Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Eulabee et ses trois amies, Maria Fabiola, Julia et Faith, vivent sur les hauteurs de Sea Cliff, quartier huppé de San Francisco. Elles en connaissent les moindres recoins, les plages secrètes et les personnages excentriques. Elles fréquentent le collège de Spragg, établissement privé réservé aux filles, et partagent une amitié comme seules des adolescentes peuvent en vivre.Un matin, elles sont témoin d'une scène apparemment banale : un homme à bord d'une voiture leur demande l'heure. Eulabee regarde sa montre ; Maria Fabiola s'indigne d'un acte « choquant ». Qui dit vrai ? Si Julia et Faith acquiescent docilement à la version de Maria Fabiola, Eulabee la conteste, ce qui lui vaut d'être exclue de la bande. Quelques mois plus tard, Maria Fabiola disparaît, secouant la paisible communauté et menaçant de faire voler en éclats des vérités cachées.Entre suspense et émotion, le nouveau roman de Vendela Vida aborde avec une finesse remarquable les mues de l'adolescence et la fin de l'innocence, à la manière de Jeffrey Eugenides dans Virgin Suicides ou de Joyce Carol Oates dans Confessions d'un gang de filles.
Ancien épicentre du mouvement hippie et pas encore capitale de la high-tech, la San Francisco du milieu des années 1980 est au creux de la vague quand Eulabee la narratrice et ses amies Maria Fabiola, Julia et Faith, alors entre treize et quatorze ans, se retrouvent elles aussi dans ce ressac entre deux rivages qu’est l’adolescence. Jusqu’ici inséparable, le quatuor vit sa première dissension lorsque Maria Fabiola, devenue, à la faveur d’une puberté plus précoce, l’incarnation de tous les fantasmes à Spragg, la chic école privée pour filles de leur quartier huppé de Sea Cliff, se mue peu à peu en reine narcissique et affabulatrice. Pour avoir pris ses distances avec les mensonges de son amie, Eulabee fait les frais d’un ostracisme général au collège. C’est alors que la disparition de Maria Fabiola, « héritière d’un célèbre empire du sucre », fait croire à son enlèvement.
Autant portrait d’une ville que regard sur l‘adolescence, ce roman, aussi captivant que le polar qu’il n’est pas, possède un charme fou, tant la narration à hauteur d’adolescente, dans l’atmosphère tristement décadente d’un quartier passé de mode où se draper dans un prestige fané n’empêche pas toujours les adultes de se suicider, s’avère piquante et savoureuse, tandis que, vibrant du sarcasme né de la rage, elle aligne les ridicules du monde alentour. A l’âge où l’enfance se dessille et découvre les faiblesses des adultes, quelle n’est pas en plus la stupeur d'Eulabee de voir germer en son amie, depuis toujours comme un double d’elle-même, un nouvel être à la fois fascinant, traître et menteur, n’hésitant pas à l’éjecter de son monde pour mieux en devenir le centre.
Après la tourmente et le désastre de ces quelques mois d’adolescence, la narration saute directement et brièvement à 2019, le temps d’une rencontre de hasard entre une Eulabee et une Maria Fabiola parvenues à l’âge mûr, et comme si entre temps rien d’autre ne s’était passé qu’une invisible parenthèse. Ces quelques pages suffisent à nous laisser combler cette ellipse de l’évolution pathologique d’une Maria Fabiola cachant mal le vide intérieur révélé par sa mythomanie. Semblable au délicat passage entre les deux plages de Sea Cliff que seuls parviennent à négocier ceux respectant un chronométrage précis à marée basse, l’adolescence est une traversée que l’on n’effectue pas toujours sauf.
Un roman d’atmosphère subtil et addictif qui, faisant la part belle à une ville et à une époque que l’auteur connaît bien, joue des situations de transition, notamment adolescente, pour explorer le thème des fantasmes et du mensonge. Coup de coeur.
Vendela Vida explore San Franscisco et analyse le portrait d'une bande de filles Eulabee, Maria Fabiola, Faith et Julia confrontées aux tsunami d'incertitudes et aux angoisses de l'adolescence sur fond de fin d'innocence.
Au coeur de cette intrigue l’héroïne Eulabee de Vendela Vida se retrouve ostracisée pour avoir refusé de répandre une rumeur inventé par Maria Fabiola.
L'autrice montre la perte de repère d'une société au coeur des désillusion après une période flower powers des années hippies. L'amour et la haine, l'attirance, l'argent et les faux semblants, une lecture addictive, douce, amer et mélancolique. La pureté des sentiments, les conséquences , la sensibilité et le passage dans le monde d'adulte.
Adolescence, Disparition, Rumeur, Mensonge, Amitié, Jalousie, Beauté, Manipulation et Faux semblants.
"Dans mon casier, je trouve un mot plié adressé à Benedict Arnold, mais son nom a été barré et le mien inscrit par-dessus. Le message contient un seul mot : ‘Trêtre !’ Maria Fabiola a toujours été nulle en orthographe."
"La plage est déserte, par cette matinée lugubre. Une fois sur le sable, je me débarrasse précipitamment de mes chaussures et de mes chaussettes. Je cours vers le rivage et l’océan glacé me lèche les orteils. Sans avoir besoin de le toucher, je sens que mon visage est humide de brume, de larmes et de sueur. Je reste là, au seuil de l’océan, et je l’écoute prendre une inspiration sonore. Et puis il se retire, emportant toute mon enfance avec lui les poupées de porcelaine, les chaussures à claquettes, les vieux billets de concert, tous les petits trophées, et cette longue, si longue balançoire."
Nous sommes au milieu des années 80, à San Francisco, dans le quartier huppé de Sea Cliff. C’est là que vit Eulabee, auprès d’une mère infirmière et d’un père qui tient une galerie d’antiquités. Inscrite dans un collège privé réservé aux filles, elle y retrouve quotidiennement ses trois amies, Maria Fabiola, Julia et Faith. Leur amitié est solide jusqu’à ce qu’un événement se produise et vienne fragiliser leurs relations. Du jour au lendemain, Eulabee se retrouve reléguée au rang de paria…
Dompter les vagues ne sera pas pour moi un roman marquant mais je dois dire qu’il est plutôt sympa à lire. La tension entre les adolescentes et le caractère de chacune, en particulier d’Eulabee et de Maria Fabiola, me semblent bien dessinés. Le vague à l’âme, la question de l’appartenance à un clan, les interrogations sur l’avenir, l’imagination sans limite contribuent à faire de ce texte un vrai roman sur l’adolescence. Il est également question de disparition, d’enquête, de mensonge, de vérité et du besoin maladif d’exister qui sonne comme un appel à l’aide. J’ai eu un peu de mal à entrer dans cette histoire et la découverte de cette jeunesse dorée ne m’a pas immédiatement emballée, mais une fois familiarisée avec les personnages et les événements, j’ai tourné les pages assez rapidement. Mention spéciale pour le titre et la première de couverture.
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