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De la poésie, pas des enfants ! est un récit dramatique autour de la figure de Delmira Agustini, célèbre poétesse uruguayenne, assassinée de deux balles dans la tête au début du siècle dernier par son époux, alors commissaire-priseur à Montevideo. La dramaturgie est ici celle d'un carrousel, diamétralement opposée à une conception linéaire du temps. Le premier acte relate l'assassinat de la poétesse. Au deuxième, les interprètes (la famille de Delmira, bourgeoise, et son mari, qui l'est moins) tentent de reconstruire l'espace intime et domestique du couple, les pièces du foyer, et comment l'homme et la femme s'y déplaçaient - tels des pantins -, pour reconstituer le meurtre et ses circonstances. En quoi les différences de sexe et de classe marquent-elles un combat qui ne prendra jamais fin ? La reconstitution, pourtant, est vaine. La réalité n'est pas reconstructible et la mémoire, bien qu'elle opère à partir d'empreintes externes, demeure subjective. Le dernier acte joue la mise aux enchères fictive des affaires personnelles de la poétesse. Que disent les objets de nos vies ? Le mécanisme hégémonique d'une vérité universelle est questionné par une dramaturge inquiète du sort fait au souvenir des femmes et des hommes, de l'humanité en somme et de ses travers.
Je lis beaucoup mais très peu de théâtre. Comme une impossibilité de projection en scène. Une sensation qu’il me manque un bout pour apprécier le sensible du texte.
J’arrive pourtant à faire l’effet inverse, imaginer des romans mis en scène m’arrive régulièrement.
Vaste paradoxe.
Ici l’on assiste à la mise en scène de la mort et l’émancipation de Delmira Agustini. Les deux liés, dans un sens ou l’autre. Un féminicide d’un temps ou on évoquait la passion criminelle (est-il vraiment révolu…)
Je connais peu l’Uruguay et ses auteurs, je ne connaissais aucunes des deux autrices, la morte comme la vivante.
J’ai donc plongé dans l’histoire avec plaisir.
Les revendications d’époque et de culture peuvent paraitre lointaine, pourtant à chaque bout de planète la violence écrase les femmes et le manque d’équité les morcèlent.
Delmira Agustini voulait écrire, vivre libre, ne pas s’embourber dans sa condition.
Un récit exalté et engagé.
Me manque l’essentiel, le liant.
Ravie cependant de la découverte de cette figure féministe méconnue.
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