"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Printemps 2020. Quand Mallory Blessing meurt, c'est à son fils Link de s'occuper de ses dernières volontés. Il apprend qu'il doit convier Jake McCloud aux obsèques de sa mère. Link, qui avait une relation fusionnelle avec sa mère, n'a jamais entendu parler de cet homme. Il ne comprend pas pourquoi sa présence lui tenait tant à coeur.
Été 1993. Mallory vient d'hériter d'une petite maison sur l'île de Nantucket, à une centaine de kilomètres au sud-est de Boston. Elle y reçoit les amis de son frère pour son enterrement de vie de garçon, dont un certain Jake McCloud. Entre eux, le coup de foudre est immédiat. Ils passent un week-end inoubliable, coupés du monde, cachant leur idylle aux autres invités.
Mais Jake et Mallory savent que leur histoire d'amour est impossible. Ils se font alors une promesse : quoi qu'il arrive, et peu importe leurs vies de famille respectives, ils se retrouveront chaque été en secret à Nantucket le temps d'un week-end.
Decision un peu incompréhensible pour moi. Mallory ne veut pas d’une relation à distance. La distance géographique ne me parait pas insurmontable: Nantucket est à 100km de Boston et à 3 heures d’avion de New-York. Il y a pire!
La distance temporelle me semble bien plus dure: se voir 3 jours sur 365 me paraît plus difficile à vivre. Et pourtant cela ne semble pas incommoder Mallory. Quelle contradiction!
Jake, revenu à New-York renoue avec son ex petite amie Ursula, qu’il finira par épouser tout en continuant à se rendre à Nantucket une fois par an!
La carriériste Ursula ne se pose jamais de question sur ce fameux week-end auquel Jake ne renoncerait pour rien au mode. Elle est assez indifférente à Jake. Sa seule passion est son travail afin de devenir sénatrice et pourquoi pas présidente des USA.
Dans cette histoire, il m’apparaît que ce sont les femmes, Mallory et Ursula qui imposent leurs choix de vie. Jake ne fait que suivre. Beau gosse, bel orateur, il est un peu falot notre “Roméo “.
Est ce vraiment une belle histoire d’amour, même si elle dure plus de 15 ans?
Le trio m’agacait un peu mais l’autrice a une plume alerte, vive et habile. Chaque chapitre correspondait à un été et elle le faisait précéder d’une évocation de ce qu’il se passait aux USA, musique , politique , littérature. Ce sont les années après 2000 qui m’ont le plus intéressée.
Elle a subtilement mêlé les événements du 11 septembre avec beaucoup d’émotion à son intrigue, évoqué le lobby des armes à feu, parlé du scandale Monika/ Clinton. Elle a abordé des faits de société comme les violences faites aux femmes, leurs difficultés à faire carrière. Elle a donné à son roman une dimension qui dépasse la simple histoire d’amour. Et je dis Bravo!
Nous retrouvons Elin Hilderbrand qui nous plonges dans une nouvelle intrigue sur l'île de Nantucket, comme bien souvent elle mêle moment marquant de l'histoire américaine et celle d'une famille. Le récit est rythmée, on retrouve une tranche de vie au coeur d'un drame, Famille, Nostalgie, Plusieurs Temporalités, Tragédie, Amour, Adultère. Une histoire et des personnages touchants, de la mélancolie, une plume simple et efficace. De belle relations.
Ayant gardé un bon souvenir de ma lecture de ''Un été à Nantucket'', je n'ai pas hésité un seul instant à me lancer dans ''Été après été''.
En premier lieu, j'ai beaucoup aimé me retrouver sur l'île de Nantucket et, plus particulièrement, dans la maison héritée de sa tante où Mallory s'est installé en 1993. Comme il fait bon dans la chambre de Mallory : ''Elle s’endormait tous les soirs au son des vagues, et la brise était si constante qu’elle n’avait pas besoin de ventilateur de tout l’été.''
Suivre la vie de Jake, d'une part, et de Mallory, d'autre part, permet de comprendre le choix qu'ils vont faire, alors qu'ils sont fous amoureux, de vivre chacun de leur côté, très loin l'un de l'autre. Peu crédible certes, mais c'est très romantique.
Mallory est professeur de littérature au lycée de Nantucket, elle élève seule son fils Link, même si son père le prend pendant les vacances et le ''fameux'' week-end de la fête du travail chaque année.
J'ai suivi avec fascination les retrouvailles de Mallory et de Jake chaque année pendant le week-end de la fête du travail, à l'instar des personnages du film ''Même heure, l'année prochaine''. Ne passer que trois jours ensemble par an, sans aucune exception et sans jamais se voir le reste de l'année, quelle incroyable histoire d'amour !
Le temps défile, Elin Hilderbrand commence chaque chapitre de façon originale par le récapitulatif des événements marquants de l'année de 1993 à 2020.
Les choses se compliquent à mesure qu'Ursula, la femme de Jake, se lance dans la politique... Mallory et Jake, pourront-ils continuer à se voir chaque année ? Parviendront-ils à préserver leur secret? Trois jours par an pour s'aimer, c'est un incroyable défi à relever, c'est une prouesse qui semble impossible à tenir et pourtant...
Une parfaite lecture estivale, une histoire agréable, peu importe que ce soit peu réaliste. Du coup, j'ai envie de revoir ''Même heure, l'année prochaine'' de Robert Mulligan, un film de 1978, de lire certains romans qui font partie de la bibliothèque de Mallory et d'écouter ''Hard Headed Woman'' de Cat Stevens, of course !
1993. Cooper va se marier. Il demande à sa sœur, Mallory, qui vient d’hériter d’une maison sur l’île de Nantucket, de les accueillir lui et ses potes pour son week-end d’enterrement de vie de garçon.
Mais, à peine arrivés, Cooper doit repartir rejoindre sa femme, Fray manque de se noyer et Leeland (la meilleure amie de Mallory) part rejoindre d’autres amis.
Mallory reste seule avec Jake McCloud, ils deviennent amants, mais comme il est déjà engagé par ailleurs, il deviendra son « même heure, l’année prochaine ». Désormais, quoi qu’il arrive, Jack viendra à Nantucket pour le week-end de la fête du travail.
Et ça durera jusqu’en 2020 ❤️
Une histoire d’amour peu commune mais avec une telle intensité qu’on rêve tous d’en vivre une un jour !
Été après été est un très beau roman d’amour. Qui m’a plu par ses personnages, son intrigue et son style d’écriture (notamment lorsque l’autrice relate les pensées des personnages). Mais qui m’a aussi rendue nostalgique, car finalement, qui sommes-nous ? Quelle influence ont nos actes sur la marche du monde ? Et pourquoi se met-on tant de contraintes au point de ne pas pouvoir vivre une histoire d’amour « normale » ? A moins qu’il ne faille parfois sortir du cadre pour vivre pleinement. Et faire durer le plaisir…
J'avais entendu parler de Elin Hilderbrand mais n'avais encore jamais rien lu d'elle. Curiosité littéraire oblige, j'ai jeté mon dévolu sur "Été après été", attirée par la couverture aux couleurs sépia qui rappelle les vieilles photos et par ce couple détendu et souriant qui semble être l'incarnation du bonheur tranquille.
Le roman s'ouvre en 2020 (été n°28) à Nantucket; Mallory, 51 ans, va mourir; elle demande à son fils, Lincoln, d'appeler un numéro de téléphone, soigneusement conservé dans un tiroir. A l'autre bout du fil, Jake Mc Loud, le seul homme qu'elle ait aimé.
Nous remontons alors à la genèse de cet amour; c'est en 1993 (été n°1); Jake et Mallory tombent éperdument amoureux l'un de l'autre mais chacun à sa vie; Mallory vit à Nantucket depuis peu, face à l'océan et souhaite enseigner sur l'île; Jake vit à Washington aux côtés d'une avocate brillante avec laquelle il est depuis la 6ème.
Le couple décide de ne se retrouver à Nantucket que 3 jours à l'occasion de la fête du travail, fin août, "quoi qu'il arrive", sans communiquer de quelque façon que ce soit entretemps. Pendant 27 ans, ils ne dérogeront pas à cette promesse, instituant un rituel qui leur permet de supporter le déchirement du départ. Le lien qui les unit s'est renforcé au fil des ans par l'absence et l'attente.
Ce roman renvoie clairement à un film de 1978 "Même heure, l'année prochaine" de Robert Mulligan, lui-même inspiré d'une pièce de théâtre montée en 1975 par Bernard Slade; l'histoire est également au cœur d'un film italien de Gianfrancesco Lazotti en 1994.
Il semblerait que le thème de la passion qui résiste au temps grâce à l'éloignement et peut-être à la souffrance soit universel. C'est terriblement romantique sous forme de fiction mais qu'en est-il dans la vraie vie?
Ce qui est intéressant dans le roman, ce sont tous les personnages qui gravitent autour du couple et qui tracent la carte de la société américaine de 1993 à 2020; l'auteure utilise un procédé astucieux en rappelant, en tête de chaque chapitre, concernant chacun un été, les principaux évènements politiques, sociétaux, culturels aux États-Unis. Elle aborde des thèmes importants comme l'homosexualité féminine, les politiques qui dépendent de financements privés avec tout ce que cela comporte de perte d'indépendance, le féminisme. Elle ouvre la porte à l'éventualité d'une femme présidente des États-Unis.
Ce que j'ai aimé, c'est l'atmosphère sur l'île de Nantucket dont le nom me faisait rêver, adolescente et même adulte; il m'évoquait l'air iodé, le bruit des vagues, les maisons de vacances, le farniente, la vie loin de l'agitation. Tout cela est bien rendu par la plume agréable de Elin Hilderbrand même si quelques longueurs auraient pu être évitées. Je pense me laisser tenter, l'été prochain, par un autre de ses romans "Un été à Nantucket".
Ma chronique : Nantucket : Une île charmante à une centaine de kilomètres de Boston. On y est ! Ça sent le sel et les embruns. C'est le murmure de l'océan sous le soleil, les grandes plages, les voiliers, les tempêtes aussi! Le décor océanique est planté.
J'ai eu peur de tomber sur une romance à l'eau de rose ! Pourtant la première page annonce un sombre dénouement et au fil du récit l'auteure sait nous attraper dans ses filets. La vie politique et l'actualité des USA composent la toile de fond, mais il s'agit surtout d'une histoire d'amour originale. La pierre angulaire du roman s'est inspiré de la pièce de théâtre " Même heure l'année prochaine " de Bernard Slade.
Durant vingt huit étés Jack et Mallory se retrouvent discrètement fin août à Nantucket. Ils se sont connus en 1993 lors d'une fête dans la jolie maison de bord de mer dont a hérité Mallory. Histoire d'adultère, car lui est marié à Ursula, une femme passionnée de politique qui brigue un poste de sénatrice et se retrouve sous les feux des projecteurs ! Mais une histoire d'adultère inhabituelle, "ils ne brisent aucune règle, ne font de peine à personne, puisque personne n'est au courant". Les amants cachent leur passion un long week-end sur la côte, font de la voile, ramassent des oursins, regardent des films, écoutent en boucle Cat Steven, mangent de la cuisine chinoise, puis reprennent le cours de leur existence sans coup de fil, sans textos ni mails une année durant. "Un arrangement idyllique, un amour rangé dans une boîte hermétique, jusqu'à l'année suivante.
Ursula, l'épouse de Jack, est détestable, carriériste, tyrannique, froide et en même temps un des personnages les plus intéressants. Leland, l'amie d'enfance de Mallory, tout aussi carriériste, est toxique et ne semble pas avoir beaucoup d'empathie pour le genre humain. On s'amuse des nombreux mariages de Cooper le frère volage de Mallory et grand ami de Jack. De nombreux personnages comme Fray, Apple tournent autour de ce couple sans jamais connaître leur secret jusqu'au jour où...Tous ont une fissure dans leur armure.
Même si c'est loin d'être mon genre littéraire favori, j'apprécie à l'occasion de me plonger dans un bon mélo. Eté après été en est clairement un. le premier chapitre s'ouvre sur une héroïne, Mallory, sur son lit de mort, à peine la cinquantaine. Elle confie à son fils un numéro de téléphone, charge à lui de prévenir un homme, Jake, son amant secret depuis vingt-huit ans. Ou plutôt vingt-huit étés. Ils ne se voient qu'un week-end par an, sur l'île de Nantucket où vit Mallory, pour la fête du Travail. Comme une libre inspiration du film « Même heure, l'année prochaine » de Robert Mulligan ( 1978 ).
Elin Hildebrand propose une histoire d'adultère ultra romantique, sans chambre sordide de motel, sans cris ni assiettes cassées, étonnamment calme et sereine, à coups de couchers de soleil et de sandwichs au homard. La narration, très fluide, vogue d'un été à l'autre, dans l'ordre chronologique jusqu'au dernier et à la mort de Mallory.
Il m'a fallu un peu de temps pour entrer pleinement dans le roman, ayant énormément de mal à comprendre pourquoi la passion évidente qui anime ces deux êtres ne pouvait se conclure par une relation conjugale classique, à l'année. Rien dans ce que présente l'auteur ne m'a semblé être un frein insurmontable pour des amoureux sincères. Et puis, je me suis laissée prendre par le rythme pépère du récit, appréciant les têtes de chapitre rappelant les événements majeurs ( géopolitiques, politiques ou plus légers, très pop culture ) de 1993 à 2020.
C'est le dernier tiers du roman que j'ai préféré, appréciant qu'il revête plus de densité grâce à la mise au premier plan de l'épouse de Jake. Si Mallory est touchante, Jake sympathique et un peu fade, Ursula est de loin le personnage le plus intéressant. Peu aimable au départ, elle l'est toujours à la fin mais gagne en dignité dans sa gestion de la vie parallèle de son mari. Femme ambitieuse, on la voit gravir les marches de la vie politique américaine, à la conquête du poste de sénatrice puis future candidate à l'élection présidentielle.
C'est elle qui teinte la romance mélodramatique d'un contenu plus politique. A travers ce personnage, Elin Hildebrand traite avec subtilité, presque l'air de rien, les thématiques fortes et très actuelles du lobbying de la NRA ( National Rifle Association of America qui oeuvre à protéger le droit de posséder et de porter des armes ), de l'homosexualité féminine ou des violences sexuelles faites aux femmes. Cela fait du bien de voir la romance conte de fées entrer dans la « vraie vie ».
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