Depuis de nombreuses années, De la projection demeure l'ouvrage principal consacré à ce qui s'avère être, indépendamment de toute fonction défensive, donc de toute pathologie, le processus fondamental de la vie psychique.
Il se présente comme un essai de définir le concept de projection à partir d'une réflexion à la fois historique, clinique et théorique. Cette réflexion met constamment l'accent sur l'essence imaginaire d'un processus qui se déroule également sur le plan de la perception. Elle suppose donc que le réel et l'imaginaire sont deux termes opposés mais qui s'impliquent mutuellement, pour créer un mouvement fondamental sous-tendant l'ensemble de l'expérience humaine, de soi et du monde.
Expérience où le corps propre fonctionne comme schéma de représentation, faisant coïncider, d'une manière exemplaire, à travers la projection, les objets qui commencent par être des images du corps et l'espace qui est d'abord un espace corporel. Mais cette position centrale du corps implique en même temps la possibilité d'étendre le champ à explorer pour inclure des phénomènes qui relèvent simultanément de l'âme et du corps, c'est-à-dire toute la problématique de la psychosomatique.
Ce dont, justement, rend compte une longue préface, en montrant le rôle constant imparti à la projection dans une couvre qui se déploie de 1970 à 2003.
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