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«Je ne cherche pas à expliquer pourquoi, sept cents ans après la mort de Dante, il vaut encore la peine de lire La Divine Comédie : je raconte la vie d'un homme du Moyen Âge, qui eut des parents, des oncles, des tantes et des grands-parents, qui alla à l'école, tomba amoureux, se maria et eut des enfants, s'engagea dans la politique et fit la guerre, connut des succès et des malheurs, la richesse et la pauvreté. Sauf que cet homme est l'un des plus grands poètes qui aient jamais foulé la terre.» C'est ainsi que l'auteur de cette biographie trépidante nous plonge au coeur de la société violente et multiforme du XIIIe siècle, retraçant ici une bataille au côté d'un Dante chevalier, dévoilant là les mystères entourant son mariage alors qu'il était encore enfant.Dante fut un citoyen aisé de Florence, la plus riche ville italienne, c'est-à-dire, à l'époque, la plus riche d'Europe. Une ville guelfe, protégée par le pape, amie du roi de France, où l'on trouvait en abondance argent, immigrants, commerces, chantiers... Dante, lui, ne s'intéressait pas aux affaires, il vivait de rentes et pouvait s'adonner à ses passions, l'étude et l'écriture. Vers l'âge de trente ans, il se découvrit une autre passion, la politique, et s'y jeta à corps perdu - ce qui lui valut le bannissement de la ville.En associant la rigueur historiographique à la clarté de l'écriture, comblant les lacunes des précédentes biographies, Alessandro Barbero brosse le portrait vivant d'un homme de son temps, éloigné de la sacralisation du Poète à laquelle nous sommes habitués.
http://encreenpapier.canalblog.com/archives/2021/07/06/39037269.html (La totalité sur le blog)
Nous connaissons l’œuvre de Dante (Durante) Aligierhi, du moins son œuvre principale qui est la Divine Comédie, mais il est vrai que de l’homme nous ne connaissons rien ou peu de chose lorsque l’on n’est pas dantologue. Alessandro Barbero, spécialiste d’histoire médiévale, répare cette erreur et se propose à travers cette biographie de nous présenter l’homme, mais également sa famille au sens large ainsi que l’Italie.
Je ne vais pas y aller par quatre chemins, ce livre est par instant fastidieux et compliqué à lire. En effet, dans son souci du détail l’écrivain a parfois trop développé son propos ce qui le rend un peu abscons, notamment quand il développe l’arbre généalogique de Dante et ses rencontres (attendez-vous à des fils de nom). Néanmoins, je dois avouer qu’en dehors de ses passages nominatifs où les liens ressortent, ce livre se révèle être intéressant à lire et les choses se retiennent plus facilement. Bien évidemment, je ne dirais pas que j’ai tout retenu, loin s’en faut ! Mais il est vrai qu’à défaut de retenir les noms et démêler correctement les liens, j’ai retenu ce qui avait fait le sel et le piment de la vie de Dante.
Enfin, si tant est qu’il soit possible d’avoir de la certitude sur ces évènements. Car effectivement là est la limite principale de tout chercheur sur Dante et donc du livre, malgré quelques affirmations et théories correctes, la réfutation d’autres théories par l’auteur, Dante reste nimbé de zone d’ombre et sa vie est pleine d’incertitude. La faute à l’absence d’archive et à son exil sans doute…
Et oui, on peut s’appeler Dante, avoir écrit un livre renommé et vivre d’exil et d’absence. Laisser des trous dans son histoire. Mais ses études, ses centres d’intérêts, sa femme, ses enfants, sa position politique… nous sont plus ou moins connues. Et nous savons par exemple que c’est parce qu’il est l’ainé d’une famille, héritier de la petite fortune familiale qu’il se met à écrire des poèmes, à étudier, à s’intéresser à la philosophie, à améliorer son latin pour mieux comprendre les écrits antiques. Nous savons également que malgré son exil il a pris le temps de placer ses enfants, comme sa fille Béatrice qui apparemment n'est pas Antonia puisque en 1332 un document fait mention de Gemma et d'Antonia pour la vente d'un bien à Pagnolle. Or Béatrice étant dans les ordres, il est impossible selon l'auteur qu'elle ait été convoquée pour cet acte, étant donné qu'en rentrant dans les ordres elle a dû renoncer à ses droits héréditaires.
"En effet, dans l'acte de 1332, on demande le consentement de Gemma et Antonia pour la vente de la propriété de Pagnolle. On en a donc déduit qu'à cette date aucune autre fille de Dante n'était vivante. Mais c'est un raisonnement erroné. Si Béatrice était nonne, alors elle avait renoncé à ses droits héréditaires, et elle ne fut évidemment pas convoquée pour l'acte de 1332 ; d'ailleurs, si nous imaginons qu'elle entra au monastère du vivant de son père lorsqu'il habitait Ravenne, alors cet acte démontre que Béatrice et Antonia étaient bien deux personnes différentes" p. 212
Mais Dante c’est aussi un politicien engagé tant du côté des armes - et oui, on aurait du mal à le croire et pourtant ! -, que du côté des ambassades. Cela étant [...]
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