80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Il y a dans le partage du repas, de la liturgie, du sacré.
Cela commence par les apprêts, où, reproduisant au-dessus des casseroles les antiques gestes magiques des « potio », ces soupes de poisson censées reconstituer la force et la vitalité humaine, on mijote. Et toute la civilisation se réfugie dans cet espace-temps qui se situe entre le moment où l'on arrache au sol sa pitance, et celui où elle parvient transformée, pleine encore des senteurs sauvages, mais apprivoisées, domestiquées, éduquées, policées, raffinées.
C'est le chemin entre la nature et la culture. Plus la culture est évoluée, plus elle ritualise la préparation et la consommation des repas.
En Corse, le lien avec l'environnement est fusionnel, essentiel. Les hommes, comme depuis la nuit des temps, reviennent avec le produit abondant d'une chasse, d'une pêche, d'une cueillette offertes généreusement.
Cuisiner, c'est lui rendre grâce, la remercier.
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