80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Le début de l'année 1846 fut tragique pour Gustave Flaubert, qui en quelques semaines vit disparaître son père, Achille-Cléophas, victime d'une septicémie, et sa soeur bien-aimée, Joséphine Caroline, dite Caroline, des suites de la naissance de sa fille Désirée Caroline. Celle-ci, appelée aussi Caroline, sera élevée par sa grand-mère et éduquée par son oncle. Suivre le destin de Caroline, la nièce, éclaire sous un jour inattendu la fin de vie de Flaubert, qui se ruinera pour elle et son mari, Ernest Commanville. Elle sera d'ailleurs presque le seul témoin de ce qui fut sans doute le grand, et le plus ignoré des amours pourtant nombreuses de Gustave : son ancienne gouvernante anglaise, Juliet Herbert.
Comme le dit Bouvard à Pécuchet quant à l'intérêt d'écrire la biographie du duc d'Angoulême : « Les personnages du second plan ont parfois une influence énorme - et celui-là, peut-être, tenait le rouage des affaires. » Ainsi en va-t-il de la longue et singulière existence de Caroline, la nièce, qui assurément s'y connaissait en affaires. Ce livre n'est pas une manière d'essai biographique, c'est une véritable enquête dans le gouffre psychique d'un écrivain, au gré des mille inflexions qu'offre la correspondance de Flaubert.
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