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En 1997, Barthélémy Jobert publiait la première grande monographie consacrée à Eugène Delacroix (1798-1863), faisant le point à la fois sur le personnage et sur l'oeuvre plus méconnue qu'il n'y paraissait de cet artiste pourtant si populaire.
L'objet de cet ouvrage était, tout d'abord, de faciliter l'accès à l'oeuvre de cet immense artiste, en en retraçant les conditions de conception, d'exécution et de réception. Il visait également à rétablir logique et cohérence dans l'évolution de Delacroix, prenant en compte aussi bien la destination des oeuvres que les grandes thématiques abordées. Une place toute particulière était faite aux grands décors souvent peu accessibles (Assemblée nationale, Sénat) réalisés par l'artiste, décors de surcroît souvent en mauvais état, ainsi qu'à l'oeuvre gravé de Delacroix, alors très négligé.
Si depuis vingt ans rien n'est venu bouleverser en profondeur la connaissance et l'appréciation de Delacroix peintre, graveur et écrivain, plusieurs points particuliers ont fait l'objet d'avancées significatives. Les restaurations de la chapelle des Saints Anges à Saint-Sulpice ou du plafond de la galerie d'Apollon au Louvre ont révélé tout le talent coloriste de Delacroix peintre de grands décors. Delacroix écrivain a bénéficié de redécouvertes significatives (le manuscrit perdu de ses souvenirs de voyage au Maroc, publié en 1998 par Gallimard, édition en ligne de la correspondance, une nouvelle édition du Journal). Plusieurs expositions rétrospectives, essentiellement à l'étranger (Allemagne, Espagne, Grande-Bretagne, États-Unis), plusieurs ouvrages de synthèse (Delacroix et la peinture religieuse, Delacroix et la représentation de l'histoire...) ont aussi enrichi notre appréciation de Delacroix. Mais c'est surtout le contexte dans lequel il s'est formé, puis a travaillé, c'est-à-dire la peinture française et plus largement européenne de la première moitié du XIXe siècle, qui a fait l'objet de très nombreux travaux renouvelant en profondeur l'historiographie de cette période capitale qui va du néoclassicisme au romantisme puis au réalisme.
C'est pourquoi les Éditions Gallimard ont décidé de rééditer cet ouvrage, devenu désormais une référence. Il ne s'agit pas toutefois d'une simple réimpression mais d'une mise à jour, grâce notamment à l'ajout d'une importante introduction consacrée à l'évolution de la recherche depuis vingt ans, aussi bien sur Delacroix lui-même qu'envisagé par rapport à son époque et à l'art de son temps.
Une nouvelle campagne photographique permettra également de présenter les cycles de peintures qui ont pu, depuis la première édition, bénéficier de travaux de restauration.
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