«C'est dans cette incompréhension fondamentale que de nombreuses vies trébuchent. En croyant, toujours à tort, que nous maîtrisons la situation. Après tout, j'avais seulement perdu mon âme, en secret, lors d'une soirée alors que personne ne pouvait le savoir.»À cinquante ans, Roger a tout pour être un homme comblé : une brillante carrière, de l'argent, une famille unie. Pourtant il désespère de cette vie sans heurt et dénuée de passion. Jusqu'au dîner où il fait la connaissance d'Anna, la fiancée de son fils. Roger désire aussitôt cette femme énigmatique, dont la froideur dissimule une blessure du passé. Entre eux se noue une liaison dévorante qui les conduit inexorablement au drame...
Dès le départ, on sait que le livre a été publié en 1991 et qu’il a été adapté au cinéma via le film « fatale » de Louis Malle avec Jeremy Irons et Juliette Binoche sorti dans les salles en 1992. Rien qu’en lisant cette indication et après avoir lu la 4ème de couverture, j’ai eu comme un flash. J’ai déjà dû voir le film.
Et en commençant le livre, j’ai eu la confirmation que je l’ai lu, parce qu’en lisant ce livre, je voyais très bien Jeremy Irons interpréter ce rôle qui lui colle parfaitement bien. On est un peu dans le même registre que son rôle dans « Lolita », même si ici, on n’est pas sur une toute autre histoire. Il s’agit d’un personnage de 50 ans, qui jusqu’à sa rencontre avec Anna a mené une vie somme toute banale. Il a réussi à constituer sa famille : une femme et 2 enfants, un fils Martyn et une fille Sally. Il est médecin et s’est lancé dans la politique avec succès. Il semble mener sa vie dans le sens où on lui dit d’aller. Il se laisse porter par son entourage, sans réelle passion. Puis, il rencontre Anna, la fiancée de son fils. Il est subjugué par cette femme et se lance dans une relation très particulière avec elle. Elle finit par lui expliquer son passé. Malgré cela, Roger ne semble pas en prendre ombrage. Son fils Martyn ne pose pas de question à Anna.
Mais même si j’avais de très lointain souvenir de ce film, je ne me souvenais pas de la fin. J’ai eu une énorme surprise en commençant un nouveau chapitre qui semblait raconter une journée ordinaire. Puis sans prévenir, sans préambule, un énorme rebondissement nous saute aux yeux. C’est pas très sympa pour mon petit cœur de lectrice, usager quotidien des trains/métro/RER… J’ai dû pousser un vague « ah » ou « oh ». Les spécialistes des onomatopées me diront. Bref, tout ça pour dire que je ne l’ai pas vu venir et qu’il m’a fallu relire le passage en question pour être sûre que la surprise en question n’était pas imagée ou autre. Non, c’est bien vrai. Passons !
J’ai adoré cette lecture. Il faut persévérer car les premiers chapitres sont assez énigmatiques. On ne comprend pas vraiment où le narrateur, Roger, veut nous amener. Il raconte combien l’histoire de son passé qu’il va nous raconter a été un tournant dans sa vie. Il repart de zéro, de son enfance qui l’a orienté malgré lui vers cette confusion quotidienne. Il explique en quoi il n’a jamais vraiment pu trouver sa place au sein de sa famille. Est-ce qu’il regrette ce qu’il s’est passé ? A la fin de ce roman, on ne le sait pas vraiment. Tout est ambigu. J’ai relu en diagonale, à la lumière de cette histoire et de la fin et malgré cela, difficile de se faire un avis.
En bref, j’ai adoré cette histoire. Le livre est assez court et se lit facilement. Si vous n’avez pas vu le film, ou si vous l’avez vu il y a trop longtemps pour vous souvenir de la fin, foncez.
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