Le problème majeur de l'oecuménisme actuel concerne les conditions dans lesquelles une communion peut être restaurée afin d'admettre, entre les diverses traditions chrétiennes, des diversités de théologie, de formes liturgiques et institutionnelles. L'histoire est, ici comme ailleurs, école de vérité. Le présent ouvrage l'interroge et l'expose au niveau du Nouveau Testament et de l'Église ancienne, puis dans la tradition des Églises d'Orient : la différence, précisément dans ce qui est substantiellement commun à l'Orient et à l'Occident, semble répondre à une structure providentiellement voulue. On expose ensuite les propositions faites dans le monde issu de la Réforme, où l'on rencontre les thèmes des " articles fondamentaux et des diversités réconciliées ". Le Concile Vatican II avait parlé de " hiérarchie des vérités ". Ce n'est pas la même chose, mais ce n'est pas sans rapport, et l'on a pu désigner cette notion comme l'une des plus importantes du concile. Le P. Congar, qui suit ces questions depuis de longues années, formule des critiques mais demeure ouvert et positif. Il esquisse une conclusion qui ne prétend pas proposer une solution définitive, car cela n'est pas possible. L'oecuménisme est un mouvement suscité par la grâce de Dieu au sein de nos divisions. Certaines démarches impossibles hier se dévoilent aujourd'hui possibles dans la mesure où les confessions, les Églises, se conforment à la substance commune du christianisme authentique. Le présent livre, propose en tout cas une riche documentation à la réflexion des ouvriers de l'unité chrétienne.
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