Des incontournables et des révélations viendront s'ajouter à cette liste au fil des semaines !
Je me perdis vite dans le désordre des pièces : dans l'une, quatre enfants dormaient dans des lits superposés, leurs petites têtes émergeant à peine des draps et des entassements de peluches ; dans une autre, une vieille femme ronflait, blottie dans un étroit lit de fer poussé contre le mur ; plus loin encore, c'était un couple, la tête de la femme nichée au creux de l'épaule de l'homme, le drap mauve repoussé, révélant un sein blanc à la large aréole rosâtre, laiteux contre la poitrine plus sombre sur laquelle il reposait.
L'ambiguïté apparaît chez Jonathan Littell comme une profession de foi : le verbe construit un labyrinthe au jeu de miroirs infini, une chorégraphie à la nonchalance tragique où le mot, si minutieux soit-il, ne décrit toujours que les contours d'une brume. Nous en sommes quitte pour une plongée vertigineuse dans un imaginaire sans illusion.
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