Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
En pleine crise de lassitude au coeur de la crise économique, Christopher, opérateur culturel belge de cinquante ans au bord de la faillite, souhaite ralentir et se recentrer sur des valeurs plus justes. Parce que " la vie rappelle de temps en temps que le monde est tout petit ", il décide de s'arrêter et de partir. Ce sera pour le Portugal, en train. Alors que le ciel additionne les nuages, Christopher croise sur le quai de la gare une inconnue, Emma, qu'il va découvrir le temps d'un voyage entre Bruxelles et Lisbonne, au cours d'une longue et belle conversation, à la fois tendre, émouvante, et toujours sincère. Francis Dannemark, avec toute la délicatesse et l'élégance qui le caractérisent, nous offre comme à son habitude un court roman, subtil et délicat, sur les choses de la vie.
Fin février à Bruxelles, Christopher , la cinquantaine, se rend à la gare. Sur le parking, c'est la tempête. Christopher aide une femme à maintenir la porte de son taxi ouvert. Tous deux entrent dans la gare et se perdent de vue. Les deux inconnus se retrouvent à la gare Montparnasse au pied d'un train en partance pour l'Espagne. Ils se reconnaissent et décident de faire le voyage ensemble. La conversation se nouent entre eux.
Au cours du voyage Christopher et Emma sympathisent. Christopher se raconte, il est en fin de parcours, il veut quitter, un métier, une vie qui ne lui correspondent plus. Organisateur de festivals, ce métier ne lui convient plus gangrené qu'il est par les lourdeurs administratives et le fait que la culture est devenu un produit de consommation comme un autre, soumis à la publicité, au marketing, à l'argent. Les confidences de Christopher vont amener Emma à se découvrir petit à petit. Leur conversation prenant la forme d'un bilan de leurs vies respectives. Ils ne se quitteront plus de tout le voyage tous deux vont au Portugal.
Un long voyage en train pour un très beau et trop court roman. Un roman dont la brièveté se justifie par la description d'un instant. L'instant unique et magique d'une rencontre. Une rencontre facilitée par la longueur du trajet. Christopher et Emma vont parler d'eux-mêmes de tout et de rien, de la situation politique et économique, de ce monde dominé par la consommation de masse. Un voyage physique et métaphorique qui va les mener de la grisaille de leurs vies vers le soleil. Un roman bercé par le mouvement lent du train à contrepied de la frénésie de notre société. Un voyage en train, éloge de la lenteur de la douceur. Un temps suspendu à l'image de la plume de Francis Dannemark, tendre, douce, pleine de poésie. Embarquez pour ce voyage. Prenez le temps de savourer cette rencontre. J'aurais aimé passer plus de temps avec ces deux personnages mais malheureusement tout voyage a une fin qui peut être le début d'autre chose, d'une autre vie.
"Je pourrais dire du jazz que c'est un mélange d'élégance et de souplesse, que c'est la magie de l'instant , comment dire? un léger détachement, un équilibre fragile et émouvant... Quelque chose comme ça. Mais l'amour, je ne sais pas.
Emma hésite un instant avant de laisser venir les mots qui lui sont venus à l'esprit :
- C'est peut-être la même chose, vous ne croyez pas?
Christopher la regarde avec attention. "Je n'y avais jamais songé" dit-il à voix basse."
"Les décisions importantes se prennent toujours vite, je crois. Elles mûrissent en secret et puis, le moment venu, elles tombent en un instant. C'est comme les bourgeons, ça me fascine depuis que je sui petite, d'un jour à l'autre ils s'ouvrent et c'est le printemps."
Plaisant à lire. On se laisse emporter par cette rencontre inattendue, mais sans plus.
Que reste-il d’un long voyage en train entre Bruxelles et Lisbonne entre un homme et une femme ! Ils étaient des inconnus ; elle ressemble à Holly Hunier, il avait eu son heure de gloire à la télévision ; Ils n’aiment plus la société mais se raccrochent à des instants de leur passé.
Une page de poésie mérite le détour évoquant les similitudes entre l’amour et le jazz ; Comme le TGV dont la vitesse tue la vision des paysages, le lecteur s’endort, bercé par le bruit sourd du train. Le ressort finit par se distendre et Holly Hunter perd sa magie virtuelle !
Le jazz et la diva ne se rencontreront pas. Une fois sur le quai, le lecteur aura légèrement vieilli et devra trouver autre chose pour rebondir.
Du train où vont les choses à la fin d’un long hiver.
de Francis Dannemark (R. Laffont)
Petit-fils et fils de cheminot, moi-même cheminot avant d’être enseignant, Dieu sait si j’aime les trains, les gares, les salles d’attente, les salles des pas perdues, les quais, les buffets de la gare...
Alors je me faisais un plaisir de prendre ce train en partance pour le Portugal.
Mon billet, euh non pardon, mon marque-page en main, j’étais prêt. Côté fenêtre. Dans le sens de la marche.
Paris, Bordeaux, Bayonne, Biarritz, Irun, Lisbonne. Un long, long trajet de quatre-vingt-dix pages.
Hélas, las, j’ai trouvé le voyage très très ennuyeux !
Je n’ai, sans doute, pas pris le bon wagon ! Celui d’Emma et Christopher.
Ça doit être à cause du TGV, je pense, ce train sans boogies-woogies, sans secouants mécanisme d’aiguillage, sans grincements de rails cahotants, sans klaxon à 2 tons gras et huileux, sans gouailleuse sonnerie de cloche du garde-barrière, sans sabots de frein hennissants...nostalgie, quand tu nous tiens...
A noter, tout de même, les références multiples, comme autant de passages à niveau, du livre de Simon Leys, «Les Idées des autres, idiosyncratiquement compilées», un petit bijou de citations, comme autant de sémaphores. Comme par exemple celle-ci :
«On est stupéfait de la quantité de critiques que peut contenir un imbécile.» Victor Hugo
Derrière ce long titre, un mini-roman intimiste, une conversation affine et mondaine entre deux voyageurs. Elle et lui qui ne se connaissent pas, lient connaissance dans le train Paris-Lisbonne. Le paysage défile, les souvenirs affluent ; le train relie des cultures, ils échangent des citations de poètes, il passe les frontières, ils abaissent les barrières ; le chemin de fer roule son staccato, ils parlent de jazz. Ils ont quitté l’hiver bruxellois, le soleil brille à Lisbonne. Ah, c’est court !
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