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Quoi de plus efficace qu'un dîner en famille pour révéler une bonne fois pour toutes les secrets de chacun ?
Benjamine de la fratrie, Juliette Descroix s'est toujours vécue comme le vilain petit canard de la famille. Entre sa soeur Clémence, nymphe parfaite et son frère Simon, artiste éthéré, elle et ses rondeurs déplaisent au dragon maternel. Mais tout change un soir de fête, quand la terrible Odile offre à sa fille aînée un lot de boîtes en bois. Ce cadeau anodin fait voler en éclat le fragile équilibre familial. Commence alors une année de mutation au cours de laquelle les enfants Descroix tentent de se réinventer tandis que Juliette ramasse les morceaux éparpillés. Et si, dans cette période de changement, tout ce qu'elle avait à perdre était justement son statut de mouton noir ?
Roman familial plein d'humour et de mordant, De si jolies boîtes raconte cette quête de soi, au-delà de l'image que l'on projette sur les autres et sur nous-mêmes.
Dans la famille Descroix, Clémence l’aînée (vingt-neuf ans) est belle, intelligente, discrète, fiancée au charmant Grégoire, évoluant déjà dans une ambiance de réussite sociale affirmée. Dans la famille Descroix, Simon le cadet (vingt-sept ans) est un séduisant artiste-peintre qui ressemble à un Dandy anglais, tout juste sorti d’un roman de Jane Austen.
Alors pour Juliette la benjamine (vingt-cinq ans) ses rondeurs, son statut de restauratrice-associée à un certain Ludovic et son célibat affiché, il n’est pas facile de revendiquer un respect auquel tout le monde a légitimement droit sur cette terre … Surtout avec une mère (Odile) aussi psycho-rigide que la sienne ! Et un père (Aurélien) un peu trop conciliant pour lui venir en aide … l’appréhension est telle, en cette veille de Noël, qu’elle va inviter son collègue (pâtissier et gay) chez ses parents pour le (tant redouté) réveillon familial … Mais à sa grande surprise, tout se passera finalement à l’opposé de ce qu’elle imaginait …
Dans cet (allègre) roman, Mélanie Guyard aborde, avec une certaine légèreté, la complexité des relations familiales (on ne choisit pas ses parents ni sa fratrie) le besoin – parfois vital – d’être aimé et reconnu à sa juste valeur par les siens (un thème particulièrement récurrent en littérature !) De même que le courage dont il faut faire preuve pour s’affirmer (sans faux semblants) quelles qu’en soient les éventuelles conséquences … Une intrigue dont le style est moins dramatique et le ton moins grave que dans ses précédents ouvrages. Je confesse donc avoir une petite préférence pour « les âmes silencieuses » …
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