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Essaim 49 - compter avec lacan

Couverture du livre « Essaim 49 - compter avec lacan » de  aux éditions Eres
  • Date de parution :
  • Editeur : Eres
  • EAN : 9782749275437
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Freud a toujours eu un rapport privilégié aux chiffres (dans les rêves et avec les dates par exemple), ne serait-ce qu'au départ, dans sa relation avec Fliess. Surtout, le comptage est inhérent à la notion même de répétition, fondamentale pour la psychanalyse, ainsi qu'à celle de « déplacement »... Voir plus

Freud a toujours eu un rapport privilégié aux chiffres (dans les rêves et avec les dates par exemple), ne serait-ce qu'au départ, dans sa relation avec Fliess. Surtout, le comptage est inhérent à la notion même de répétition, fondamentale pour la psychanalyse, ainsi qu'à celle de « déplacement » (Entstellung), découvert par Freud dans le rêve : « faire passer la jouissance à l'inconscient, c'est-à-dire à la comptabilité, c'est en effet un sacré déplacement » (Lacan, Radiophonie).
Lacan ne s'est jamais départi d'une référence au comptage et au nombre, et ce depuis le début de ses travaux. Citons « Le nombre 13 et la forme logique de la suspicion » ainsi que « Le temps logique et l'assertion de certitude anticipée ». Il s'agit de textes s'insérant dans une logique collective. Mais ce n'est pas pour l'opposer à une logique individuelle, au contraire. En effet, dans le temps logique Lacan affirme que le « collectif n'est rien, que le sujet de l'individuel ».
Il s'agit précisément de trouver des modes de comptage appropriés au sujet tel que Lacan le définit, soit non identifiable à un individu car justement divisé, entre deux signifiants du langage dont l'un le représente pour l'autre. Un sujet divisé, en défaut d'une subjectivité (pour « se » compter un par exemple) sauf à se fixer à un objet pulsionnel dans un fantasme, un sujet divisé dans son rapport au sexe qui n'atteint pas le deux d'un rapport d'eux, dits hommes et dites femmes.
Ces quelques remarques justifient la nécessité de modes de comptage spécifiques aux psychanalystes, à savoir l'introduction de nombres irrationnels, incommensurables au nombre entier 1, avec, de façon non exhaustive, le +1, ou un en plus, pour le trait unaire du sujet et le tour en plus sur le tore du désir par rapport à la demande ; d'où le nombre irrationnel dit nombre d'or pour évaluer la division du savoir et de la vérité relativement au sexuel, ainsi que le trois premier (réalisé avec le noeud borroméen) pour compter un, ou encore le quatre de la structure... sans compter le mystère de la question sur la possibilité d'un troisième sexe.
On entreprendra de répertorier les différents modes de calcul de Lacan, leurs applications, leurs variations, le mode de penser (pensare = « mesurer ») qu'ils mettent en jeu. Ce faisant, on pourra cerner la place de ces comptages dans notre propre lecture de Lacan et les interprétations éparses que nous en faisons, ainsi que définir l'usage de la notion de réel portée par le nombre et son lien à la topologie.
Sans oublier la question : jusqu'où l'humain compte ? Jusqu'à 6 ? Au-delà ? Sachant que l'animal compte jusqu'à trois dans la jalousie. Question qui trouve une dimension collective avec la notion de cartel : composé d'un plus-un et ne comptant pas plus de six personnes.

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