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Dans les deux derniers siècles de l'Ancien Régime, les campagnes parisiennes connaissent un fort développement des cultures fruitières scellant la renommée des cerises de Montmorency, des pêches de Montreuil et autres figues blanches d'Argenteuil.
Cet essor naît de la rencontre entre une demande urbaine traditionnelle vivifiée par un fort engouement pour les fruits dressant des potagers-fruitiers autour de toutes les maisons des champs de la France classique, et une paysannerie-marchande parisienne dynamique ayant l'aptitude pour y répondre. Dès lors, les cultures fruitières deviennent un puissant vecteur de rencontres sociales et d'échanges entre la Ville, la Cour et le Village.
À la charnière entre l'histoire économique et sociale et l'histoire culturelle, entre le monde rural et le monde urbain, cette étude propose une approche des sociétés rurales parisiennes sous un nouvel angle : partir d'une production, et non d'un groupe socioprofessionnel, partir des campagnes parisiennes et non de Paris, afin de rechercher les spécificités créées dans une société traditionnelle par le développement d'une culture permanente et fortement visible.
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