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Farinelli, l'ombre et le miracle

Couverture du livre « Farinelli, l'ombre et le miracle » de Maja Brick aux éditions Editions Terres Du Couchant
Résumé:

Comment aurais-je pu rester indifférente devant cette histoire inouïe qu'un jour, j'ai découverte ? Farinelli m'est apparu alors non seulement comme une star adulée par les foules et les puissants de ce monde, mais aussi comme un homme secret, complexe, animé par un idéal de l'art qui m'attire.... Voir plus

Comment aurais-je pu rester indifférente devant cette histoire inouïe qu'un jour, j'ai découverte ? Farinelli m'est apparu alors non seulement comme une star adulée par les foules et les puissants de ce monde, mais aussi comme un homme secret, complexe, animé par un idéal de l'art qui m'attire. Atteindre des sommets de virtuosité, d'humanité et la gloire : quel artiste n'en rêve pas sans oser le dire ?
Ayant grandi au théâtre, j'ai observé maintes fois mon père, comédien, s'inclinant devant le public qui l'applaudissait. Devenue écrivain, je reste souvent plongée dans la solitude complète de mon travail, d'où ma nostalgie de la rampe.
Farinelli connaissait ces deux faces de la création : la reconnaissance euphorique de ses admirateurs et son combat artistique solitaire ; c'est pourquoi il me semble si fascinant. Lui, couvert de la réputation de divo assoluto, comblé de richesses, confronté à une adulation hystérique, savait malgré tout préserver toute sa modestie, garder son axe d'exigence suprême, toujours confiant en son talent, fier mais humble, tel un paon ou un lion qui font étalage de leur beauté, tout à fait naturellement. Chose curieuse, cet artiste à l'apogée de sa célébrité, rencontre le roi Philippe V qui...déteste la musique. Le castrat arrivera-t-il à briser son ignorance, à l'extraire de sa léthargie ? Un miracle a lieu, encore une fois, la dernière fois. Farinelli meurt avec le secret de sa voix magique, de sa solitude, ange au milieu des hommes, homme pudique qui ne connut pas l'intimité de l'amour.
Ma découverte tardive de la musique baroque a été décisive pour entreprendre l'écriture de ce récit. C'était dans une période où, habitée de cette énergie entraînante, j'explorais ce nouveau continent en écoutant en boucle Caldara, Porpora, Bononcini, Jomelli... L'histoire résonnait en moi d'abord comme une pièce de théâtre, d'où l'abondance de dialogues. Ressusciter ce passé si exaltant, voilà quelle fut mon inspiration ! Restaurer ce souffle fabuleux aux centaines de notes dans le seul mouvement ascendant du bel canto.

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