"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Grand prix RTL-Lire Prix Relay des Voyages lecteurs Qui prête attention à Joe ? Ses doigts agiles courent sur le clavier des pianos publics dans les gares. Il joue divinement Beethoven. Les voyageurs passent. Lui reste. Il attend quelqu'un, qui descendra d'un train, un jour peut-être. C'est une longue histoire. Elle a commencé il y a cinquante ans dans un orphelinat lugubre. On y croise des diables et des saints. Et une rose.
J’ai aimé ce roman presque autant que Veiller sur elle, que j’avais lu il y a peu de temps. Et j’ai retrouvé avec beaucoup de plaisir le style de Jean-Baptiste Andrea, ce style fluide, juste, poétique, qui me charme.
J’ai retrouvé également le thème du deuil, de l’enfance maltraitée par des adultes sans scrupules, au nom de l’église. Et puis la puissance de l’art… ici ce n’est pas la sculpture qui sauve Joe, c’est la musique, le piano…
Et comme Mimo a aimé et perdu Viola, Joe tombe amoureux de Rose qui disparaît et qu’il va e attendre.. Alors il jouera du piano dans les gares du monde entier en espérant que la musique de Beethoven lui ramène son amour perdu.
Magnifique livre bouleversant sur l'enfance, le deuil, la perte, la maltraitance, la résilience.
J'ai adoré ce livre et complètement sombré dans l'histoire, m'attachant à Joe, ce petit orphelin élevé dans un orphelinat carcéral qui ne se remettra jamais d'un amour de jeunesse. Je suis tombée dans tous les pièges narratifs de l'auteur, avec bonheur et en pleine conscience. Jubilatoire !
Joe, un vieil homme joue sur les pianos qui se trouvent dans les lieux publics tels que les gares, et essentiellement gare de Lyon qui est proche de son domicile. Il aime se produire dans ces lieux de passage. Et quand il joue, il se rappelle le déroulé de sa vie avec notamment la perte de sa famille survenue lors d'un crash d'avion et son passage dans un orphelinat des Pyrénées. C'est dans cet orphelinat, où la vie est loin d'être un long fleuve tranquille, qu'il va nouer de profondes amitiés avec d'autres jeunes tout aussi perdus mais plein de vie, de rêves.
C'est un roman magistral sur l'amitié, sur la solidarité dans l'adversité mais aussi un regard sur l'éducation dans les années 60/70 qui est aux antipodes de ce qui se passe aujourd'hui. Certains enfants ont souffert, d'autres en sont sortis grandis mais à quel prix.
Il va aussi nous parler d'amour, de l'attente et de l'espoir. Mais tout cela est étroitement imbriqué et tellement bien rendu avec une écriture toute en douceur, en sensibilité malgré la dureté de certains passages et la méchanceté perfide de deux des protagonistes qu'on voudrait voir punis.
https://quandsylit.over-blog.com/2023/04/des-diables-et-des-saints-jean-baptiste-andrea.html
A mon tour je suis partie à la rencontres de ces diables et de ces Saints...
Ces orphelins parqués dans un établissement vétuste, élevés à la dure, dressés même !
La cruauté qui émane de ces pages est parfois insoutenable, il y a quelque lassitude en cours de lecture (invraisemblances, peut-être impression de déjà vu). Pourtant j'en ai refermé la dernière page avec une sensation d'éblouissement, celle d'avoir découvert une petite pépite que je vais m'empresser de prêter !
La construction globale du texte est très réussie, la manière d'amener le propos et de le conclure. Et puis la musique, l'enfance, la puissance des liens en milieu hostile, l'imagination...
Je ne peux que vous inviter à aller vous aussi écouter ce vieil homme qui joue sur les pianos publics dans les gares et les aéroports. Mais que du Beethoven...
Joe (ne pas l’appeler Joseph !) est un fort discret monsieur de soixante-neuf ans, qui joue (merveilleusement !) du piano dans les aéroports et les gares de la région parisienne. Mais attention : il n’interprète que du Beethoven !
Joe a cessé d’être jeune depuis longtemps … Depuis qu’une terrible « maladie » (qui l’a fait passer pour un « pestiféré » aux yeux de certains) l’a foudroyé – le 2 mai 1969 à 18h14 – alors qu’il n’avait pas encore fêté ses seize ans … Joe est devenu orphelin en un claquement de doigt ! Ou disons plus exactement en une explosion d’avion … Exit les parents et la petite soeur ! Plus de « meilleur ami » non plus : au fond, on ne sait jamais, imaginez un peu que le malheur soit contagieux ! Et surtout : plus de cours de piano …
Un seul avenir alors : l’orphelinat des Confins, dirigé d’une main de fer par l’abbé Sénac et l’ignoble « grenouille », le surveillant sadique. Des conditions extrêmement difficile dans ce lieu qui ressemble bien plus à une maison de correction qu’à un lieu de reconstruction (j’ai beaucoup pensé au film « les choristes » en lisant ce roman !) Et des misérables bougres, qui furent (les premiers jours) autant d’ennemis potentiels, avant de se transformer en de (plus ou moins fidèles …) compagnons d’infortune … Momo, Souzix, la Fouine, Sinatra, Edison … Ainsi que la fille du bienfaiteur : Rose, à qui Joe – le prodige – devra donner des leçons de piano, et qu’il prendra longtemps pour la fille de Monsieur « le comte » …
Un joli petit roman nostalgique, qui est plutôt touchant et très agréable à lire, même si ce ne fut pas vraiment un coup de coeur en ce qui me concerne.
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