"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Joseph Morgeon traque le crime et s'est mis au service de l'innocence. C'est un drôle de bonhomme le Joseph, un flic pas comme les autres ! Basé en Ardèche, près de Privas, il circule à bord d'une vieille voiture et tire de son bouffadou la solution des affaires soumises à sa sagacité. Il opère avec ses propres méthodes et a un sens de l'humour et de la dérision qui ne lui a jamais fait défaut. Grand pêcheur de truites devant l'éternel, il garde son calme en toutes circonstances et pourrait faire l'éloge de la lenteur.
Secondé par le sympathique lieutenant Jean-René Lefort, aussi sec que Morgeon est « enveloppé », « le gros flic », parce qu'il est bourru, traîne une réputation de misogyne qui n'est pas du tout méritée.
Par ses enquêtes policières, Morgeon nous entraîne sur les chemins pittoresques du Vivarais.
Après avoir découvert le commissaire Joseph Morgeon dans « La Roche des Celtes » et m'être régalé des six enquêtes de terroir qui y sont développées, j'ai eu envie de continuer l'aventure avec ce personnage sympathique. Six nouvelles histoires, qui n'ont parfois de policières que les toutes dernières pages, mais nous font respirer le bon air du Vivarais. C'est qu'il l'aime son Ardèche notre brave commissaire, surtout lorsqu'il peut assouvir sa passion de la pêche, ou s'attarder à une table bien garnie en produits locaux dont la consommation a une influence des plus bénéfiques sur son moral. Une de ses charmantes voisines n'a d'ailleurs pas hésité à lui décerner la décoration des 3 G « gourmet, gourmand...et goinfre ».
Ce « célibataire né » apprécie la compagnie des femmes, qu'il se fait fort de protéger lorsqu'il leur prend l'envie d'enquêter sur une disparition pour écrire un livre, ou qu'une amie d'enfance se trouve accusée de meurtre. Lorsque ce sont des jeunes filles qui ont besoin de son aide, une fibre paternelle, enfouie depuis des années car pas assez puissante pour l'avoir décidé à « prendre femme et procréer », refait surface. Même si ses enquêtes se font le plus souvent dans la douceur et sans brusquerie, les sentiers où le commissaire semble folâtrer, selon les termes de l'auteure, le conduisent toujours « à la grand-route où marche l'assassin ».
Suzanne de Arriba nous propose une belle balade dans une belle région, à la découverte de lieux aux noms évocateurs et mystérieux tels que Passe-Renard, La Roche du Druide, le Clos Sauvage, ou la Grenouillère. Cette lecture fut pour moi un plaisir des sens, des mots, et des émotions. On ressent l'attachement de l'auteure pour sa région et ses personnages, à l'image d'un Joseph Morgeon qui gagne à être connu.
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