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Il y a quinze ans, victime d'une bavure, un adolescent amérindien mourait sous les tirs d'un policier. Submergée par le chagrin, sa famille se délite. Maria, sa mère, est confrontée à la maladie d'Alzheimer dont est atteint son mari. Sonja, sa soeur, mène une vie solitaire, ponctuée de périodes d'obsessions romantiques. Quant à Edgar, le cadet, il s'est perdu dans la drogue pour atténuer son mal-être.
Alors que l'anniversaire de la mort de Ray-Ray approche, Maria se voit confier par les services sociaux la garde d'un jeune Cherokee. Wyatt, véritable tourbillon de vie et de joie, adore raconter des histoires. « Elles sont comme un médicament, sauf qu'elles n'ont pas mauvais goût » et ravivent à leur manière l'écho de la voix du fils disparu.« Dans ce roman choral, une famille doit faire face à la perte et à l'injustice, à l'image d'un peuple tout entier. Une oeuvre hantée, remplie de voix anciennes et modernes. » Tommy Orange
Ce mois de septembre marque l’anniversaire, quinze ans auparavant, du décès de Ray-Ray Echota, un adolescent amérindien tué par un policier. La famille du jeune garçon s’apprête à commémorer ce drame qui les a tous dévastés. Maria, la mère doit aussi gérer l’Alzheimer d’Ernest, son mari. Sonja, la sœur, est une solitaire qui est restée à proximité de ses parents et qui enchaîne les relations. Quant au plus jeune frère, Edgar, il a sombré dans la drogue, incapable de faire face à son mal-être. C’est à ce moment que Maria se voit confier la garde de Wyatt par les services sociaux. Un jeune garçon plein de joie de vivre dont la présence va chambouler Ernest et Maria.
Le titre français du roman, plein de poésie, est fort justement trouvé. Ce livre est une plongée au cœur d’une famille que la mort tragique d’un enfant a détruit et dont chacun des membres s’est replié sur sa souffrance. Mais c’est aussi une immersion dans la communauté et l’histoire Cherokee dont font partie la famille Echota et le jeune Wyatt.
L’auteur nous fait entendre les voix de cette famille en souffrance mais aussi celles de leurs ancêtres, victimes de déplacements forcés au XIXème siècle et qui ont suivi « La piste des larmes ». La douleur des Echota répond alors, comme un écho, à celle de ce peuple décimé dont le sang coule dans les veines de chacun des membres.
L’histoire, couvre la période du 1er au 6 septembre et alterne les récits de Maria, Edgar et Sonja. Chacun des personnages dispose de sa propre voix, Maria, simple et directe ; Edgar, plus confus et perdu dans une sorte d’irréalité complexe et Sonja qui a transformé le chagrin en colère.
La lumière vient du jeune Wyatt, en qui Ernest voit très vite la réincarnation de son fils, et qui va apporter une forme d’apaisement au couple par son enthousiasme, sa joie et la sagesse qui semble l’habiter.
Brandon Hobson montre avec beaucoup de sensibilité la difficulté du deuil, le besoin de repli mais aussi la quête d’une forme de résilience pour laquelle chacun cherche une aide là où il le peut. Un récit touchant qui permet au lecteur un accès aux croyances et traditions du peuple Cherokee à travers cette famille brisée qui cherche à resserrer les liens.
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