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Festival des cadavres. (Le) : Morts et mises à mort dans la tragédie grecque.

Couverture du livre « Festival des cadavres. (Le) : Morts et mises à mort dans la tragédie grecque. » de Bernard Deforge aux éditions Belles Lettres
Résumé:

L'objet de ce livre est de mettre en évidence, en partant des textes tragiques eux-mêmes, que la tragédie grecque, origine de note théâtre occidental, est le champ clos où est représenté, où est vécu le passage scandaleux qui définit l'humanité: la mort, et qu'à travers la représentation de la... Voir plus

L'objet de ce livre est de mettre en évidence, en partant des textes tragiques eux-mêmes, que la tragédie grecque, origine de note théâtre occidental, est le champ clos où est représenté, où est vécu le passage scandaleux qui définit l'humanité: la mort, et qu'à travers la représentation de la mort, du meurtre, du suicide, permane le sacrifice humain, offrande rituelle devenue offrande-spectacle aux dieux et à l'ordre cosmique.La tragédie est un rituel de mise à mort et son point culminant est la monstration du cadavre. L'ouvrage se situe dès lors en réaction au topos du tabou de la mort sur scène. Il démontre qu'au contraire les auteurs tragiques, et Eschyle le premier, ont mené, en dramaturges de constantes recherches pour conduire au plus près, et au plus vrai, la mort sur scène: récits atroces, prémonitions, cris entendus dans la skènè, monstration des cadavres, jusqu'à la représentation de l'impossible, la mort sur scène: mort d'Alceste, mort d'Hyppolyte, suicide d'Ajax, suicide d'Evadné, meurtre de Clytemnestre.Amoncellement hallucinant de cadavres et d'horreur, la tragédie grecque n'a pas été trahie par Sénèque, comme elle n'est pas trahie non plus par le cinéma d'aujourd'hui: le meurtre des enfants et de l'épouse d'Heraclès par Heraclès au palais de Thèbes n'a rien à envier à la chasse aux enfants et à leur meurtre dans un appartement américain, séquence du film récent de Luc Besson, Léon.Bernard Deforge est professeur de langue et de littérature grecques à l'université de Caen où il dirige le Centre de Recherches sur l'Antiquité et les Mythes (CERLAM). Il a publié aux Belles Lettres, dans la même collection, Eschyle poète cosmique et Le Commencement est un dieu. Le Proche-Orient, Hésiode et les mythes.

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