"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
En 1833, le peintre Léon Bonnat voyait le jour à Bayonne. En 1922, toute la population de sa ville natale assistait à ses obsèques grandioses. Ce roman présente ses souvenirs émouvants au soir d'une longue existence marquée par une enfance heureuse dans son « doux pays » natal1, par des drames familiaux, par une adolescence à Madrid où commença sa carrière d'artiste doué, la suite de sa formation à Paris et Rome, facilitée par la bourse que lui octroya Bayonne, les premiers succès sous le Second Empire, la gloire comme portraitiste pendant la IIIe République, les honneurs, la fréquentation des puissants de France et des États-Unis (industriels, banquiers, femmes du monde, présidents de la République, architectes, peintres et musiciens), et pourtant une certaine mélancolie liée à la disparition progressive de ses proches et au drame de la Grande Guerre. Il parcourut l'Europe mais resta toujours attaché au Pays basque où il acquit une maison dans Saint-Jean-de-Luz. Fidèle en amitié, prompt à aider les autres, mais mal compris des modernistes, il voua aussi sa vie et sa fortune, acquise par un labeur acharné, à sa seule vraie passion : composer une collection exceptionnelle qu'il légua à sa ville natale tant aimée, pour créer un des musées les plus riches d'Europe, en particulier par son cabinet de dessins, où sont représentés Léonard de Vinci, Michel-Ange, Raphaël, Dürer, Le Gréco, Rembrandt, Van Dyck, Rubens, Watteau, Goya, Delacroix, Ingres, Le Gréco et Goya.
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