"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Nous sommes en 1930 dans l'atelier de Picasso de la rue de la Boétie. Arrive Éluard, radieux. Dali dîne enfin avec sa femme, Gala.
« Éluard n'est pas jaloux ? - Non. », répond le poète.
Picasso est sidéré et met en garde son ami : pour lui, Salvador Dali, du haut de ses 25 ans, est un drôle de coco, vieux et jeune à la fois, un peintre au talent sidérant, à l'intelligence vrombissante, prêt à tout... Et Picasso de croquer Dali en chat Mephisto, un chat qui prend vie, se frotte aux jambes d'une Gala qui se baisse et le caresse, et le chat aussitôt de l'emmener avec lui dans son passé, sa jeunesse, et pour commencer à Figueras, ville de Catalogne.
Dali, tome 1 et intitulé avant Gala.
Je sais que Gala va être sa muse et qu'elle a été l'épouse d'Eluard et si on en croit Picasso il ne serait pas jaloux ! Nous sommes en 1930 dans l'atelier de Picasso de la rue de la Boétie et le jeune Dali va rencontrer Gala. Picasso va croquer Dali en chat Mephisto, un chat qui prend vie, se frotte aux jambes d'une Gala qui se baisse et le caresse, et le chat aussitôt de l'emmener avec lui dans son passé, sa jeunesse, et pour commencer à Figueras, ville de Catalogne.
Grâce à de belles planches, nous allons découvrir la jeunesse et l'adolescence de Dali avant sa venue à Paris. J'ai beaucoup aimé découvrir sa vie, ses premières frasques, la relative tolérance de ses parents. Son père t sa sœur l'attendaient quand il postule aux Beaux Arts, puis son désir de partir à Paris. Sa rencontre avec Buñuel et Garcia Lorca, leurs espoirs de gloire, leurs désirs de créer, d'innover, de découvrir et leur installation à Paris. j'ai apprécié ce tome et il me tarde de découvrir les suivants et découvrir encore la vie de cet énergumène qui avait fait de Perpignan le centre du monde.
#Dali #NetGalleyFrance
Franchement, Dali jeune je n’y avais jamais songé! Trait émacié, yeux exorbités, cheveux longs et allure filiforme, voilà comment Julie Birmant associée à Clément Ombrerie le présente adolescent. Son physique s’assortit d’une intelligence précoce. Néanmoins timide et renfermé, Il est la risée de ces camarades. Il faut ajouter un comportement fantasque, une difficulté certaine à accepter l’autorité et la phobie des sauterelles.
Alors, renvoyé de son collège, son père, devenu veuf, accepte qu’il continue de peindre et de dessiner à condition de suivre l’Ecole des Beaux-arts de Madrid. Évidemment, Dali y fut admis de justesse, non pas, en répondant à la demande, mais en se distinguant par son génie précurseur. Néanmoins, son parcours ne cesse d’être chaotique. Son inadaptation est éclatante même si son intelligence est particulièrement affûtée.
Dès le début, le lecteur sait qu’il y aura une suite à ce tome, puisqu’une pleine page présente l’atelier de Picasso où le peintre met en garde le poète Eluard, sur la conduite de Dali, tout juste vingt ans, avec sa femme Gala. De plus, tout au long du roman graphique, c’est Dali qui raconte son histoire à Gala, dessiné par Picasso en chat.
Tour à tour, on croise Federico Garcia Lorca, Bunuel, Bello et Miro. Des éclipses ont été faites, notamment en passant très vite sur son premier, platonique, et son amitié avec Pétro Garfias et Eugénie Montés qui faisaient aussi partie de son clan à Madrid. Néanmoins, l’objectif de Julie Birmant est de poursuivre la vulgarisation de la vie des grands artistes, comme les quatre tomes consacrés à Picasso.
Une illustration soignée, des références documentées pour un artiste comme Dali dont les tableaux sont connus mais beaucoup moins sa biographie.
Suite de la chronique illustrée ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2023/09/28/dali-avant-gala/
Paris, novembre 1929; Eluard annonce à Picasso que sa femme Gala a un rendez-vous galant avec Dali; Picasso, qui n'aime ps du tout son compatriote, le dessine en chat Mephisto, à l’œil cruel et à la célèbre moustache; il s'anime soudain et nous emmène dans sa jeunesse, avant sa rencontre avec Gala.
Né à Figueras, en Catalogne, d'un père notaire, c'est un adolescent fantasque, complexé, qui entre à l'académie des Beaux-Arts de Madrid; il s'en fera exclure pour avoir peint la Vierge sous forme d'une balance; il y rencontrera aussi Federico Garcia Lorca et Luis Bunuel entre autres qui deviendront des amis proches.
J'ai été attirée par cette BD car Dali est un peintre surréaliste dont j'apprécie l’œuvre, en particulier picturale. Ce qui m'intéressait, c'est d'en savoir un peu plus sur lui avant qu'il ne devienne l'icône qu'il a été.
On découvre un homme névrosé, ayant peur de la sexualité (il est attiré par Garcia Lorca mais rejette violemment ce penchant), ayant des difficultés relationnelles avec les femmes. Mais il a une imagination débordante, des fulgurances qui en feront l'immense peintre que l'on connaît.
On retrouve un des thèmes récurrents de l'art, qui a toujours agité la peinture : les anciens contre les modernes, les classiques contre les "révolutionnaires". La plupart des mouvements picturaux se sont affirmés en réaction contre ceux qui les ont précédés.
Cette BD est pleine de références artistiques dont certaines m'étaient connues comme le tableau des Ménines de Diego Velasquez, ou le fameux "ceci n'est pas une pipe" de Magritte ou encore "Un chien andalou" mais j'avoue ne pas avoir compris certains passages en particulier à Paris, dans le milieu du cinéma. L'érudition de Julie Birmant est encyclopédique mais parfois absconse pour l'amatrice d'art que je suis. Dommage!
Cette BD foisonnante, pleine d'énergie, avec des petits clins d’œil humoristiques ("sous les croûtes, la plage", anachronisme et pastiche du célèbre "sous les pavés, la plage"), nous offre de belles planches de dessin où on retrouve un peu l'atmosphère de Dali (le chat qui s'anime, la toile qui se soulève et des escaliers qui apparaissent qui conduisent à Figueras... Certaines sont comme des toiles du peintre.
Cette BD est la première d'une série annoncée de trois sur Dali; à suivre, donc....
#Dali #NetGalleyFrance
Novembre 1929, quand Picasso, dans son atelier parisien, choisit de dessiner un chat noir appelé Mephisto pour représenter Salvador Dali, c'est pour mieux faire comprendre à Paul Eluard que laisser sa femme Gala dans les mains de ce maléfique animal n'est probablement pas une bonne idée...
Un chat noir qui devient fil rouge pour nous raconter la vie de Fali. Depuis son enfance à Figueras, sa scolarité difficile, les doutes sur une éventuelle déficience, jusqu'à son départ pour Paris en passant par sa rencontre avec Luis Bunuel et Frederico Garcia Lorca.
Le duo Birmant-Oubrerie se reforme pour raconter le parcours d'un homme curieux et original chez lequel on discerne déjà des teintes surréalistes dans son comportement, ses pensées, ses interprétations du monde qui l'entoure, des femmes notamment.
Après "Pablo" à retrouver dans une belle intégrale, on retrouve le trait de Clément Oubrerie avec plaisir, noir, assez épais, des compositions vivantes, artistiques, inspirées de la vitalité d'une époque en pleine ébullition. La vie d'un artiste singulier que je vais suivre avec plaisir !
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