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Cet ouvrage veut contribuer par l'exhumation du concept de possession à l'étude du paradoxal retour de l'irrationnel au sein de l'hyper-rationnalité du monde contemporain : goût de l'occultisme et de la magie et du néo-spiritisme, sans compter les attitudes pseudo-mystiques de diverses pratiques noyées dans la nébuleuse des " thérapies ".
La lecture psychanalytique proposée ici, renouant un dialogue fécond entre sciences humaines et psychiatrie, permet d'éclairer quelques configurations psychiques exemplaires d'une clinique des limites. Elle permet de dépasser l'opposition tranchée du normal et du pathologique et déplace le débat vers le statut du psychotique. Au-delà de sa réduction ordinaire à la pathologie mentale, il délimiterait un fonctionnement psychique singulier qui peut demeurer partiel et transitoire.
Un certain nombre de phénomènes et de conduites sont ainsi abordés sous un angle structural : possessions douces des états de transe, modalités convulsives de la traditionnelle possession, vécus d'influence et hallucinations... Cette approche décline un paradigme mélancolique d'évitement du deuil selon des constructions psychiques variées qui mettent en évidence le registre " démoniaque " de la pulsion sans sa dimension de jouissance mortelle.
Elle offre des perspectives stimulantes et non réductrices sur l'abord, par la modernité, de la question du " surnaturel " : ce qui se joue aux frontières de la raison, là où la désorganisation psychique singulière met en échec le symbolique, mais où l'ordre du langage peut aussi, au contraire, se constituer. La possession ouvre ainsi du côté du " continent noir " du féminin, cet espace qui, pour Freud, recouvre l'occulte, et vers lequel il laissait à la psychanalyse la tâche de s'engager, au risque d'avoir à affronter la question de l'éthique avec les aléas de la subjectivité.
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