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Cherchant à fuir une relation SM ayant mal tourné, Catt décide de faire une pause dans sa vie californienne d'intellectuelle précaire pour renouer avec «?la vraie vie?» et rénover plusieurs appartements achetés une bouchée de pain à Albuquerque. C'est là qu'elle rencontre Paul, un ex-taulard, ancien toxicomane, de dix ans plus jeune qu'elle. Catt l'engage pour diriger les travaux et tente de le sortir de l'engrenage de la récidive. L'amour est-il possible entre deux êtres de milieux différents, sur les décombres d'une société aussi violente et inégalitaire??
Avec Dans la fureur du monde, Chris Kraus nous propose une réflexion subtile sur le désir féminin, le pouvoir de l'argent et le couple dans tous ses états, dans une Amérique plus fracturée que jamais.
Avis "les explorateurs de la rentrée littéraire 2019"
Deux personnages dont les destins semblent bien différents. Une femme, intellectuelle, la quarantaine, fuyant une relation SM après une vie sexuelle bien fournie, jonglant avec les transactions dans le milieu immobilier. Un homme, sortant de prison, alcoolique en rémission, exerçant un petit boulot sous la coupe d’un pseudo-ami.
Le sentiment global à la lecture de ce roman est la déception. J’ai eu l’impression de regarder un téléfilm américain diffusé au moment de la sieste, vous voyez ? Le genre de vidéo sans relief et dont le scénario très léger est connu à l’avance…
Les deux personnages n’ont rien à voir ensemble et ce qui se passe entre eux est invraisemblable, de même que la suite de catastrophes qui leur tombe dessus.
L’écriture est très simple, trop simple, ça manque de style et de saveur. L’auteur met plus de précisions à nous décrire les modèles et les couleurs de voitures que les liens entre les héros. Pour un roman qui veut jouer sur la psychologie des personnages, on ne retrouve jamais d’explications à leurs actions (l’artifice est souvent de faire appeler un ami de l’héroïne).
Je reste sur ma faim avec la légère impression d’avoir perdu mon temps, je n’irai pas jusqu’à dire que c’est mauvais, mais je pense que ce livre n’apporte pas assez par rapport à la promesse et aux possibilités. Le seul point positif que je pourrai lui trouver est la dénonciation du système judiciaire américain (cet aspect semble assez bien documenté), enfonçant les plus pauvres encore plus dans la pauvreté (voire la prison) et clément avec les classes aisées.
Avis de la page 100
Deux personnages dont les destins semblent bien différents. Une femme, intellectuelle, la quarantaine, fuyant une relation SM après une vie sexuelle bien fournie, jonglant avec les transactions dans le milieu immobilier. Un homme, sortant de prison, alcoolique en rémission, exerçant un petit boulot sous la coupe d’un pseudo-ami. On se demande ce qui va pouvoir lier ces deux âmes…
L’intrigue est pour le moment assez « light », et le texte, au contraire, un peu bavard. L’auteur. se perd dans des détails inutiles et hors contexte ( à quoi sert d’énumérer des listes sans lien avec le récit ?). Je regrette aussi pour le moment un manque de travail psychologique sur les personnages, tout est superficiel.
Lu dans le cadre des "Explorateurs de la rentrée littéraire 2019"
Pas évident de chroniquer ce livre de Chris Kraus. J’ai eu du mal à m’investir dans cette histoire et ses personnages principaux, Catt et Paul, difficiles à cerner.
Catt est une femme qui semble faire partie d’une certaine sphère intellectuelle, composée de philosophes, écrivains, poètes, mais gagne sa vie dans l’immobilier en rénovant des immeubles délabrés. Elle paraît plutôt libre dans ses relations, ses expériences, fuyant d’ailleurs la dernière en date quelque peu toxique. Paul, lui, sort de prison. Ancien drogué et alcoolique, il est confronté à la dure réalité de la liberté conditionnelle. Après quelques expériences peu concluantes, il espère que la chance va lui sourire en découvrant une offre d’emploi publiée par la jeune femme.
L’histoire centrée sur une romance prévisible m’a paru plutôt banale jusqu’à une centaine de pages de la fin lorsque Paul, rattrapé par son passé, se trouve de nouveau confronté à la justice, entraînant Catt dans un engrenage infernal.
Je n’ai ressenti aucune empathie pour ces deux personnes, comme si leurs problèmes ne me touchaient pas. Pas de rejet non plus, plutôt un détachement... Quelques passages concernant Catt m’ont donné l’impression d’un étalage d’érudition quelque peu superflu, sur les poètes notamment, émaillé de références obscures. J’avoue humblement avoir décroché.
J’ai lu avec intérêt les passages sur le système judiciaire et le milieu carcéral américain, mettant en relief par des descriptions choquantes les conditions de détention qualifiées de «médiévales» dans les états proches du Mexique pendant le deuxième mandat d’un certain Bush Junior, mais également une justice à plusieurs vitesses suivant le niveau du compte en banque, qui donne une idée des clivages sociaux et du pouvoir de l’argent aux États-Unis. Ces belles considérations sociétales, comme également le sort des immigrants, manquent d’âme, en raison d’une écriture froide véhiculant trop peu d’émotion à mon goût, comme un simple constat de la situation.
Certes l’indignation que soulève l’ère Bush pour Chris Kraus est palpable, mais peut-être m’a-t-il manqué certains codes, certaines clés pour l’apprécier à sa juste valeur. La fin m’a donné l’impression d’avoir été un peu expédiée tant les phrases courtes s’enchaînent rapidement. Je ne peux pas dire que j’ai détesté ce roman qui se lit plutôt facilement. Il m’a simplement laissé indifférent, je l’ai traversé sans éprouver de sentiment, quel qu’il soit.
Explorateurs de la rentrée littéraire 2019 - Avis complet
J’ai été intriguée par ce roman qui m’a laissé une impression étrange : j’ai ressenti à la fois de l’attirance et de l’indifférence. Les premiers chapitres m’avaient séduite par l’écriture, le ton provocateur, l’humour au second degré et l’univers décalé des personnages. On y découvre d’abord Catt, mi bourgeoise mi bohème, intellectuelle et femme d’affaire pour qui le sexe et l’argent sont des moteurs de liberté. Puis on s’attache très vite à Paul, un peu plus jeune, ancien toxico sorti de prison après des petits délits causés par son addiction à l’alcool, sans le sou, un peu paumé, ne sachant pas quoi faire de sa vie mais décidé à s’en sortir.
La rencontre entre ces deux-là intervient au quart du roman, et voilà que mon intérêt alors s’effrite. Tout bascule dans une relation amoureuse improbable qui tourne en rond. La provocation du début patine et s’égare dans un embrouillamini de situations assez peu intéressantes : entre Los Angeles, Albuquerque et la frontière mexicaine, Catt retape des vieux immeubles pour les revendre, fait travailler un panel de personnes tous plus ou moins paumées, qui vont et viennent sans l’aider vraiment. Elle se heurte à pas mal de difficultés, financières et relationnelles, mais reste accrochée à Paul. Lui-même trouve son intérêt dans cette nouvelle vie qui lui a procuré un revenu et une certaine stabilité. Est-il amoureux, est-il intéressé, est-il juste opportuniste ? En fait on n’en sait rien, et je pense que cela vient de ce que les personnages ne sont pas vraiment incarnés. Je n’ai pas réussi à les cerner, ni à comprendre leurs réelles motivations. Ce qui poussait Catt au début du roman - quitter au plus vite une relation toxique avec celui qu’elle appelle son « tueur » - nous laisse en plan, n‘est pas approfondie et jamais tout à fait crédible. Ce qui motive Paul est plus élémentaire - retrouver un semblant de vie normale -mais tout ce qui lui arrive est un peu attendu, « téléphoné ».
On ne dévoilera ni l’issue ni les péripéties du roman, parfois drôles, parfois répétitives. Mais au total, j’ai ressenti une lassitude et beaucoup d’ennui, n’arrivant pas à m’intéresser à l’histoire.
La qualité du roman, plus que dans un portrait assez mal brossé de ces personnages-archétypes, réside plutôt dans la description réaliste d’une Amérique contemporaine à l’envers du rêve américain. Cette Amérique qui ne laisse pas de place au repentir pour ceux qui ont sombré et qu’elle a malmenés ; qui laisse à la dérive les plus démunis, englués dans les méandres d’une administration absurde ; qui les laisse s’enferrer dans un engrenage de délinquance ou de violence. C’est une image aussi des territoires abandonnés, dont la décadence et les inégalités sociales révèlent les fractures profondes du pays. Là est sans doute l’intérêt - ou en tout cas la volonté initiale - de ce roman que de nous montrer cette réalité mais - malheureusement - au travers d’une histoire qui n’est pas à la hauteur de l’ambition.
Il fait noter une très bonne traduction par Alice Zéniter. On regrettera cependant un titre en français qui n’a rien à voir avec le titre original « Summer of hate », qu’il aurait été heureux et plus juste de traduire par « L’été de la haine », titre d’un des derniers chapitres.
Explorateurs de la rentrée littéraire - Avis à la page 100
Le ton et l'univers de ce roman m'ont séduite d'emblée. Des personnages "border line" un peu paumés, une vision des Etats-Unis lucide, provocatrice, à l'envers du rêve américain, et un style percutant, décalé, avec beaucoup d'humour. Entre Armistead Maupin et Virginie Despentes... Et une très bonne traduction par Alice Zeniter. A la page 100 on a fait connaissance avec Catt et Paul, qui vont se rencontrer pour la première fois... A suivre avec intérêt !
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