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Quand sa fille Katérina, avocate pour la défense des migrants, se fait tabasser à la sortie du tribunal, Charitos voit rouge. Parallèlement, plusieurs meurtres se succèdent, tous revendiqués par les mystérieux « Grecs des années 50 ». Dans une Athènes déboussolée par la crise, le commissaire va devoir à la fois pourchasser les agresseurs de sa fille et mettre un terme aux assassinats...
Gros coup dur pour le commissaire Charitos dont la fille Katérina a été agressée en sortant du tribunal. Le tort de la jeune avocate ? Défendre les droits des émigrés. A Athènes, l’Aube dorée entend punir ceux qui aident les étrangers à s’intégrer dans le pays. Ses sbires n’hésitent pas à menacer directement le commissaire qui s’inquiète de les savoir en possession de son numéro de portable. Auraient-ils des accointances dans la police ? Ce ne serait pas impossible…D’ailleurs, les gardes devant le tribunal ont fermé les yeux sur l’agression de Katérina. Mais si cette histoire le préoccupe, le commissaire doit faire son travail après la mort d’un entrepreneur allemand d’origine grecque. Le légiste a conclu à un suicide et pourtant l’Ambassade d’Allemagne a reçu un courrier disant que l’homme a été assassiné. La lettre est signée par ‘’Les Grecs des années 50’’. D’autres morts vont suivre, des meurtres cette fois, revendiqués par le même groupe.
Avec Epilogue meurtrier, dernier tome de la Trilogie de la crise, Petros Markaris continue d’explorer les dérives de la société grecque confrontée à la corruption, au marasme économique et à la montée du nationalisme. Outre les meurtres qui dénoncent les pratiques de l’administration, entre pots-de-vin et clientélisme, mais aussi les détournements des subventions européennes, Charitos s’inquiète aussi de l’Aube dorée dont la violence et le sentiment d’impunité renvoie aux pires heures de la dictature des colonels. Le policier va mener une enquête longue et minutieuse. Les pistes sont nombreuses mais tournent court. Qui sont ces ‘’Grecs des années 50’’ ? Des octogénaires qui ont décidé de prendre les armes ? Leurs fils ? Charistos tourne en rond tout en s’inquiétant pour sa fille et en souffrant lui aussi de la crise économique. Sa voiture reste au garage et il prend les transports en commun pour économiser le carburant. Sa femme Adriani concocte toujours de délicieux repas mais la viande et le poisson se font rares. Les beaux-parents de Katérina ont perdu leur boutique et son gendre se fait du souci pour son père qui supporte mal la situation. Heureusement, les Charitos et leurs amis sont solidaires, partagent le peu qu’ils ont et font face en essayant de garder le sourire…
Excellente fin pour cette trilogie qui nous a fait visiter le passé, le présent et même l’avenir d’un pays victime de ses erreurs, de ses dérives et de la pression européenne. La série est inégale, les enquêtes parfois sommaires, mais les fines analyses de l’auteur sur la crise grecque valent le détour.
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