comporter sur cette Terre. Lorsque le roman se termine à la Nouvelle Orléans (un peu en queue de poisson) on se sent un peu orphelin et on a très envie de vote le retrouver dans la suite «Gump et Cie » et de le voir se frotter aux années 80, aux années Reagan et à l’aérobic ! Sans être un chef d’œuvre, « Forrest Gump » était du pain bénit pour le cinéma qui n’a pas loupé le coche. « Forrest Gump » est un voyage réjouissant et ludique dans l’Amérique des années 60 doublé d’un voyage en Absurdie. Très facile à lire, même par un public jeune, c’est un petit plaisir sans culpabilité.
Avant cette nouvelle parution chez Gallmeister j'avoue que j'ignorais que Forrest Gump, ce film que j'ai adoré et vu à plusieurs reprises, était tiré d'un livre. J'étais donc très curieuse de me plonger dans ce roman. Dès les premières lignes c'est la voix de Tom Hanks qui résonne dans ma tête et m'accompagnera tout le long du livre, on retrouve dans l'écriture le ton et la manière de parler du Forrest du film. J'ai adoré toute la première moitié du roman qui reste assez proche du film même si ça ne colle pas parfaitement. J'ai par contre un peu moins aimé la suite, à partir du moment où il s'envole pour l'espace, je ne sais pas si c'est parce que ça n'a pas été mis dans le film ou parce que ça semblait tellement "trop", toujours est il que je n'ai pas autant accroché.
Au final j'ai tout de même apprécié ma lecture mais pour une fois (et c'est rare) j'ai préféré le film au livre que j'ai trouvé plus drôle et surtout plus touchant.
Comme énormément de gens j'ai vu le film de Robert Zemeckis et j'ai adoré, tant Tom Hanks était parfait pour le rôle de Forrest Gump. En fait Tom Hanks est toujours parfait.
Donc c'est en ayant plein d'images dans la tête, mais qui datent un peu quand-même, que j'ai attaqué le roman.
Au bout d'à peine trois pages je me suis retrouvée avec un sourire hilare en me disant qu'au pays des aveugles les borgnes sont rois. Sacré Forrest qui a trouvé plus idiot que lui dans son école de "demeurés" comme il dit.
Dès le début il y a d'énormes différences avec le film et forcément je me suis dit que ça allait être une tout autre histoire, avec juste Forrest et son QI minimaliste comme point de départ. Car Jenny est là mais pas trop dans l'enfance, la mère pleure beaucoup et ça se comprend quand on a un enfant qui toute sa vie va souffrir de la méchanceté des autres, elle ne fait à peu près que ça. Il y a aussi Bubba l'ami indéfectible, et le lieutenant Dan… et pas d'histoire de boîte de chocolat.
J'ai trouvé la narration de Forrest assez jubilatoire, brute de décoffrage, directe comme le font les enfants, car il parle sans réfléchir, et même s'il réfléchissait avant, pas sur qu'il saurait éviter les bourdes. Ça m'a beaucoup amusée.
C'est très visuel et j'ai beaucoup ri car il y a un petit Tex Avery niché dans mon cerveau et ça fait souvent dessin animé. Oui, Forrest est le roi de la boulette et qu'il en rate pas une.
Ce que Zemeckis a fait de ce roman est impressionnant, notamment grâce à Tom Hanks et quand j'ai découvert dans la Victoria Peak Tower à Hong-Kong le restaurant Bubba Gump, il a fallut que j'y aille ! J'ai fait la groupie !! C'était un petit instant magique et rigolo.
Mais le roman !!! je l'ai aimé aussi énormément, et j'ai adoré le côté loufoque de toutes les péripéties qui arrivent à Forrest qui au passage en profite pour égratigner le pouvoir et toute forme d'autorité abusive : le système scolaire, l'armée, la guerre, la police, le sommet de l'état, tout le monde en prend pour son grade. J'aime les deux Forrest en fait, celui de Zemeckis-Hanks et celui de Winston Groom. Comme il le dit lui-même "Je suis idiot mais pas con" et c'est vrai. J'ai été très agréablement surprise car bien souvent les romans sont meilleurs que les adaptations, mais là je n'étais pas sûre que ce serait le cas. Pourtant ce roman a peu à peu réussi à me faire oublier Tom Hanks grâce à ce Forrest là, cet idiot magnifique !
Maintenant il va falloir que je revoie le film parce que je crois que j'ai oublié beaucoup de choses et que j'ai envie de comparer…
Il m'a été très difficile de lire et d'apprécier Forrest Gump avec incrusté en filigrane dans ma mémoire, le personnage du film éponyme Tom Hanks. Découvrir l’œuvre après le film, n'est pas une bonne idée ici, car même s’il y a beaucoup de points semblables, il n'en reste pas moins que l’œuvre est foncièrement différente et de mon humble point de vue pas en mieux. Ce que je veux dire c'est que le personnage principal est loin d'être aussi charismatique que l'acteur qui joue ce rôle.
Alors je pense qu'il ne faut tout simplement pas les comparer, il faut arriver à les voir si possible, comme deux œuvres distinctes. Suivre cet innocent de Forest dans toutes ses mésaventures et il y en a tellement est assez déstabilisant. Il y a tant de situations invraisemblables, de rebondissements que l'on reste constamment sur le qui vive de ce qui va bien pouvoir lui tomber sur la tête. J'ai apprécié les nombreuses touches d'humour et les retournements de situation qui s’enchaînent. Mais ils sont si nombreux qu'on frise souvent la surenchère. Forest malgré tout arrive à tirer son épingle de ce jeu d'adulte. A ses côtés, on redécouvre les valeurs de l'amitié et de l'amour vu à travers son regard de grand enfant et c'est à la fois attendrissant tout autant que cruel. Les personnages de Bubba, Dan et Jenny, celui de sa mère et d'autres encore, lui apportent beaucoup, c'est auprès d'eux qu'il forge son caractère et sa façon d'être unique. La narration est entièrement portée par Forrest, on est avec lui à chaque instant dans ses pensées, dans son cœur. Alors je me suis laissée prendre par le rythme tranquille de Forrest pour qui la vie se charge de le mener de surprise en surprise et le lecteur avec lui. Dans sa version Totem, Gallmeister nous annonce une nouvelle traduction et il est vrai que le texte est d'une belle fluidité. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2022/07/01/39507898.html
Comme le dit Forrest Gump : « je suis idiot, je ne suis pas con ! … »
Forrest n’est pas un débile profond (il s’en défend !) il est juste un peu « lent » … Et ce n’est pas facile à vivre tous les jours, qu’on soit enfant ou adulte ! Il rencontrera – bien sûr – des difficultés à étudier. Mais apprendra toutefois à lire et se révèlera être plutôt doué pour l’arithmétique. Beaucoup moins pour le football (dont il ne comprendra jamais aucune des règles …) alors que son talent de coureur « hors pair » lui permettra finalement d’accéder à une équipe de prestige, dans une Université (où il n’étudiera strictement rien d’autre …) Forrest Gump aimerait tant que son amie d’école (Jenny) lui rende en retour l’amour qu’il lui a toujours porté, en dépit de ses maudites déficiences ! … Et surtout, surtout, il ferait n’importe quoi, pour ne plus voir sa mère adorée pleurer sans cesse – d’angoisse et de désespoir – à chacune de ses bourdes … (« Tu dois faire très attention Forrest, sinon ils vont t’enfermer ! »)
Jenny, Curtis et Bubba auront une importance absolument fondamentale, dans la vie de notre formidable narrateur (les faits se déroulent entre les années 50 et les années 80) pour qui la fidélité – en amour et en amitié – n’a pas de prix !
Un récit tellement tendre et cruel à la fois, une écriture « vraie » (on est carrément dans la tête de Forrest Gump !) Tout cela ne pouvait qu’inspirer favorablement Robert Zemeckis et le fabuleux Tom Hanks … (Quand bien même le héros de l’écrivain a nettement moins couru dans le livre original que dans le film ! …) On est d’ailleurs fort surpris que ce petit chef-d’oeuvre littéraire n’ait pas rencontré à sa sortie – en 1986 – le légitime succès qu’il méritait … Et qu’il a enfin reçu « par procuration » grâce à l’adaptation cinématographique, en 1994 …
Cerise sur le gâteau, je viens tout juste d’apprendre que Winston Groom (décédé le 17 septembre 2020) avait écrit la suite des aventures de notre remarquable ami, en 1995 : « Forrest & Cie » (que j’ai bien l’intention de me procurer dès que possible !) Vous l’aurez compris : une lecture coup de coeur pour moi !
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