Les femmes, premières venues au tombeau du Christ, le matin de Pâques. Ces femmes s'inscrivent dans une riche tradition de l'AT : un tombeau visité par des femmes n'est plus un tombeau. C'est un lieu qui s'apparente au ventre maternel portant la vie.
Les femmes au tombeau font cette expérience que, portant en elles les paroles que le Christ avait dites et dont elles se souviennent, elles participent d'emblée, intimement, à sa Résurrection (cf. Luc 24, 6-8). Elles portent donc le Verbe ; comme Marie, mère de Jésus, elles sont enceintes de la Parole faite chair.
Il faut étudier les quatre récits de résurrection, où les femmes sont mises en lumière de façons différentes, afin de faire surgir la richesse multiforme de leur expérience.
Et noter que ces femmes s'inscrivent dans la tradition biblique des femmes aux prises avec le tombeau. La scène du matin de Pâques nous ouvre bien des textes de l'Ancien Testament qui méditent précisément sur ceci : si Dieu est Dieu, la mort est-elle toujours la mort ? Comme le dit Anne au début des livres de Samuel : le Seigneur fait mourir et vivre, il fait descendre au séjour des morts et en fait monter (1 Samuel 2, 6).
On peut alors longuement continuer : la mort de Rachel est paradoxalement un moment de vie et son tombeau est le relai, au début du temps des messies, d'un parcours vivifiant: Des femmes accueillent David qui remonte de la vallée de la mort où il a combattu Goliath. Le messie David qui devait mourir remonte vivant, né de nouveau.
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