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Ennoblir et embellir ; de l'architecture à l'urbanisme

Couverture du livre « Ennoblir et embellir ; de l'architecture à l'urbanisme » de Paul Claval aux éditions Carnets De L'info
Résumé:

Résumé Il fut une époque, du XVe siècle au début du XXe, où les architectes avaient pour mission d'ennoblir les palais, les lieux de culte et les résidences des puissants en les embellissant. La maîtrise des projections mathématiques, et de la perspective qui en découle, donnait aux artistes et... Voir plus

Résumé Il fut une époque, du XVe siècle au début du XXe, où les architectes avaient pour mission d'ennoblir les palais, les lieux de culte et les résidences des puissants en les embellissant. La maîtrise des projections mathématiques, et de la perspective qui en découle, donnait aux artistes et aux architectes un pouvoir nouveau ; l'idéal platonicien du beau faisait accepter par tous une grammaire universelle des formes. A partir du XVIIIe siècle, les conditions se transforment : la société s'urbanise, s'industrialise et devient plus mobile : l'esthétique d'inspiration platonicienne est critiquée ; le principe du beau est désormais recherché du côté de la raison ou de l'histoire. Un compromis incarné par Jacques-Nicolas-Louis Durand est imaginé à la jointure du XVIIIe et du XIXe siècle. Il concilie la volonté d'embellissement, dont entendent désormais bénéficier les classes moyennes, avec le souci d'efficacité fonctionnelle. Cette façon de concevoir l'aménagement des villes s'efface au début du XXe siècle, au moment où s'impose le terme d'urbanisme et le programme qu'il désigne : l'amélioration des conditions de vie de tous les citadins. L'art d'ennoblir pour embellir a cependant légué à l'urbanisme de tradition européenne un rêve : celui d'harmoniser les formes bâties.





L'auteur Professeur émérite à l'Université de Paris-Sorbonne, Paul Claval est un spécialiste de l'épistémologie (Epistémologie de la géographie, 2007) et de l'histoire des idées géographiques (L'Evolution de la géographie en France de 1870 à nos jours, 1998). Il a successivement couvert divers champs de la discipline : géographie économique (Régions, nations, grands espaces, 1968), géographie sociale (Principes de géographie sociale, 1973), géographie politique (Les Espaces de la politique, 2010), géographie régionale (De la Région au territoire, 2006). Au cours des trente dernières années, il s'est plus particulièrement attaché aux approches culturelles en géographie (Géographie culturelle, 2005 ; Religion et idéologie, 2008). Il a également publié sur l'Amérique du Nord (La Conquête de l'espace américain, 1989) et sur le Brésil (La Fabrication du Brésil, 2004).

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