#JournéeSansFacebook
À travers une série de fragments, Lisa Balavoine - la quarantaine, divorcée et mère imparfaite de trois enfants - fait le tour de son existence comme on fait le tour du propriétaire, et signe le roman espiègle et nostalgique de toute une génération.
Convoquant la mémoire de chansons, de films, d'événements emblématiques des années 80 à aujourd'hui, entremêlant souvenirs de jeunesse et instantanés de sa vie quotidienne, elle fait de son histoire intime un récit dans lequel chacun peut se reconnaître. Car les questions qu'elle pose (sur l'éternel recommencement de l'amour, sur les héritages et la transmission...) sont les nôtres. Car ses doutes, ses joies, ses peines fugaces ou durables, nous les connaissons. Car les inventaires audacieux qu'elle propose (description à la Perec d'un tiroir de salle de bain, arguments pour ou contre la vie de couple, liste de ses phobies, déclarations d'amour aux acteurs qu'elle a aimés...) nous renvoient à nos propres obsessions.
Telle est la prouesse de ce livre : à mesure que l'auteur rassemble les morceaux de son puzzle personnel et tente l'autopsie de la première moitié de sa vie, c'est le lecteur qui se redécouvre lui-même.
#JournéeSansFacebook
"Enfant, je n’avais pas envisagé de devenir une personne normale"
À travers une série de fragments, Lisa Balavoine, la quarantaine, divorcée et mère imparfaite de trois enfants, fait le tour de son existence comme on fait le tour du propriétaire. Elle signe un roman espiègle et nostalgique de toute une génération.
Sur fond de culture pop, de films, d’événements emblématiques des années 80 à aujourd’hui, entremêlant souvenirs de jeunesse et instantanés de sa vie quotidienne, elle fait de son histoire intime, de ses doutes, ses fiascos, un récit dans lequel chacun peut se reconnaître.
Éparse n'est pas un roman tel que nous l'entendons habituellement, il s'apparente plus à un recueil de textes. Des tranches de vie, de moments se succèdent. Lisa Balavoine se promène sur le fil de ses souvenirs et nous embarque avec elle. Car tout en résonance, les questions qu’elle pose sont les nôtres. Ses doutes, ses joies, ses peines fugaces ou durables, nous les connaissons toutes et tous. Et oui parce qu'Éparse n'est pas destiné qu'aux nanas. Les garçons aussi ont des fêlures, des rêves, des envies. Eux aussi ont de l'amour à donner et à recevoir.
Éparse est un puzzle de multiples pièces qui rassemblées, reconstituent l'environnement sentimental et émotionnel de tout un chacun. La plume de Lisa Balavoine est faussement simple. Les mots sont justes, les textes percutent, marquent, nous renvoient à notre propre vécu et à nos obsessions. On revit avec émotion ces tranches de vie ponctuées de musique notamment, de films. Toute une époque. La nôtre.
Éparse est un roman résolument contemporain, touchant, qui mérite d'être lu par tous les hommes et femmes parce qu'universel, comme l'Amour.
https://the-fab-blog.blogspot.com/2019/02/mon-avis-sur-eparse-de-lisa-balavoine.html
Définition d’éparse: répandu de tous côtés, dispersé, en désordre. Le roman de Lisa Balavoine est en désordre, mais un joli désordre! Tout est dans la construction du roman: il n’y a pas de chapitres, Lisa passe du présent au passé sans transition et sans lien. Cela peut déstabiliser mais pas du tout. Cela tient de la plume de l’auteure qui est fluide et surtout qui emporte le lecteur dans son roman sans crier gare. Lisa Balavoine se raconte mais en lisant « Éparse », j’ai eu le sentiment que Lisa Balavoine raconter mon histoire et chaque lecteur et lectrice va se retrouver dans ce roman.
Avec Lisa, nous avons sensiblement le même âge et quand elle parle du passé, des choses du passé, c’était comme si je discutais avec une amie en fait. Ses confidences, je les ai lues, écoutées comme le fait une meilleure amie surtout quand on a vécu certaines situations, qu’on a eu les mêmes doutes, blessures, interrogations, plaisirs, joies!! Avec ma lecture, je me suis replongée dans les années 80 (et oui ça rajeunit pas!!!), dans la découverte d’internet et téléphone portable, dans mes premiers émois, dans mes déceptions amoureuses, dans ma relation avec mes parents!!
« Éparse » est le premier roman de Lisa Balavoine et pour moi, c’est un roman réussi!! J’ai aimé ma lecture, j’ai aimé lire Lisa Balavoine! Je conseille à tout le monde ce beau roman. Un coup de coeur pour moi!!
Voilà un titre, Eparse, qui correspond parfaitement au contenu, un peu comme un pêle-mêle où se chevauchent des photos prises au fil de toute une vie.
Il est différent des autres romans mais pourtant pas vraiment unique même si l'auteure invente une nouvelle forme. On peut le ranger dans la même famille que Les rêveurs ou Mon père, ma mère et Sheila, tous des premiers romans d'ailleurs.
Lisa Balavoine nous le tend comme elle poserait sur le lit un immense quilt, assemblé d'une infinité de morceaux qui composent un tout cohérent. C'est une juxtaposition de brèves et d'articles plus longs, ponctué de réflexions (qui parfois se limitent à une ligne), de citations, de listes et de souvenirs musicaux très éclectiques, de Brassens à Madonna (La Isla Bonita) qui sont le fil rouge du roman. La bande originale nous est donnée à la fin, comme le fait aussi Isabelle Carré (et Lorraine Fouchet systématiquement). C'est une excellente pratique.
Je ne connais aucun autre ouvrage qui soit autant semé d'étoiles.
Lisa Balavoine nous parle d'elle et se raconte avec honnêteté : je suis une fille particulièrement décousue ... (p. 35) mais non sans humour puisqu'elle nous l'écrit après nous avoir parlé de Robes de Vincent Delerm (une chanson sur la mort de Dalila, qui permet d'entendre la superbe voix parlée de Rosemary Standley de Moriarty).
Elle confie qu'elle a eu la sensation que le chanteur lui avait dérobé un pan de sa mémoire. J'ai ce même étrange sentiment quand je lis ces mots que j'aurais pu écrire moi aussi : j'ai souvent en tête le visage de Meryl Streep observant par la fenêtre d'une voiture Clint Eastwood qui l'attend sous la pluie. J'aimerais qu'elle ouvre grand la portière et se précipite pour le rejoindre. (p. 48)
Lisa est très forte dans un genre particulier, l'énumération. Evidemment quand on a traversé les années 70-80 on se reconnait dans tout ce qu’elle a connu (p. 18), qui est le résumé d’une vie mais aussi d’une génération : ce qui n’est plus, perdu à jamais comme les ouvreuses qui vendaient des esquimaux dans les salles de cinéma, les téléphones à cadran, les patins avec quatre roulettes, la vie avant Internet ... on a envie de tester les trois pages sur nos enfants pour vérifier si ça leur dit au moins quelque chose.
Et elle nous jette comme un bonbon son premier néologisme nostalgymnastique dont en bonne professeur-documentaliste, elle fournit la définition, du moins sa définition. je les aime tous, en particulier celui-ci, désordinaire (p. 121).
Pour la comprendre il faut tout lire. Son livre tient la promesse (p. 10) : Je voudrais pouvoir décoller les différentes couches de papier peint de ma vie pour retrouver le lé d’origine. Pardonnez-moi le jeu de mots mais il en faut du courage pour ainsi se livrer.
L'amour est un de ses sujets de prédilection. D'abord parce qu'il est fragile : j’aimerais comprendre ce qui fait qu’on aime puis qu’on n’aime plus (p. 42). Parce qu'il est insaisissable comme le chante Alain Souchon : toute ma vie c'est courir après des choses qui se sauvent (in L'amour en fuite).
Elle raconte superbement l'amour, le désamour, le ressenti au moment de refermer pour la dernière fois (quand on a pleinement conscience que ce sera la dernière) la porte de l'appartement (p. 45). Après l'amour surgit le désamour, sans que l'on sache pourquoi ni comment : à un moment donné, l’amour disparaît. (...) on se détache de tout ce qui nous lie, on se sépare de tout ce qui nous tient (p. 27). Vient alors le moment de se quitter ... forcément ... et de se poser une nouvelle question (p. 83) : Y a-t-il une bonne façon de se quitter ?.
Éparse est un magnifique book trip. Sa lecture nous fait revisiter les quarante dernières années en accéléré. Il peut même arriver qu'on y apprenne un évènement qui nous avait échappé. Comme la mort de Lou Reed (p. 212) qui m'a poussée à écouter Pale blue eyes en me recueillant mais j'ai choisi une autre reprise, celle d'Emily Loizeau. (Lire la totalité de la chronique sur À bride abattue : http://abrideabattue.blogspot.com/2018/03/eparse-de-lisa-balavoine.html)
A travers les mots et jeux de mots, les extraits de chansons, les références, les listes nombreuses, les fragments de vie éparpillés ici et là se dessine dans ce roman, un portait très fin et sensible d’une femme et d’une génération marquée par ses références culturelles.
Ce premier roman à l’écriture résolument singulière, véritable kaléidoscope dans la forme, sonne très juste et rappellera à tous les quarantenaires leur propre histoire culturelle, musicale ou personnelle. Ce portrait très fidèle à une époque marque un passage dans l’histoire de tout un pan de la musique pop.
Un peu de nous, un peu de nos vies, de nos joies, de nos fêlures.
Comme on ouvre un carton rempli de souvenirs et dont chacun remonte à la surface de nos mémoires un fragment de nos vies et de notre histoire.
Lisa Balavoine avance par touche, par flash.
Comme un journal intime où elle aurait couché sur le papier l’instantanéité des émotions pour ne pas les oublier et forme à la relecture un ensemble décousu, haché.
Comme ces tableaux où l’on ne découvre le dessin principal qu’en plissant les yeux ou en prenant du recul, Lisa Balavoine se dessine, apparaît, dans l’assemblage de ces instants et avec elle nous aussi.
Car au milieu de ces listes à la Prévert, on retrouve notre génération au milieu du pont, au milieu de la vie partagée entre des relations pas toujours simples avec nos parents et nos enfants que l’on voudrait porter toujours à bout de bras pour leur faire découvrir le monde, dont on voudrait pouvoir tenir la petite main encore un peu dans la notre.
Un livre où au détour des phrases on se dit « oh oui moi aussi ! ».
Une douceur, une suspension, un bonbon.
"[...] des listes, de la musique et des histoires d'amour ratées. Un bon résumé de ma vie." (p.74)
Est-ce qu'"Eparse" est le résumé d'une vie ? de la vie d'une narratrice nommée Lisa ? de la vie de Lisa Balavoine, l'auteur ? D'ailleurs peut-on résumer une vie ? Et comment ? Et pour quoi ?
Certes, il y a "des listes, de la musique et des histoires d'amour ratées" dans le roman de Lisa Balavoine, mais tellement plus encore !
Est-ce qu'il y a une intrigue ? Est-ce qu'il y a une histoire avec début (état initial), milieu (élément déclencheur + péripéties), fin (élément de résolution + état final) ?
Non... mais oui. Parce que l'écriture, la forme et le fond de ce roman SONT l'intrigue, l'histoire et les péripéties. Les personnages ? Une jeune femme d'aujourd'hui. D'autres jeunes femmes d'aujourd'hui. Des jeunes femmes d'hier, aussi. Des hommes. Mari, amoureux, amant, ami, copain, collègue. Les hommes. Une famille. La famille. Des gens. Les gens. Des auteur e s, des chanteur e s, des musicien nne s, des acteur e s. Des situations, des évènements, des faits divers, des réflexions, des commentaires, des associations d'idées, des aphorismes, des phrases à l'emporte-pièce, des remarques intimes, philosophiques, existentielles, poétiques, prosaïques, banales, rigolotes, mélancoliques, désespérées, ironiques, caustiques. Des récits. Des bouts de récits. Des souvenirs. Réels ? Inventés ? Reconstruits ? Des questions. Des réponses provisoires. Des réponses incomplètes. Des réponses qui ne résolvent rien. Des questions sans réponse. Un roman ? Un roman. Un portrait ? Un portrait. Une vie ? Une vie. Des vies. Nos vies. La vie.
Briser le miroir et scruter son image dans les fragments, Lisa Balavoine a trouvé la forme littéraire qui permet de rendre compte à la fois de ce fractionnement apparemment chaotique, et de l'unité qu'il masque et découvre simultanément. Son écriture même s'agence en éclats, incisifs et nerveux, se maquille de néologismes et d'images baroques. Une écriture qui nous tient, nous retient, nous séduit, nous agace, nous dévoile, nous provoque et nous impressionne.
Impressionnée, je le suis par ce premier roman effronté qui éparpille pour mieux rassembler, qui se disperse pour être cohérent, qui cultive les paradoxes et qui nous emporte dans un tourbillon jouissif.
Pas fini.
j'aime pas les listes,
j'aime pas les mots cote à cote
j'aime pas les paragraphes qui s'enchainent sans structure ..un peu
j'aime pas qu'on se f..de moi!!
et pourtant j'aime les idées nouvelles
les disques des années 80
j'aime comprendre la vie des autres
j'aime découvrir les auteurs qu'on me recommande!
Eparse est une sorte de kaléidoscope de la vie personnelle et amoureuse de l’auteur, Lisa Balavoine. Des textes courts, des citations, retracent son histoire, commentent les situations de sa vie et traduisent ses sentiments à différentes périodes. Ainsi par cette juxtaposition, se construit progressivement une photo d’ensemble, une sorte de panorama de son enfance à sa vie de femme, brossant les écueils et les difficultés de sa relation avec sa propre mère, avec les hommes de sa vie et avec ses enfants. L’écriture est rapide, le regard acéré sur les situations et souvent sans concession. Le titre Eparse traduit bien l’impression de mosaïque que donne le livre et ce regard à multiples facettes que porte une femme de quarante ans sur sa vie. Le format d’écriture choisi par Lisa Balavoine rend à la fois la lecture aisée mais peut toutefois dérouter car il faut accepter de construire cette impression d’ensemble par petites touches successives plutôt que de suivre linéairement le parcours d’une vie. J’ai, pour ma part, passé un bon moment avec ce livre. Les quadragénaires (dont je fais partie) se retrouveront également dans des petits clins d’œil d’époque.
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