80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
C'est en 1973 que John Berger, presque cinquantenaire, s'installe en HauteSavoie dans le petit village de Mieussy. La vie rurale est celle des paysans de montagne du début du XXe siècle. On parle encore le patois dans les cafés, les chevaux de trait sont plus nombreux que les automobiles. Une fois installé, il épouse la vie du lieu. Rien ne prépare l'écrivain à un changement de vie si radical.
L'écriture de la trilogie paysanne Dans leur travail s'étalera sur une quinzaine d'années. Sans idéalisme ni nostalgie, John Berger capte différents moments de ce monde en mouvement, dont les témoignages illustrent le lien au temps, à la terre, à l'amour également, et les valeurs de préservation face au changement qui les étreints. A la fois roman de fiction et roman documentaire engagé, le récit rend compte de l'évolution du monde paysan. La vie dans un village traditionnel pour le premier volume. Ses transformations et profondes évolutions dans le second, avec l'arrivée de la mécanisation, des planifications européennes jusqu'aux pesticides de Monsanto. Le troisième volume raconte l'exil forcé des paysans, arrachés à leur terre, vers la métropole et la difficile intégration dans le milieu urbain. Une évolution historique, universelle, dont l'histoire n'a cessé de se poursuivre sous nos yeux, bien qu'à l'abri des regards, isolée en haut de nos montagnes.
Au travers de la sensibilité de l'auteur britannique, on voit derrière ces visages la grande détresse d'une profession si souvent dénigrée face à la modernité capitaliste.
Une trilogie proposée pour la première fois en un seul volume et dans une nouvelle traduction.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", suggère Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année