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Face aux maisons

Couverture du livre « Face aux maisons » de Philippe Fumery aux éditions Editions Henry
Résumé:

Fenêtre entrouverte le cri d'un oiseau traverse l'air à son passage un geai aux couleurs vives, vers la luzerne les grands arbres, un homme rencoigné sorti de ses songes à peine levée la tête * vignette de couverture : Isabelle Clement

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  • Voici une poésie du quotidien, de l'immédiateté, qui se lit comme on se laisse bercer par un paysage.

    « Fenêtre entrouverte,
    Le cri d'un oiseau
    Traverse l'air. »

    Le poème nait d'une sensation dans la contemplation du paysage. Il s'écrit dehors, face aux éléments, ou bien c'est un regard...
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    Voici une poésie du quotidien, de l'immédiateté, qui se lit comme on se laisse bercer par un paysage.

    « Fenêtre entrouverte,
    Le cri d'un oiseau
    Traverse l'air. »

    Le poème nait d'une sensation dans la contemplation du paysage. Il s'écrit dehors, face aux éléments, ou bien c'est un regard à travers une fenêtre.

    « Premières gouttes de pluie
    Accrochées à la vitre
    Devant les yeux
    Comme s'il fallait guetter
    L'emplacement
    Où se poseront les prochaines. »

    Dedans, dehors, la frontière est floue, le paysage est partout qui invite à la méditation. Les éléments sont très présents, ils habillent le jour, changent notre vision.

    « Après ces fortes averses
    Les tiges de blé se sont couchées
    Bien avant la moisson. »

    Sous nos yeux s'écoulent les saisons, rythmées par le travail de la terre. le jardinier n'est jamais seul, le rouge-gorge l'accompagne

    « Je pourrais tendre le bras
    Écarter à peine les doigts
    Le rouge-gorge s'est posé si près,
    Il m'a regardé quand je me suis arrêté
    A sa hauteur. »

    Chaque infime évènement change de dimension à travers l'oeil du poète. Dans une langue dépouillée de tout effet inutile Il nous apprend à regarder autrement et témoigne de son émotion envers le monde. Il faut apprendre à poser nos yeux là où il nous semble qu'il ne se passe pas grand-chose, et pourtant, la vie ne cesse jamais et rien n'est figé.
    Dans cette solitude assumée, on croise les gens de la terre, on suit le vol des oiseaux et on aiguise son regard pour voir l'infiniment petit, le dérisoire, le quotidien qui s'offrent à la contemplation. C'est reposant et d'une grande douceur.

    « Mer plate
    Sous un ciel voilé,
    A s'y perdre
    Le regard se complait. »

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