Pinocchio (1940) et Frankenstein (1931) ne figurent pas seulement deux créatures, monstres attachants et singuliers, mais ont aussi en commun l'histoire de deux fils luttant avec le désir tout-puissant de leur père. La marionnette, après avoir été trompée, humiliée, défigurée, sacrifiée et réduite à un bout de bois flotté, finira en véritable petit garçon, veillant sur les jours de son père vieillissant.
Le savant fou, chercheur inquiet et infatigable, verra son désir de liberté et de solitude brisé puis confis dans la paisible existence de l'héritier d'une grande famille bavaroise dont le nom, nous dit son père, jamais ne devra s'éteindre.
Deux fils, deux ambiances. Originale analyse filmique de deux aspects de la paternité au cinéma. Laurent Quinton pousse même l'exercice jusqu'à se frotter au romanesque avec un certain talent dans la deuxième partie du livre. Un peu perché mais intelligent.
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