Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Enfances ; Viou & Aliocha

Couverture du livre « Enfances ; Viou & Aliocha » de Henri Troyat aux éditions J'ai Lu
  • Date de parution :
  • Editeur : J'ai Lu
  • EAN : 9782290105870
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

1946 : Après la mort de son père, Viou est confiée à ses grands-parents paternels tandis que sa mère est contrainte de travailler à Paris. La petite fille se heurte alors à la froideur et à l'indifférence... 1924. Aliocha, élève au lycée Pasteur de Neuilly-sur-Seine, a le sentiment d'être un... Voir plus

1946 : Après la mort de son père, Viou est confiée à ses grands-parents paternels tandis que sa mère est contrainte de travailler à Paris. La petite fille se heurte alors à la froideur et à l'indifférence... 1924. Aliocha, élève au lycée Pasteur de Neuilly-sur-Seine, a le sentiment d'être un immigré aux yeux de ses camarades, mais se sent tout aussi étranger aux yeux de ses parents, car sa volonté d'intégration est un affront à leur obsession : retourner en Russie. Dans ces deux romans, Henri Troyat brosse avec justesse et émotion les inquiétudes, les espérances et les peines de ces deux enfants en quête de reconnaissance et d'identité.

Donner votre avis

Avis (1)

  • Une plume remarquable pour raconter une enfance qui se cherche dans sa différence et son manque de reconnaissance.

    Dans ce recueil de 2 textes, Viou est le premier tome d’une trilogie.

    C’est l’histoire de la petite Sylvie Lessoyeux, surnommée Viou, dont le père est mort sous les balles à...
    Voir plus

    Une plume remarquable pour raconter une enfance qui se cherche dans sa différence et son manque de reconnaissance.

    Dans ce recueil de 2 textes, Viou est le premier tome d’une trilogie.

    C’est l’histoire de la petite Sylvie Lessoyeux, surnommée Viou, dont le père est mort sous les balles à la Libération et dont la mère travaille comme secrétaire médicale à Paris.

    Viou est gardée par ses grands-parents. Si le grand père lui donne sa confiance et de l’affection c’est rarement et en catimini car la grand-mère bigote, froide et sombre veille à élever l’enfant à la dur. Les gamines à l’école ne sont pas sans lui rappeler qu’elle est différente des autres car elle n’a même pas de papa… L’école n’est vraiment pas un plaisir et rêveuse, elle est trop distraite et peu à l’écoute d’une maitresse qui lui colle de mauvaises notes.
    Viou ne trouve de véritable affection qu’auprès du chien de chasse de la maison.

    Henri Troyat a un talent d’écrivain exceptionnel pour s’investir dans le personnage de la fillette, dans ses pensées, ses sentiments, son caractère, ses joies et peines, ses douleurs et ses espoirs, ses révoltes, ses rêves…

    Il laisse ici un témoignage imagé des familles bourgeoises provinciales françaises encore tenues sous le carcan d’une sévère église catholique à l’aube du modernisme et d’une timide ouverture d’esprit libertaire qui va redonner du souffle à cette jeunesse d’après-guerre asphyxiée par une discipline sans air.

    La fillette voue un culte absolu à sa mère moderne, élégante, joyeuse, aimante qu’elle ne voit que quelques jours à Noël et à Pâques. Une bouffée d’air frais qui répond à sa recherche d’affection, sa quête d’identité, sa fierté d’être. Cette mère qui la valorise va se remarier et emmener Viou à Paris.

    Un texte éblouissant de talent mais le texte suivant l’est tout autant.

    Il s’agit d’Aliocha. Les parents, des Russes blancs, ont fui leur pays et sont réfugiés en France avec une seule obsession celle de retourner un jour à Moscou. Mais Lénine sera remplacé par Staline…

    Alors qu’à la maison on entretient la culture russe, on parle russe, on mange russe, Aliocha lui, n’en n’a cure car il adore la France et se passionne pour sa littérature.
    Il se liera d’une profonde amitié avec le premier de sa classe, fragile de santé mais brillant. Il se nourrira de ce jeune garçon qui l’invitera dans sa famille très riche et se fera apprécier par les maitres de maison car les parents sont ravis de voir leur fils malade être enfin heureux de vivre depuis qu’il a trouvé une amitié solide en Aliocha.
    Aliocha a honte de les recevoir chez lui et refuse que sa mère cuisine russe. Pourtant les parents de son ami et son ami lui-même sont curieux du monde russe et montrent grand intérêt à leur culture.
    Aliocha qui n’a jamais voulu lire Dostoïevski ou Tolstoï est surpris que son ami les lui conseille. Aliocha finira par s’intégrer comme l’est son souhait le plus fort mais comprendra qu’il ne doit pas devenir un étranger aux yeux de ses parents.

    Ce deuxième texte est certainement à fort teneur autobiographique car il traduit profondément cette recherche de reconnaissance et d’identité d’un enfant de famille émigrée dans un pays d’adoption.

    Une écriture brillante !

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)

Donnez votre avis sur ce livre

Pour donner votre avis vous devez vous identifier, ou vous inscrire si vous n'avez pas encore de compte.