Tout commence alors que Myriam est encore adolescente. Extrêmement introvertie, elle vit chez son père qui l'a élevée seul. La mort de leur voisine fait débarquer dans le quartier un homme d'une quarantaine d'années, Yann, qui très vite devient son premier amant.
Peu après, les voici mariés et Myriam se libère de ses inhibitions de jeune fille.
Elle accouche d'une petite Caroline, sans éprouver aucun sentiment maternel. Et quand son frère et sa mère réapparaissent dans sa vie pour se disputer l'héritage paternel, Myriam tranche la question en incendiant la maison de son enfance.
Drogue, amants, maîtresses, confusion des sentiments. Ce roman, chronique d'une émancipation borderline, raconte une vie hors des codes, entièrement construite à la faveur de rencontres. On croit tout savoir de Myriam, mais peut-être nous a-t-on caché l'essentiel?
Djian nous emporte dans ce roman avec le personnage de Myriam dont nous suivons le chemin depuis son adolescence jusqu'à la rencontre avec son premier amant qu'elle épousera...Histoire banale? Non, jamais avec Djian!! D'autres personnages s'invitent dans cette histoire empreinte de confusion de sentiments, touchant à son paroxysme quand la drogue, les violences s'en mêlent!
Le ton toujours dynamique de l'auteur, le rythme des événements nous tiennent en haleine jusqu'à la fin!
J'aime particulièrement le caractère audacieux des tournures de phrases de cet auteur, ses descriptions tant travaillées, quelquefois métaphoriques donnent l'impression d'y être!
Les situations de ce roman sont terriblement anxiogènes. Les personnages sont affreusement toxiques. Et pourtant une nouvelle fois le miracle a lieu. Impossible d'en sortir. C'est le mystère Djian qui malgré une provocante manière de décourager son lecteur l'enferme dans son univers. Le personnage principal connait ici une évolution magnifiquement amenée en nous prenant sans cesse à contre-pieds. Nous voilà encore piégés. Et plutôt satisfaits. On doit aimer ça.
Je ne rate aucun roman de Philippe Djian. Celui-ci, comme presque tous les autres m'a plu. On suit l'histoire de Myriam, la narratrice, de son adolescence à ses trente ans. Myriam est une jeune fille introvertie qui vit chez son père que sa femme a quitté il y a bien longtemps et qui a viré son fils du foyer familial, ce dernier ayant provoqué le suicide des voisins. Myriam se marie avec Yann, elle a une petite fille, mais elle semble ne rien ressentir. Elle boit, se drogue, a quelques aventures et, petit à petit, elle s'affirme, prend des responsabilités, se montre plus attentives aux autres.
L'écriture est brute, avec certaines formules dont Djian a le secret.
Je ne pensais pas lire le dernier "Djian", mais ses romans sont aimantés, et je ne résiste pas. J'ai bien fait de succomber une fois de plus.
Myriam est une jeune femme ,élevée tant bien que mal par son père après la désertion de sa mère .Il y a aussi un frère, Nathan que le père finira par virer.
Myriam va se marier, sera mère(qui n'aura pas eu d'exemple), elle va s'adapter petit à petit à la vie brillante en surface que lui offre son mari. Le milieu du spectacle, producteurs, acteurs , enrobe ce roman . Myriam semble ballotée par la vie, mais résiste du mieux qu'elle peut, s'adapte, pas de vrai bonheur, le plaisir entraperçu tout de même, voit mourir tour à tour ses parents, sans émoi ;en fait elle trace son chemin, sans trop se poser de questions, mais parce qu'il faut y aller.
Le texte est concis, mais avec la mélancolie propre à P.Djian. Pas de regrets, et je lirai le prochain....
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