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FéminiSpunk est une fabulation à la Fifi Brindacier. Elle raconte l'histoire, souterraine et infectieuse, des petites filles qui ont choisi d'être pirates plutôt que de devenir des dames bien élevées. Désirantes indésirables, nous sommes des passeuses de contrebande. Telle est notre fiction politique, le récit qui permet à l'émeute intérieure de transformer le monde en terrain de jeu. Aux logiques de pouvoir, nous opposons le rapport de forces. À la cooptation, nous préférons la contagion. Aux identités, nous répondons par des affinités. Entre une désexualisation militante et une pansexualité des azimuts, ici, on appelle fille toute personne qui dynamite les catégories de l'étalon universel : meuf, queer, butch, trans, queen, drag, fem, witch, sista, freak... Ici, rien n'est vrai, mais tout est possible. Contre la mascarade féministe blanche néolibérale, FéminiSpunk mise sur la porosité des imaginaires, la complicité des intersections, et fabule une théorie du pied de nez. Irrécupérables !
Dans ce livre féministe radical, Christine Aventin s'inspire de Fifi Brindacier pour évoquer ces femmes qui ont préférées devenir des pirates plutôt que des dames-bien-comme-il-faut.
Elle commence par comparer les versions française et anglaise (plus conforme à l'original suédois) de Fifi qui, en VO est beaucoup plus déjantée, encore plus anticonformiste, anti-conventions, bien plus libre dans ses pensées et dans ses actes, vivant de peu et goûtant à tout !
Ainsi le combat ultra-féministe des FEMEN, celui des queer, des trans, des femmes noires, chaque 'niche féminine / féministe' peut se revendiquer de la liberté première de Fifi Brindacier (Pippi Långstrump en VO / Pippi Longues-Chaussettes, chaussettes dépareillées bien évidemment !)
Couplant expériences personnelles, relecture du texte d'Astrid Lindgren, utilisation pernicieuse de la langue, liaisons dangereuses du féminisme à l'antiracisme et l'anticolonialisme sous toutes leurs formes, qui, outre la mise en lumière des spécificités de chaque sous-groupe ou communauté, aboutissent ensemble à une lutte contre le pouvoir oppressant des mâles et malheureusement à la radicalisation communautaire.
Un essai qui m'a donné envie de lire les aventures de Fifi Brindacier - et j'ai acheté aussitôt un e-book version anglaise
Au milieu des années 70, quand je suis arrivée en région parisienne, j'ai beaucoup fréquenté la Librairie des femmes, lieu historique du féminisme français, où je parcourais et achetais des livres et des magazines introuvables ailleurs, et j'envisageais de militer au MLF.
Mon action féministe, je l'ai menée ailleurs, entrant dans une Grande Ecole de Commerce à peine trois ans après son ouverture aux femmes (ma promotion a été la première à atteindre les 30 % de femmes - et je recommande la lecture de cet article sur les femmes en école de commerce !), choisissant un premier emploi dans un domaine 'réservé' aux hommes (15 % de femmes recrutées en 1979 chez Deloitte-Audit), montrant que c'était possible d'être "l'égale des hommes" et donnant l'exemple - autant que faire se peut.
Je lis toujours régulièrement des opus féministes. Mais rarement aussi radicaux que celui-ci !
Je remercie NetGalley et les Editions de la Découverte de m'avaoir transmis cet ouvrage :)
#FéminiSpunk #NetGalleyFrance
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