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Depuis la villa de Jean et Baya, la Méditerranée scintillante donne à penser que tout est paisible. Mais à l'approche du solstice, la colline où habite le couple est bientôt parcourue de diffuses menaces, à peine perceptibles mais bien réelles : d'invisibles sangliers saccagent les jardins ; des règlements de comptes entre bandes rivales défraient la chronique de Liguria, la ville la plus proche ; une inconnue habite depuis peu la maison longtemps restée vide près de la falaise...
Dans un univers à la fois banal et légèrement dystopique, Fanny Taillandier joue avec les codes (roman noir, roman d'amour, fantastique) pour créer une atmosphère où l'on retient son souffle, tandis que se troublent les lignes de partage qui régissent le monde humain.
Un livre d'une inquiétante étrangeté. Tout d'abord par sa géographie. Nous sommes en Méditerranée, en Ligurie, un territoire aux contours flous, qui nous semble à la fois proche et loin, ce qui installe le lecteur dans une situation inconfortable. Tout comme l'ambiance solaire des lieux en décalage avec les personnages principaux, un couple mal assorti qui semble s'être marié un peu par fatalité. Puis viennent les sangliers, ce n'est pas une métaphore, qui hantent le roman et que l'on apercevra rarement, une voisine qui trouble l'ordre établi, un gang qui déferlent dans un centre commercial, etc. Bref une suite de personnages qui réunis créent un tableau kitsch et intriguent. En tant que lecteur on a envie de savoir où ils vont nous emmener. C'est le problème nous restons dans l'attente, le roman suit son cours sur la même tonalité bizarre mais sans conclusion.
Jean et Baya habitent en Ligurie. Ils se sont installés depuis quelques années et s'y plaisent. Ils s'aiment d'un amour intense.
Tout irait pour le mieux si ce n'est ces sangliers invisibles qui sont venus saccager leur terrain ainsi que ceux des alentours. Et puis, il y a la femme, la nouvelle voisine...
Dans ce roman, Fanny Taillandier a certainement voulu nous plonger dans un univers un peu angoissant, dystopique et banal à la fois. Pour ma part, c'est un loupé car je n'ai pas trouvé une ambiance tout court. J'ai lu une belle histoire d'amour entre deux personnes. Ces sangliers invisibles qui semblent être pourtant le cœur de l'histoire ne m'ont paru pourtant que secondaires.
Bref, je suis passée complètement à côté. Le seul souvenir que me laissera ce livre c'est l'écriture. Car oui, il faut bien l'avouer, ce roman est merveilleusement bien écrit.
Fanny Taillandier signe avec « Farouches » un roman d’atmosphère. L’action se situe en Ligurie partie italienne, où Baya et son mari Jean habite une somptueuse villa en front de mer. L’arrivée d’une nouvelle voisine mystérieuse va coïncider avec l’invasion de sangliers dans la petite ville qui vont tout saccager, et une série de règlements de comptes qui vont défrayer la chronique municipale. Mais ce qui prédomine, ce sont les longues descriptions de paysages, du climat, de la chaleur, de l’étouffement, de la beauté de l’endroit. Peu de dialogues, mais une ambiance omniprésente, lancinante, qui amène à une certaine lenteur.
Je me suis un peu ennuyé à la lecture de ce roman qui mêle amour, travail, vie quotidienne, oisiveté sur la riviera, malgré un début original et prometteur sous forme de « wikipedia » nous contant La Ligurie. Ce n’est pas mon style de roman, je n’ai pas accroché, je n’ai pas trouvé les personnages attachants, pas assez fouillés, pas assez de consistance, je n’ai pas réussi à entrer dans l’histoire. Je suis peut-être passée à côté ?
Un roman étrange qui met en scène un couple vivant en Ligurie, région ici à la fois réelle et fictive. Peu à peu, de petits faits inquiétants viennent perturber leur quotidien sans accroc: une femme mystérieuse s'installe près de leur maison, des sangliers saccagent les jardins...
Cette dystopie se lit d'une traite car les personnages sont complexes et intéressants. J'avoue avoir été déroutée par le dénouement- il faudra que je le relise-mais n'était-ce pas le but ?
Je n’avais pas remarqué ce roman dans les nombreuses parutions de la rentrée littéraire 2021 et je ne connaissais pas du tout cette auteure. Je ne l’aurais probablement jamais lu s’il ne m’avait pas été adressé dans le cadre du « Coup de cœur des lectrices » de décembre du magazine Version Femina. C’est donc avec curiosité, l’esprit ouvert que j’ai abordé sa lecture.
Ce roman est le 2ème tome du cycle « Empires » dont le 1er s’intitulait « Par les écrans du monde », paru en 2018. Il semblerait que les deux livres puissent se lire indépendamment l’un de l’autre.
L’action se déroule dans un futur proche, en Ligurie, l’arc méditerranéen qui s’étend de Marseille à Gênes, une des composantes de l’Union des Régions. Jean, 40 ans, dirige une entreprise de climatisation ; il est marié à Baya, 36 ans, juriste dans le domaine immobilier ; ils n’ont pas d’enfants et vivent dans une somptueuse villa, avec piscine, jardinier, entreprise de surveillance, qui surplombe la Méditerranée. Ils ne côtoient que des gens de leur monde, assez superficiels, aux vies se résumant à quel vin on va boire, quand va-t-on se baigner dans sa piscine, où va-t-on partir en vacances. Mais leur vie, en apparence idyllique, vacille avec l’apparition de menaces plus ou moins diffuses : des sangliers détruisent les espaces verts de leur propriété, des bandes rivales s’affrontent quelques kilomètres plus loin en zone périurbaine, une voisine bizarre s’installe près de chez eux dans une maison abandonnée. Cette tension sournoise qui s’installe autour d’eux mais aussi dans le couple ne peut que conduire à un climax violent.
Ce roman est un mélange de plusieurs genres imbriqués les uns dans les autres :
*une touche de dystopie avec la Ligurie, dont l’auteure fait une région franco-italienne puisqu’elle la fait aller de Marseille à Gênes alors que c’est une région italienne qui s’étend de San Remo à La Spezia et qui est membre de l’Union des Régions qui aura supplanté l’actuelle Union Européenne
* une touche de politique car l’auteure donne corps à l’idée de l’Europe des Régions, un courant politique bien réel, qui prône une fédération de régions qui remplacerait l’actuelle Union Européenne, union d’Etats-nations.
* une touche de roman social en nous donnant à voir deux classes sociales qui ne se rencontrent pas, chacune vivant dans son propre monde avec ses propres règles.
* une touche de fantastique avec la voisine bizarre, aux yeux phosphorescents, qui s’est installée dans une maison abandonnée près de chez Baya et Jean
L’auteure installe une atmosphère étrange, inquiétante avec l’irruption de la violence animale des sangliers qui détruisent tout sur leur passage mais aussi de la violence humaine avec l’affrontement entre bandes rivales de jeunes. Le couple Baya-Jean, un moment déstabilisé, vacillant, se ressoude en répondant à la menace par la violence.
Ce roman est une critique, entre autres, contre l’artificialisation de la nature qui ne laisse d’autres choix aux animaux que de pénétrer sur le territoire que les hommes considèrent comme le leur, contre l’incommunicabilité entre des classes sociales étrangères l’une à l’autre.
Malgré l’originalité de ce roman, le talent de l’auteure pour créer une insidieuse tension et la qualité de l’écriture, je n’ai pas du tout été accrochée par ce roman ; je me suis ennuyée face à la description de la vie mondaine du couple Baya-Jean, à leurs préoccupations vides de sens ; je n’ai ressenti aucune émotion pour le couple que j’ai observé froidement se débattre face à leurs peurs, j’ai été déstabilisée par le mélange de trop nombreux genres, je n’ai compris ni le rôle de la voisine, ni celui du jardinier anglais distingué lorsqu’il ne jardine pas, ni la fin du roman.
Bref, un rendez-vous manqué.
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