"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Au moment où il émerge d'une éprouvante affaire d'enlèvement, le lieutenant Dapper découvre l'identité de son père. Celui-ci vient de se donner la mort, faisant de Théo, le fils du policier, son unique légataire. Cette ultime disparition clôt-elle le cycle terrible qui a commencé quelques mois plus tôt avec le massacre à la hache des animaux d'un cirque ? Alors que la petite ville enterre ses morts et soigne les survivants, de l'autre côté de la proche frontière un homme s'évade d'une prison au prix d'un véritable massacre. Marcus Bauman, l'homme des tueries du Brabant, n'a qu'une idée en tête. Se venger de celui qui, quelques années auparavant, a permis son arrestation.
Dans un roman sans répit, où les cauchemars de l'enfance engendrent les monstres de l'âge adulte, Gilles Sebhan jette sur la petite ville un prédateur qui connaît ses moindres secrets. Et qui se joue des enquêteurs dans une terrifiante charade de meurtres et d'enlèvements.
Après le complexe « Cirque noir », à l’univers envoûtant et le plus structuré « La folie Tristan » qui dispersait le brouillard, le troisième épisode s’appuie sur ces deux prédécesseurs pour passer à la vitesse supérieure.
Les thèmes abordés sont toujours les mêmes. On retrouve les différents personnages rencontrés auparavant. Rien ne semble avoir bougé. Mais l’arrivée d’un tueur sanguinaire dans leur quotidien précipite tout ce petit monde dans une urgence incontrôlable. Ils sont tous poussés dans leurs derniers retranchements. Mis sous tension, ils se libèrent de leurs chaines et dévoilent alors leur véritable nature.
Pour ce dernier opus, le mélange de polar, roman psychologique et roman fantastique est encore présent mais forte de notre expérience des autres volumes, la lecture est beaucoup plus fluide. En terrain connu, on peut profiter au maximum de cette aventure aux multiples facettes.
Par les différentes quêtes d’identité des acteurs, le roman interroge toujours sur l’héritage génétique, la filiation et le rapport enfant/adulte. En parallèle, il continue de fouiller le lien parfois tenu entre la démence et la magie. Autant vous dire qu’il a gardé toute sa singularité !
Les pistes entamées dans les histoires précédentes entrent en synergie dans cette partie finale. Alors que la tension était jusque-là plutôt ambiante, le rythme s’accélère dans ce volume et l’action devient plus présente. On assiste à des scènes violentes et sanguinolentes qui font monter le suspense et qui rendent cet épisode particulièrement stressant.
« Feu le royaume » est beaucoup plus facile d’accès mais demande la lecture des deux premiers tomes pour prendre toute son ampleur. Vous pourrez ainsi appréhender au mieux les protagonistes et surtout l’univers créé par la plume magnifique de Gilles Sebhan. Je vous recommande donc chaudement cette trilogie, d’une grande densité émotionnelle, qui saura vous surprendre et vous angoisser !
http://leslivresdek79.com/2020/02/04/523-gilles-sebhan-feu-le-royaume/
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