"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
" Picabia n'est pas modeste : il lui arrive de balancer très haut son panache verbal, mais il peut aussi l'incliner vers son lecteur pour l'éclairer ou l'informer. Presque toujours, c'est pour dénoncer les manipulations du marché de l'art (la mode) ou l'arrivisme des artistes. Il abomine les écoles qui " sont l'oeuvre de ceux qui pensent que l'union fait in force " : il n'y aperçoit que machines de promotion et de pouvoir. " Bernard NOËL. " Picabia ne fut pas seulement le peintre novateur, nomade et cleptomane que l'on apprécie aujourd'hui. Il joua également, non sans ironie, le rôle de critique d'art pour lui-même et pour les artistes de sa génération. On sent dans ses textes quelque chose de pulsionnel et de non réfléchi : l'expression d'une nécessité intérieure qui déborde, d'une vitalité qui s'évade constamment des règles de la bienséance et du bon goût. " CAROLE BOULBES. Surtout connu pour son oeuvre poétique, Picabia fut aussi un redoutable critique qui n'hésitait pas à attaquer le milieu artistique parisien. Dans les années 1920, certaines de ses diatribes furent publiées à la une de plusieurs quotidiens. Aucun artiste - pas même Picasso - n'eut une telle aura médiatique. Il donna des interviews, répondit à des enquêtes sur l'art, le cinéma, la littérature et publia des poèmes dans une cinquantaine de journaux. Insatiable, il finança et créa quatre revues entre 1917 et 1924, rédigea des préfaces, des notices de catalogues d'exposition et contribua à divers ouvrages collectifs. Pour la première fois, tous les écrits de Picabia sur le spectacle (lettres d'intention, scénarios, articles d'auto-défense, documents édités à titre posthume) sont regroupés dans ce volume. Que cela se passe à Paris au théâtre des Champs-Elysées ou à l'occasion de galas qui eurent lieu sur la Côte d'Azur, les audaces scéniques ou cinématographiques de Picabia, - Entracte, Relâche, La Loi d'accommodation chez les borgnes - avaient des décennies d'avance sur leur époque : participation du spectateur, thèmes de l'union libre et de " la folie furieuse ", jeux de rôles, gags visuels, simplicité du scénario conçu comme un divertissement. De toute évidence, ces expérimentations trouvent un écho inattendu dans les créations actuelles qui se situent à la lisière du théâtre et de la danse. Elles prouvent aussi que le spectacle vivant et le cinéma " instantanéiste " furent pour Picabia des enjeux esthétiques majeurs.
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