80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Depuis le milieu des années 1980, le mot « banlieues » désigne en particulier les quartiers populaires d'habitat collectif concentrés à la périphérie des agglomérations. Mais ces quartiers apparaissent dans les médias bien avant d'être désignés ainsi, dès le début de la construction des grands ensembles dans les années 1950. Quand, comment et pourquoi le journal de 20 heures évoque-t-il ces quartiers de banlieue jusqu'à ce qu'ils deviennent « la banlieue » ? Quelles représentations, quels imaginaires la succession de reportages donne-t-elle à voir aux téléspectateurs, de 1954 aux événements des Minguettes en 1981 ?
L'étude, qui porte sur le contenu visuel et discursif d'un corpus de 523 reportages dans leur contexte politique, culturel et médiatique de production, explique le renversement représentationnel de 1970. De la promotion unanime des politiques publiques de construction, le JT passe alors à un rejet majoritaire et multiforme de ces quartiers, notamment sous l'influence du désaveu officiel des grands ensembles et parce que les centres d'intérêt du 20 heures évoluent. Pendant 30 ans, l'image de ces quartiers et de leurs habitants oscille entre banalisation et particularisation, au gré de l'actualité ; un portrait d'ensemble, non prémédité mais cohérent, apparaît néanmoins, qui laisse transparaître l'imaginaire national du journal de la nation.
La comparaison avec d'autres thèmes, programmes et médias permet de distinguer, dans ces représentations médiatiques, ce qui relève du JT et ce qui tient à l'évolution des politiques publiques et des quartiers concernés. Conjuguée à l'analyse d'un échantillon d'éditions complètes du JT, elle nous conduit à proposer une histoire renouvelée du 20 heures. L'étude de contenu éclaire le principal objet du JT - l'actualité -, ses méthodes propres - l'utilisation d'images, de plus en plus nombreuses et illustratives - et ses cadres d'interprétation, qui mêlent légitimisme et conformisme.
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