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Paula Modersohn-Becker voulait peindre et c'est tout. Elle était amie avec Rilke. Elle n'aimait pas tellement être mariée. Elle aimait le riz au lait, la compote de pommes, marcher dans la lande, Gauguin, Cézanne, les bains de mer, être nue au soleil, lire plutôt que gagner sa vie, et Paris. Elle voulait peut-être un enfant - sur ce point ses journaux et ses lettres sont ambigus. Elle a existé en vrai, de 1876 à 1907.
Bonjour . Ce livre ne se lit pas comme une biographie ou un roman : il est des pensées qui virevoltent , s'attachent , se lient , se séparent .Il est des souvenirs de Paula Modersohn -Becker vus au travers du regard de Marie Darrieussecq
Ce livre est un recueil d'images écrites , des portraits , des moments de vie, des regards qui nous dépeignent une gravure vivante" une porte peinte en gris , fermée à clef , menait à un étage où j'imaginais des fantômes"
On imagine facilement une photographie :" Sa tombe : elle est horrible...une femme à demi nue , allongée , plus grande que nature , un bébé assis nu sur son ventre"
La narratrice dit encore " Les prémonitions " de Paula l'ont figée en personnage romantique : la jeune fille et la Mort"
Marie Darrieussecq dit ses sentiments devant l'histoire de Paula Modersohn-Becker . Elle dit son attachement à une personne qu'elle n'a jamais rencontré ou seulement au travers de ses peintures:" Paula est jeune éternellement...Petite, menue. Les joues rondes . Des taches de rousseur . Un chignon flou, la raie au milieu "d'un or florentin" , dira Rilke"
Nous parcourons cette biographie où apparaissent des extraits de textes écrits par ses ami(e)s :"...Elle levait la tête avec une expression de plaisir , comme faisant surface , et du fond de ses yeux sombres et brillants , elle vous regardait avec intelligence et joie"
C'est un vrai délice de découvrir l'histoire de Paula Modersohn -Becker grâce à la plume de Marie Darrieussecq , poétique " l'Allemagne de Rilke , le poète c'est" un pays de jeunes filles et de roses , de fantastique et de métamorphose.." ; légère " A Paula le premier soir , Rilke parle des couleurs de la lande" , parfois émouvante "Je me promenais dans la maison de Worpswede , un ruban rouge entre moi et un vaisselier...Je repensais à la tour Martello de Joyce à Dublin , à la romanesque théière bleue , aux tasses . Ala maison d'Arno Schmidt à Bargfeld , au bureau figé le jour de sa mort , à ses lunettes , à la boîte de café dans la cuisine , le dernier café de sa vie .Des objets devenus comme des hologrammes ...Si le collier de Paula lui survit quelque part , voit-o-n à travers l'ombre , l'abeille de son regard"
Belles lectures . Prenez soin de vous.
Paula Modersohn-Becker est une peintre allemande née en 1876 et morte en 1907.
Elle était amie avec Rainer Maria Rilke.
Marie Darrieussecq découvre par hasard un de ses tableaux qui l’émeut.
Elle entreprend alors des recherches, et nous raconte la vie de cette jeune femme au caractère affirmé, moderne pour son époque.
Ce livre m’a permis de découvrir deux peintres que je ne connaissais pas : Paula et son mari Otto Modersohn.
Ce n’est pas très romancé.
Plutôt une succession de faits, de dates, de lettres…..
Je n’ai pas spécialement vibré à cette lecture, un peu plate à mon goût.
Par contre, félicitations à Marie Darrieusecq d’avoir su ressuscité une artiste restée dans l’ombre.
Paula Modersohn-Becker (1876 - 1907) est une peintre allemande méconnue en France, même si elle y vécut quelque temps et rencontra alors les artistes de Montparnasse. Elle épousa un autre peintre, Otto Modersohn, et fut très proche du poète Rilke. Etre femme et peintre à cette époque impliquait d'office d'immenses difficultés pour se faire un nom, et convoquait d'emblée un destin hors du commun, une liberté bien au-delà de la norme.
Ce courage et ce non-conformisme se retrouvent dans la peinture de Paula, en rupture avec les conventions de son temps, et témoignant d'un style très personnel. Malgré sa modernité, Paula fut toutefois cruellement rattrapée par la condition féminine de son époque, puisqu'elle mourut à trente-et-un ans des suites d'un accouchement. Elle a laissé environ 750 toiles, dont beaucoup disparurent au cours de la seconde guerre mondiale, et qui la classent parmi les plus précoces expressionnistes allemands.
Marie Darrieussecq a choisi de faire revivre Paula en raison d'une émotion toute personnelle ressentie devant ses toiles, mais aussi d'une sympathie évidente pour cette femme qu'elle a décidé de rappeler à notre mémoire. Elle a écrit ce roman biographique en préparant une exposition sur Paula au Musée d'Art Moderne de Paris en 2016. Rien n'est inventé. Tout est fidèle à la trace qu'elle a pu reconstituer au travers d'un important travail de documentation.
Plus que son oeuvre qu'il vous faudra découvrir sur internet, c'est surtout Paula en tant que femme que nous fait connaître ce livre, dans ses espoirs et ses désillusions, son combat de pionnière pour parvenir à exister comme peintre et à affirmer son propre style. Le récit, vivant et fluide, est empreint d'émotion et de tendresse pour les personnages depuis longtemps disparus, qu'il ressuscite en pointillés à travers la brume du temps, grâce aux lettres et aux extraits de journaux qui nous sont parvenus. Le tout est globalement empreint d'une certaine tristesse, d'une sorte de compassion pour cette femme dont la vie fut si brève, mais qui réussit malgré tout, grâce à son talent, à laisser une empreinte restée injustement dans l'ombre des grands noms masculins de la peinture.
Ce livre est donc un hommage, mais aussi une tentative de réparation d'un préjudice, qui fait qu'encore aujourd'hui, le talent d'une femme tombe plus facilement dans l'oubli que celui de ses homologues masculins. Il laisse sur une frustration, celle de devoir se rendre à Brème pour contempler l'oeuvre de Paula Modersohn-Becker.
La courte vie et la mort un peu navrante de Paula Becker, peintre allemande méconnue du début du XXème siècle, vue par l’écrivaine Maris Darrieussecq. Même si le sujet aurait pu être intéressant, même si le livre est court, j’ai eu un mal fou à en venir à bout ! Je ne sais pas bien ce qui n’a pas fonctionné pour moi dans cette biographie, peut-être que je ne suis pas très sensible à la peinture de manière générale, peut-être que l’étrange manie qu’à l’auteur de souvent ramener à elle le propos m’a dérouté. Quoi qu’il en soit, j’ai eu bien du mal à m’intéresser aux états d’âmes et aux atermoiements d’une jeune femme, certes en avance sur son temps et sur son art, mais qui m’a plus fait penser à Scarlett O’Hara qu’à Camille Claudel : valse hésitation sur sa vie sentimentale, mariage sans bonheur avec un peintre plus vieux et plus conventionnel qu’elle, hésitation permanente entre la vie parisienne et la douceur de vivre de la campagne allemande, flirt avec le poète Rilke qu’elle mène plus ou moins par le bout du nez, etc… Elle mourra finalement à 31 ans des suites d’un accouchement difficile et l’on referme le petit livre avec une impression d’inachevé, presque de gâchis. Rien à faire, je n’ai pas réussi à entrer dans « Etre ici est une splendeur » ni à adhérer au style de Marie Darrieussecq, tans pis pour moi…
Portrait d'une peintre trop méconnue, Marie Darrieussecq a voulu rendre à Paula Modersohn Becker sa place au sein de l'art pictural qu'elle a révolutionné mais également une place au rang de femme moderne. Cette fin d'année sera sous le signe féminin ou ne sera pas! Puisque la vie de cette peintre est riche et vive d'une éclatante promesse de soi, l'auteure en fait une biographie romancée courte et percutante à l'image du personnage.
Née à Dresde en Allemagne le 8 février 1876, Paula Becker dessine son destin sous les traits d'un choix de carrière défini: la peinture. Avec son amie Clara, elle commence ses balbutiements picturaux auprès d'une école d'art pour ensuite rejoindre des artistes indépendants, dont Otto Modersohn son futur époux, dans le village de Worpswede. Attaché au mouvement impressionniste, elle s'ouvre à d'autres mouvements lors de fréquents séjour à Paris. Mariée, elle réalise rapidement que l'union la confine à son rôle de femme, elle qui rêve d'une carrière de peintre. Ceci est l'histoire d'une femme qui se voulait libre, libre de penser, libre de pratiquer son art, libre de décider.
Par de courtes phrases et sans chapitres, Marie Darrieussecq a réalisé une interprétation réussie de la vie d'une peintre et insuffler ce vent de liberté caractéristique de Paula M. Becker. En expliquant son oeuvre grâce à sa vie personnelle, notamment ses correspondances, la romancière interroge une femme en rupture avec son temps. Puisque la peintre veut vivre de son art, puisque le mariage est incompatible avec sa liberté, elle décide alors en son propre nom. Femme indépendante hier, féministe aujourd'hui il s'agit surtout d'émancipation et d'audace qu'elle prend avec toute la fureur qu'elle met dans son art dans un désir d'égalité et de reconnaissance dans un monde d'hommes.
En nous contant avec rapidité et avidité la vie trop courte de Paula, l'auteure confirme l'écho que prend la forme sur le fond. J'ai été très sensible au renouveau de l'image de la femme, elle qui fut la première à les peindre, non pas dans des poses lascives et non pas pour les hommes, mais pour montrer la femme telle qu'elle est. L’ambiguïté qu'elle pose sur sa conception de la maternité m'a beaucoup intriguée et intéressée. Pionnière, elle réalise des autoportraits d'elle enceinte et met ainsi en lumière une toute nouvelle idée de la femme. Du désir de maternité coexiste aussi un désir de liberté en contradiction avec cette idée. Voilà en quoi Paula M. Becker est unique, une peintre consciente des choix, une femme moderne.
Conquise par les rapports à l'amitié, à sa conception de l'amour et surtout au questionnement intérieur, on peut se demander si sa réticence à engendrer n'est pas un pied de nez du destin, elle qui meurt en couche à 31 ans! Marie Darrieussecq m'a fait découvrir une femme et une peintre passionnée et passionnante avec un regard documenté et réfléchi sur une consécration, trop peu faites aux femmes.
Installez-vous confortablement dans votre canapé, un cannelé dans une main et un thé Autumnal Glenburn des Frères Mariage dans l'autre pour vous fondre dans cette lecture pour ensuite profiter de l'adaptation ciné de la vie de la fameuse peintre.
http://bookncook.over-blog.com/
J'ai été surprise lors des premiers chapitres par l'enchainement des événements, des voyages, des rencontres qui arrivaient un pue comme une liste sans lien. Puis peu à peu le récit s'est construit et j'ai découvert une femme peintre avant-gardiste.
On sent la sensibilité de cette artiste, son envie de se sortir de son village étriqué et sclérosant, sa frénésie de peinture, de découverte mais aussi sa grande humanité son envie profonde de peindre la réalité brute sans pudeur sans faux semblant.
http://leslivresdejoelle.blogspot.fr/2016/12/etre-ici-est-une-splendeur-de-marie_27.html
Ce livre est une biographie de la peintre allemande Paula Modersohn Becker qui a eu un destin poignant. J'ai découvert ce livre cette année au Marathon des mots à Toulouse où j'ai entendu Marie Darrieusecq en parler avec passion.
Paula Becker est une femme peintre qui a vécu de 1876 à 1907. Elle est morte prématurément à seulement 31 ans, 18 jours après avoir donné naissance à son unique enfant, elle qui était très ambivalente par rapport à son désir d'enfant. Son dernier mot avant de mourir fut "dommage"...
Elle a peint des femmes, des enfants, elle est le première à avoir réalisé un autoportrait d'elle nue enceinte, c'est une pionnière en ce domaine. Très connue en Allemagne et dans beaucoup d'autres pays au monde, elle reste méconnue en France où elle a pourtant séjourné à plusieurs reprises, Marie Darrieusecq aimerait la faire connaître grâce à cette biographie et grâce à une exposition de ses œuvres au musée d'Art Moderne de la ville de Paris pour laquelle elle a travaillé comme conseillère.
Paula a vécu à Worpswede, un village allemand qui abritait une colonie d'artistes, elle y peignait des modèles de la campagne environnante, des visages, des corps... Elle a séjourné plusieurs fois à Paris notamment pour suivre des cours aux Beaux Arts à une époque où des cours ouverts aux filles n'existaient pas en Allemagne. Fascinée par les parisiens et le Paris de l'exposition universelle elle découvre des peintres modernes tels que Cézanne, Modigliani et fréquente l'avant-garde artistique et littéraire de son époque.
Marie Darrieusecq a écrit cette biographie grâce à l'importante correspondance que Paula a laissée, grâce à son journal et à ceux de ses amis, elle est également retournée à Worpswede sur les traces de l'artiste. Elle ne craint pas d'indiquer clairement qu'elle ignore certains aspects de sa vie.
On découvre une femme qui a brisé les conventions de son époque, qui a refusé de devenir gouvernante en bénéficiant de la bienveillance de son père. On est plongés dans l'Allemagne des années 1900 qui fait alors partie d'un empire et où tout va bien "Paula est née et morte dans une Allemagne innocente."
C'est une femme bourgeoise, indépendante qui sera tiraillée entre sa vie de couple avec Otto Modersohn, un peintre qui commence à avoir du succès, et sa chère liberté. "Bulle entre les deux siècles. Elle peint, vite, comme un éclat." Nous sommes à une époque où une femme mariée doit s'oublier, se soumettre à la volonté de son époux et par exemple suivre des cours dans une école de cuisine avant son mariage...
Paula est morte après un accouchement après avoir peint des quantités de femmes et enfants laissant une œuvre inachevée malgré sa production de 1000 tableaux dont une grande partie a été détruite par les nazis car jugés "dégénérés".
Cette biographie très épurée dresse avec finesse et empathie le portrait d'une femme féministe résolument moderne pour son époque. Ce livre doit son très beau titre au poète Rainer Maria Rilke, ami intime de Paula, Marie Darrieusecq parsème son récit de ses poèmes.
Marie Darrieusecq nous livre ici un texte féministe sur une femme qui voulait juste peindre et qui a dû lutter pour faire sa place parmi les hommes et les artistes de son temps et qui a toujours manifesté un désir d’indépendance sur lequel l'auteure insiste particulièrement.
Je ne connaissais pas cette peintre (mais il faut dire que je n’ai pas fait les Beaux Arts et que je ne connaissais pas non plus Charlotte avant de lire le roman de Foenkinos. Comme quoi, la lecture mène même à la peinture).
A travers les mots de l’auteure, je découvre la peinture d’une artiste allemande de la fin du 19e siècle : une artiste qui aimait peindre les corps nus, surtout les corps des femmes de sa région, ceux des paysannes épuisées par le travail et les enfants.
Grâce à la correspondance de l’artiste, l’auteure retrace le parcours de cette femme éprise de liberté et de Paris, amie de Rilke et de sa femme.
De plus en plus, les musées exposent les œuvres des femmes peintres, des rétrospectives leur sont dédiés. Les écrivains, homme ou femme, écrivent également sur ces peintres qui ont su peindre dans une époque où les femmes ne s’émancipaient que trop peu.
L’image que je retiendrai :
Celle du titre, bien sûr, si belle.
http://alexmotamots.fr/?p=2082
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Bonjour, ce recueil d'images écrite comme tu dis si bien à l'air très intéressant et original !